Saint Lary – Jeudi 25 septembre 2025

Saint Lary – Jeudi 25 septembre 2025

Du Col de Portet aux Lacs de Bastan – R2

Le soleil éclaire déjà les sommets de Saint-Lary à 8h30 quand 5 randonneurs partent pour le col de Portet. Après une demi-heure de route de montagne très sinueuse et étroite, nous nous équipons sur le parking au sommet du domaine skiable d’Espiaube à 2 214 m d’altitude…

Du personnel s’active avec des engins pour la maintenance des remontées mécaniques dont certaines sont testées en préparation de la prochaine saison hivernale. Nous empruntons le GR10 (traversée des Pyrénées) pour rejoindre la crête de Graoulès Blanquès où paissent encore vaches et brebis en attendant de démontagner. Nous dominons le lac artificiel de l’Oule totalement vide. Nos pas crissent sur le sentier gelé où des cheveux d’ange sont apparus avec le gel. Le paysage est givré, les sommets légèrement poudrés : Néouvielle, Ramoun, Pic Méchant… Nous empruntons le chemin bien tracé et balisé jusqu’aux Lacs de Bastan en laissant de côté le Lac Inférieur. Le panorama sur les sommets puis sur les Lacs du Milieu et Supérieur est magique : pins à crochets, pelouses, eaux translucides, émeraude ou vert fluo, arrière-plan de sommets enneigés… un décor de carte postale ou de calendrier des Postes !

Nous arrivons au refuge ASPTT du Bastan qui domine le lac. Il est fermé mais y rencontrons une jeune femme et sa chienne qui font 3 000 km à pied sur l’itinéraire de l’Hexatrek, d’Alsace au Pays basque !

À 11h45 nous prenons un en-cas sur une plage herbeuse du Lac Supérieur avant d’attaquer les 250 m de montée soutenue vers le Col de Bastanet. Le chemin, truffé de pierres et de blocs, est raide et pénible, son final exige de mettre les mains. À 2 509 m, le Col de Bastan relie le Pic du même nom et le Pic de Bastan d’Aulon. Le versant nord est enneigé et la vue plonge sur un cirque tout blanc où tranche le bleu du lac de la Hourquettte. Cette vision est fugace car les nuages voilent rapidement ce côté du col. Nous pique-niquons dans la neige, abrités du vent derrière un abri de pierres au soleil. Il est 13h.

La redescente jusqu’au refuge est rapide et nous optons pour une sieste sur la plage du Lac Supérieur. Après avoir contourné le Lac du Milieu par la rive opposée à celle que nous avions empruntée à l’aller, nous bifurquons vers le Lac Inférieur où deux pêcheurs font la sieste en attendant une touche !

La remontée vers le Col de Portet semble ensuite longue, d’autant qu’il commence à faire frisquet. Il est 17h15 et cela fait 8 heures que nous sommes partis. Malgré la réelle impression de beauté laissée par cette randonnée, la fatigue gagne peu à peu les corps.

Le Chemin des Buis – R1 

Nous sommes 5 pour un départ à 9h30 direction le Pont de Moudang. Nous démarrons 20 min plus tard pour effectuer la boucle « Le Chemin des Buis ».

Nous cheminons sur un sentier qui longe la Neste d’Aure, la traverse au niveau de la centrale hydroélectrique pour rejoindre le village de Fabian.

Après avoir traversé la route principale, le sentier bordé de grands buis nous conduit au hameau de Ticot. Nous sommes spectateurs du parcage des vaches rentrant d’estive afin d’être transportées en plaine pour passer l’hiver.

Le chemin grimpe sensiblement, longe des prairies puis descend vers la Neste de Couplan. Une passerelle nous permet de traverser. Nous reprenons notre montée pour rejoindre le lieu-dit « Le Malet ». Nous pique-niquons près de la « Ferme d’Émilie » avec vue sur la vallée.

Le sentier nous ramène au Pont de Moudang. Cette journée nous a permis de découvrir un sentier très varié et les différents quartiers de Fabian. Un parcours d’environ 10 km et de 280 m de dénivelé.

Hourquette d’Aubert et Col de Madamète

Ce jeudi marque notre première randonnée dans la Réserve Naturelle du Néouvielle. Notre arrivée se fait sur le parking d’Aubert qui se trouve à une altitude de 2 149 m.

C’est ensuite le départ d’un groupe de 2 joyeuses randonneuses et 2 autres tout autant joyeux randonneurs à 9h30 en direction de notre première étape, le Col d’Hourquette (*) d’Aubert à 2 498 m. La durée estimée sur les panneaux d’indication est de 0h55 sans compter les pauses photo.

(*) Le mot « hourquette » est un nom féminin gascon : horqueta : /hurketɵ/, dérivé de horca « fourche », du latin furca. Il est fréquent en toponymie pyrénéenne où il désigne des cols, par analogie de forme avec celle de la fourche.

Du parking d’Aubert, sur quelques centaines de mètres, un large sentier nous mène à un croisement où il faut bifurquer pour rejoindre le GR 10 (balisage blanc et rouge).

Nous longeons ensuite le lac d’Aumar et ses pelouses sur lesquelles paissent parfois des vaches et moutons.

Un peu plus loin, la pente plus abrupte a demandé un peu plus d’attention. Nous avons dû assurer nos pas sur les gros blocs granitiques dixit un chaos (Entassement de pierres, de blocs pierreux) qui ont dévalé sur ces montagnes, il y a de cela très longtemps.

Après ce passage une courte montée nous a menés au Col d’Hourquette et sa vue magnifique.

Une surprise en arrivant au sommet vers 10h30 : À droite juste en face de notre piste de descente, dit « le chemin de la liberté », nous avons pu profiter d’une belle vue sur l’imposant Pic du Midi coiffé de son observatoire et son antenne de télévision. À nos pieds miroitent les eaux du Vallon d’Aygues-Cluses et au Sud-Ouest, c’est le Néouvieille, point culminant de la réserve avec ses 3091 m d’altitude qui domine une myriade d’aiguilles hérissées et éclairées par quelques névés persistants.

Après une courte pause d’émerveillement, nous continuons notre programme avec la descente prudente sur un sol enneigé et quelque peu verglacé en direction du lac Néré pour notre pause déjeuner. Sur la gauche, nous avons pu apercevoir le lac Estagnol.

Aux alentours de 12h, c’est la pause déjeuner sous un magnifique soleil au pied du lac de Néré qui se trouve à environ 2 220 m d’altitude. C’est un lac glaciaire qui offre de magnifiques vues spectaculaires. Ce n’est pas la pleine saison, mais malgré tout nous croisons quelques randonneurs plutôt sympas avec qui nous avons pu engager la conversation. Et oui, il nous arrive aussi de faire quelques pauses et papoter en pleine montagne !

Départ pour la seconde partie de la journée et séparation du groupe au niveau du Lac de Tracens. L’équipe des filles prolonge de 200 m le dénivelé de leur randonnée avec une virée sur le lac Dets Coubous et la visite d’une cabane. Celle des garçons prend la direction du col de Madamet à 2 509 m via le col de Tracens à 2 463 m.

Le lac Dets Coubous ou d’Escoubous, se trouve à 2 041 m. C’est un lac de barrage situé sur la commune de Barèges, Hautes-Pyrénées, au sein du massif du Néouvielle et de la zone naturelle protégée « Massif en rive gauche du Bastan ».

Le cirque d’Escoubous est un vaste plateau glaciaire tout subdivisé en petits ravins (d’où son nom : Ets Coubous, les ravins). Le bassin est entièrement granitique, les schistes passent au-dessous de la digue naturelle du lac de Dets Coubous.

Pendant ce temps, les garçons poursuivent leur retour.

Perché à 2 657 mètres d’altitude, le pic de Madamète est un fabuleux belvédère, d’où l’on découvre une vue panoramique époustouflante sur de nombreux lacs et sommets de la Réserve Naturelle du Néouvielle.

Le sentier en direction du col de Madamète, orné d’un grand cairn est bien visible maintenant. Situé entre le pic de Madaméte (2 657 m) et le pic d’Estibére (2 663 m), le col de Madamète nous offre déjà une fort belle vue.

Heureusement quand la signalétique nous faisait défaut, nous pouvions nous rabattre sur les cairns (petit monticule de pierres destiné à servir de repère en montagne, dans le désert, etc.) ou bien encore sur les empreintes des randonneurs que nous avions croisés.

À noter que nous avons pu apercevoir une marmotte avec son petit, près d’un rocher.

En progressant de cairn en cairn dans la pente maintenant plus raide, chaque pas nous rapproche enfin du sommet du Col de Madamète, couronné d’un joli cairn, où nous découvrons une vue panoramique à couper le souffle.

Au sommet, le balisage rouge et blanc du GR 10, nous permet de trouver aisément notre chemin de descente dans une zone de blocs dont certains passages nécessitent parfois d’y mettre, très légèrement, les mains. Cependant, il ne faut surtout pas emprunter les sentiers latéraux qui nous égarent rapidement.

Les traces nous emmènent directement vers le petit lac Gourg de Rabas (altitude 2 397 m) ou Gourguet de Madamète puis le lac d’Aubert.

À noter que ce petit lac (1,4 ha) abrite une espèce endémique : le crapaud accoucheur. La pêche et l’introduction de poissons y sont interdites pour préserver la biodiversité.

Après cet interlude nature, nous voilà enfin arrivés à notre point de départ après cette superbe randonnée entre lacs et montagnes pyrénéennes, dans la réserve naturelle du Néouvielle, sur la commune de Vielle-Aure. Environ trois quarts d’heure  plus tard alors que le ciel commençait à se couvrir, les filles nous ont enfin rejoints. L’équipe est au complet pour un retour sur St Lary.