Au Plateau de Beille

Au Plateau de Beille

À 7h au rendez-vous, nous sommes 11 randonneurs à la recherche de températures plus clémentes qu’à Colomiers où il fait déjà 22°. 

Nous évitons l’autoroute en passant par Auterive pour rejoindre Pamiers. Aux Cabanes, nous faisons le traditionnel arrêt sur la place du marché. Les 2 boulangeries permettent d’acheter du pain, une croustade aux myrtilles et des viennoiseries auxquelles plusieurs d’entre nous n’ont pu résister.

Nous commençons la montée en lacets et remarquons combien la nature est verte par rapport à chez nous. Arrivés un peu après 9h au parking de la station (altitude 1788 m), la température est de 22° comme sur le parking de Colomiers. Un labyrinthe de clôtures électriques pour les animaux nous fait contourner le bâtiment. Effectivement des vaches blanches paissent dans les pâturages. Deux bétaillères sont garées et nous faisons les curieux : ce sont des moutons. 

Nous abordons le chemin sous les sapins à crochet ; un beau poulain à la robe noire fait à son tour le curieux et vient à notre rencontre. Un autre poulain plus jeune reste auprès de sa mère. Des myrtilliers bordent le chemin mais on ne voit pas de myrtilles. 

Après la montée, la plus importante du circuit, nous débouchons sur une zone de pâturages. De nombreux petits cairns sont posés sur une pierre plate qui fait penser à un dolmen. Notre animatrice en profite pour nous rappeler qu’il ne faut pas faire cela, les pierres ayant leur utilité pour protéger le sol. Un peu plus loin sur la droite, nous atteignons la cabane pastorale de Piparlan (1866 m) reconstruite en pierre après un incendie et avec un toit végétalisé. Nous continuons notre douce montée avec une vue splendide à 180° sur l’enfilade de sommets qui nous entourent : les uns sont bien pointus, d’autres plus arrondis. Tout le long du chemin des fleurs de bruyère ont séché. Les rhododendrons omniprésents devaient être beaux au printemps. 

Nous passons près d’un parc à bestiaux. On voit plus loin une deuxième cabane beaucoup moins belle mais plus grande Beille d’en haut. Nous atteignons le sommet du plateau (1986 m) puis nous surplombons le lac de Laparan et son barrage. 

Nous amorçons la descente puis quittons la piste. Des chemins, damés l’hiver sur la neige, n’existent pas l’été obligeant notre animatrice à adapter l’itinéraire. Dans une zone humide avec un sol très spongieux type tourbière, nos chaussures s’enfoncent. Heureusement la zone humide est assez vite remplacée par une zone praticable jusqu’à la cabane de Beille d’en Bas. 

Un îlot de pins nous attend pour le déjeuner que nous partageons avec quelques fourmis. 

Un chant inconnu nous intrigue : quel oiseau cela peut-il bien être ?  C’est finalement la gourde de notre animatrice qui « chante » après chaque goulée. 

Après la courte sieste rituelle, nous repartons ravigotés par le repas et surtout par l’air frais qui a donné la chair de poule à certaines. Nous n’avions pas de thermomètre (dommage).

Nous distinguons une zone blanche à flanc de montagne : c’est la carrière de talc de Trimouns à Luzenac : plus grande carrière de talc au monde ! 

Nous passons au-dessous de la cabane aperçue précédemment. Sur la piste sableuse brillent des cristaux, à priori du quartz issu des roches en gneiss.

Nous continuons notre chemin en prenant une autre piste sur le côté est de la station.

Nous faisons une halte à l’ombre des sapins au niveau d’un inesthétique château d’eau avec une dalle épaisse en béton ; au-dessus une antenne ; ces éléments dénaturent bien le paysage. 

Nous retraversons une zone de tourbières avec des droséras (plantes carnivores) et rejoignons le chemin.

Nous terminons notre descente en voulant visiter le village nordique mais celui-ci est fermé l’été. 

Au bar de la station, nous avons bien mérité une boisson fraîche et partageons 2 délicieux gâteaux, l’un à la mélasse et l’autre, spécialité de l’Ariège, une croustade aux myrtilles de la boulangerie-pâtisserie sur la place du marché. 

Le retour se fait sans encombre, juste un ralentissement à Tarascon. Arrivée à Colomiers vers 17h30 où nos voitures font office de sauna, mais nous avons bien profité de l’oasis de Beille. Merci à notre animatrice qui a organisé au pied levé cette journée, le week-end à Hautacam ayant été annulé. 

♦ Marcheur ♦