Conseils – Le froid
L’indice de refroidissement éolien
LE FROID ET NOTRE PEAU
Froid et peau ne font pas bon ménage, le froid peut être responsable soit de dermatoses, soit de perturbations biologiques révélant ainsi une maladie générale. Nous allons en faire le tour rapidement.
Pour se protéger du froid, l’organisme réduit la vascularisation superficielle afin de limiter les pertes de chaleur. Cela rend votre peau, notamment celle du visage, sèche et instable, il faut simplement utiliser une crème grasse hydratante et éliminer les lotions toniques ou à base d’alcool.
Les engelures ou l’acrocyanose (coloration violacée des extrémités permanentes et indolores) sont des réactions normales au froid, dans les deux cas, sauf avis médical, la meilleure prescription est l’ordre vestimentaire.
Il existe une réaction plus importante nécessitant l’intervention du médecin : le « phénomène de Raynaud » dont souffrent 5 % des Français. Exposés au froid les doigts deviennent blancs livides, victimes d’un arrêt transitoire de la circulation.
On peut aussi être victime de « l’urticaire au froid », déclenché par le vent ou par le simple déshabillage. Une demi-heure après l’exposition au froid, une sensation de brûlure et de démangeaison apparaît, accompagnée de fréquentes douleurs urticaires qui peuvent durer 48h.
Attention aussi aux gelures, qui, suivant leur gravité peuvent laisser tes séquelles. Elles siègent essentiellement dans les extrémités, mais aussi dans les parties découvertes exposées plus ou moins longuement à une température inférieure à 0°C. Comme pour les brûlures, il existe une classification en fonction de leur degré de gravité.
De nombreuses maladies peuvent enfin être révélées par le froid et doivent systématiquement être recherchées en cas de survenue récente de troubles.
LUTTER CONTRE LE FROID
Voyons comment se protéger du froid et des facteurs responsables de cette sensation. Les quatre facteurs responsables de la sensation de froid sont : l’humidité, le vent, l’altitude et l’épuisement.
Pour lutter contre les deux premiers paramètres? il faut avoir un bon équipement, bien entretenu, avec possibilité de se changer.
L’équipement idéal permet d’adapter sa tenue à son activité, il sera donc constitué de nombreuses couches.
Les nouveaux matériaux que l’on nous propose permettent de lutter efficacement contre le vent et la pluie ou la neige, tout en évacuant la transpiration qui, si elle restait au contact de la peau, provoquerait un refroidissement rapide.
Pour vaincre l’altitude, une acclimatation progressive est nécessaire.
Contre l’épuisement, il faut maintenir une bonne condition physique, la connaissance du milieu et de son propre métabolisme que procure une pratique régulière est irremplaçable.
Avoir une alimentation riche et appropriée s’impose, mais surtout il faut se réhydrater abondamment.
Il est indispensable de réagir dès les premiers signes : la perte de sensibilité doit imposer au randonneur de rejoindre le refuge ou de redescendre dans la vallée.
Le gonflement des pieds, au stade précoce de la gelure, ne doit pas amener le marcheur à retirer ses chaussures, car il lui sera impossible de les remettre.
De même, on évitera les flagellations qui étaient autrefois recommandées, car elles risquent de provoquer des dommages sur des tissus devenus insensibles et déjà fragilisés.
La couverture de survie compte tenu de son encombrement et de son poids est un objet qui devrait trouver sa place dans le sac de tout randonneur hivernal prévoyant.