Saint Bertrand de Comminges
Saint Bertrand de Comminges
Le RdV était fixé à 7h30 dimanche matin. Le petit groupe de 6 randonneurs (mixité parfaitement respectée) quitta Colomiers à 7h27, autant dire que la motivation était aussi au RdV malgré une météo mitigée ! Direction Le Comminges et les Pyrénées hautes garonnaises.
Une pluie fine et quelques degrés seulement au-dessus de zéro nous réveillèrent complètement au sortir des voitures garées près de l’école et du centre de spéléologie de St-Bertrand.
Les guêtres aux pieds, gants, bonnets et veste imperméable enfilés, le départ est donné à 9 h pétantes par l’apprenti animateur, carte au cou, surveillé de près par son président.
L’itinéraire de départ doit être modifié car un tronçon du PR n’est plus accessible vers le hameau « Le Mont », du coup nous contournons le village dominé par son impressionnante basilique du XIIIe siècle, véritable vaisseau de pierres navigant au-dessus des montagnes du Comminges.
Après une erreur de débutant vite corrigée, le groupe s’engage dans la variante de l’itinéraire non balisé. Très rapidement le sentier grimpe en sous-bois, le terrain est humide et nous comprenons vite que la descente risque d’être glissante compte tenu du terrain glaiseux recouvert de feuilles mortes… heureusement nous sommes équipés de bâtons !
Avant d’arriver au Mail de Hard (altitude 800 m), 5 chemins se croisent sans nous perdre malgré un balisage piégeux. Le soleil nous gratifie d’une belle éclaircie pour la montée la plus raide et la plus longue, les pieds dans quelques millimètres de neige et la tête sous quelques flocons de grésil… et oui l’hiver n’a pas dit son dernier mot malgré l’imminence du printemps. Des champs de jonquilles et d’hellébores transpercent les tapis de neige, ça vaut le coup d’œil et la peine de sortir l’appareil photo. Au sommet, la vue est superbe sur les croupes du piémont pyrénéen saupoudrées de neige et sur la plaine verdoyante.
Nous entamons la descente vers le col de Galin où la randonnée se transforme en partie de glissades et bains de boue pour certains d’entre nous. Au col, nous pataugeons avec joie dans la gadoue, la gadoue, la gadoue… La descente se révèle parfois plus rapide que prévue ! Nous passons au pied d’une superbe palombière installée sur les pentes du Mont Arédon.
Arrivés sur la terre ferme – une piste forestière où nous retrouvons notre stabilité – nous atteignons le fond de la combe bucolique où coule une rivière, lieu idéal pour un pique-nique au soleil et une pause de 3/4 h avant de repartir sur l’autre versant en direction du gouffre de Lespugues. Celui-ci ouvre une faille très profonde d’environ une centaine de mètres de diamètre. Très impressionnant et vertigineux ! Le soleil, décidément de la partie, nous oblige à une sieste, quel sacrifice ! avant de repartir vers les hameaux agricoles de Balat et Saint-Martin où l’élevage ovin et bovin est encore bien présent.
Avant de refermer la boucle de cet itinéraire vraiment varié, une dernière surprise nous attend : la vue panoramique sur la basilique dominant la vallée de la Garonne au pied des Pyrénées enneigées, nous admirons béats ! Encore quelques centaines de mètres dans un chemin caillouteux, et nous atteignons la ville basse, le parking et les voitures vers 15h30.Hormis les pauses nous avons donc marché 5h, bien plus que l’estimation du topo (+ 1h30)… qui avait dû être testée par terrain sec et par des randonneurs peu soucieux de profiter de ces superbes paysages !
Ayant décidé de prendre le pot de l’amitié dans la partie haute du village, nous sommes déçus, hors saison tous les bars sont fermés ! Non sans avoir visité la basilique de St-Bertrand de Comminges, admiré son orgue exceptionnel et son chœur de bois sculptés, nous prenons la direction du foirail de Montrejeau où nous nous désaltérons et dégustons le fameux gâteau aux bananes de Valérie pour clôturer en beauté cette magnifique journée en bonne compagnie. Retour à Colomiers vers 18h30 sous une bonne averse !