Saint Lary – Mardi 23 septembre 2025
Le Lac de Sarouyes – R2
Vu les prévisions météo, nous décidons de partir de l’hôtel à 9h30. Nous sommes donc 5 à arriver au Col d’Azet à 9h50, il n’y a pas grand monde sur le parking, les préparatifs sont rapides et à 10h nous entamons une montée assez raide sous les remontées mécaniques de la station du Val Louron. Le lac de Sarrouyes est déjà indiqué, nous arrivons assez rapidement par une large piste, à un embranchement qui nous fait hésiter sur la direction à prendre. La neige et le brouillard, sans surprise c’était bien annoncé, ne facilitent pas la recherche du bon chemin. Quand enfin nous le trouvons, il nous semble peu judicieux de nous y lancer, la visibilité étant très réduite, ainsi que les chances d’avoir une belle vue en arrivant au lac. Changement de plan donc, l’animatrice sans hésitation nous propose son plan B : puisque le brouillard semble incontournable, nous emprunterons de larges pistes sur lesquelles nous serons plus en sécurité.
Nous voilà donc, protégés par nos capes de pluie et nos sursacs multicolores en train de redescendre la piste que nous venions juste de gravir. L’idée étant de redescendre jusqu’à une piste qui nous emmènera jusqu’au Val Louron, puis de remonter jusqu’au col d’Azet.
Dans la descente le temps s’éclaircit par moment et nous cheminons avec une météo plus clémente, jusqu’à un bel endroit près d’une remontée mécanique, très ensoleillé, une belle vue sur Loudenvielle et son lac, ainsi que la station du Val Louron, qui nous semble propice pour notre pause méridienne.
À peine avons-nous posé nos sacs que le brouillard effaçait déjà tout le paysage. Le temps de notre repas ne sera qu’une succession de on/off surprenants mais finalement pas désagréables.
Le froid ne nous a pas laissé le temps de nous prélasser et nous voilà répartis sur une piste en descente agréable et sans difficulté.
Nous sommes ensuite descendus par un sentier forestier en lacets sur les bords duquel nous avons pu voir de nombreuses variétés de champignons.
Parvenus à Val Louron, il nous a fallu remonter vers le col d’Azet à flanc de montagne, sans réelle trace, contourner quelques vaches et vers 15h enfin découvrir le parking en haut d’un sentier bien raide et sous la pluie.
En résumé nous avons dû improviser une rando, hivernale avant l’heure, mais au final avec le même kilométrage et le même dénivelé : 8 km et 700 m. Et de beaux paysages… quand on pouvait les voir !
Les Cabanes d’Auloueilh – R1
La prévision météo est telle que le départ est retardé à 9h30 pour attendre la fin de la pluie.
6 randonneurs ont décidé de monter aux estives au-dessus d’Aulon une commune de la vallée d’Aure. Le village est perché sur un promontoire à 1 234 m au pied de l’Arbizon (2 832 m). Il domine une vallée encaissée couverte d’une forêt dense.
Nous sommes chaussés vers 10h30 pour débuter la randonnée.
Un chemin bien balisé et herbeux traverse le secteur des Aryelets pour quitter le village et rejoindre un hameau de granges : Lurgues (1 440 m), site intermédiaire avant les estives et lieu de passage des transhumances. Les granges y sont rénovées en habitations. C’est d’ici que part l’itinéraire qui mène à l’Arbizon. Nous quittons cet itinéraire vers la gauche en direction d’Auloueilh.
Le groupe de randonneurs traverse ensuite une noiseraie puis la pente se redresse au niveau de la cabane d’Espigous que le sentier contourne en contrebas en traversant à gué quelques torrents.
La pente se redresse, le chemin est beaucoup plus pierreux, la visibilité devient très faible et la température baisse sensiblement, autant dire que la motivation s’érode un peu…
Il nous faut atteindre le Courtaou situé 200 m au-dessus en longeant un torrent qui coule en cascades au fond du vallon. Après quelques efforts nous atteignons le replat herbeux où le torrent serpente plus calmement et découvrons le Courtaou : ses blocs faisant abri sous roche, ses couloirs et murets de pierre sèches, ses enclos pour trier les bêtes et ses leytés qui servaient de frigo pour le lait, la crème et le beurre (constructions aménagées en pierre au travers de petits canaux de dérivation du ruisseau). Il est 13h et nous sommes à l’exacte limite pluie/neige (isotherme 0 °C à 1 865 m). Le Courtaou est fréquenté par des troupeaux de brebis et de vaches étonnées de nous voir arriver. Il fait froid et pénétrons avec plaisir dans la cabane aménagée sobrement : une table, 2 bancs, 2 bat-flancs et une cheminée. Nous déjeunons sinon au chaud mais du moins à l’abri ! Dehors, il tombe de la neige fondue.
Nous rajoutons des couches : doudoune et cape de pluie en plus des vestes de montagne… avant de repartir. La descente s’avère rapide et sans problème. Quelques trouées dans le ciel nous laissent entrevoir les pentes sommitales de l’Arbizon, elles sont poudrées de neige.
Nous atteignons le village d’Aulon à 15h et faisons étape à Guchen pour prendre un pot Chez Charlotte. Il s’agit d’un minuscule commerce qui distribue pain, presse, souvenirs, fait dépôt-relais et bar !
Tramezaigues – Le Chemin du Traouès – R1
Nous partons à pied de la résidence Jean Mouli à Saint Lary à 9h30 et nous cheminons en direction de Tramezaigues en passant par le village de Vignac. A la sortie de ce village, nous empruntons un chemin de terre ombragé et de faible dénivelé qui nous amène de Cadeilhan à Trachère.
Celui-ci abrite la Chappelle de Notre Dame de Pitié construite en 1654, après la peste qui a sévit à cette époque dans la vallée d’Aure, en souvenir de la souffrance de ses habitants. Elle est de style Roman, très dépouillée et elle a été rénovée en 1909.
A Trachère se trouve une église édifiée au XIe siècle par un soldat qui a combattu les Sarrazins et qui s’est ensuite converti à la prêtrise. A la sortie du village, notre regard est attiré par un étrange champignon très coloré posé sur une ardoise. Après discussion entre nous, le mystère reste complet…
Une pluie soudaine et insistante nous oblige à nous équiper. Nous arrivons à Tramezaigues, village charmant qui ouvre sur la vallée du Rioumajou, plein de témoignages du passé (lavoir, maison ancienne).
Nous prenons notre pique-nique sur la place de la mairie en surveillant le ciel avec inquiétude. Avant de quitter le village, une ultime grimpette nous attend pour découvrir le château.
C’est une bâtisse à vocation purement militaire, avec une tour centrale et un mur d’enceinte crènelé.
Nous quittons le village (Ô surprise) par un « pont de singe » métallique au-dessus du torrent, qui nous pose quelques problèmes d’équilibre. Ceci nous permet de rejoindre le chemin du retour vers Saint Lary.
Au passage, nous remarquons avec tristesse un édifice (ancienne colonie de vacances ?) qui a été saccagé et qui reste en l’état. Arrivée à la résidence à 15h.