Conseils – Les orages
En cas d’orage à la campagne
Toutes les recommandations pour se protéger contre la foudre sont fondées sur 2 principes : ne pas constituer une cible et ne pas se placer dans des situations qui risquent d’appliquer une différence de potentiel entre 2 parties du corps. Voyons, tout d’abord, comment les mettre en pratique à la campagne.
II est impératif de ne jamais s’abriter sous un arbre, surtout si cet arbre est isolé (on multiplie le risque par 50).
En espace ouvert (champs) ne porter aucun objet métallique qui émerge au-dessus de la tête (fourche, club de golf, parapluie ouvert…) Toute pièce conductrice doit être pointée vers le sol ou, mieux, déposée.
Des personnes se trouvant en groupe doivent s’écarter d’au moins 3 mètres pour éviter le risque d’un éclair latéral (foudroiement d’une personne qui se propage à ses voisins).
Il faut penser à s’écarter de toute structure métallique, notamment des pylônes, des clôtures… et des cabines téléphoniques extérieures. A fortiori on évitera de téléphoner par temps d’orage. On coupera l’alimentation de son portable.
Ne jamais se tenir debout les jambes écartées ni marcher à grands pas. La meilleure position consiste à se pelotonner au sol, après avoir étendu sous soi un ciré, son sac à dos ou toute autre pièce en matière plastique.
Lorsqu’on est surpris par un orage en pleine forêt, la position de moindre risque consiste alors à s’écarter le plus possible des troncs et à éviter la proximité des branches basses.
De bons abris protégeant de la foudre sont les cabanes de pierre ; on s’abritera également dans une église ou une chapelle, mais si ces édifices ne sont pas protégés par un paratonnerre ? il faut s’abstenir de s’appuyer contre un pilier ou un mur, et même de les toucher. Une automobile, à condition qu’elle ne soit pas décapotable et que sa carrosserie soit entièrement métallique, constitue une bonne cage de Faraday. Penser à rentrer ou à rabattre l’antenne radio.
En cas d’orage en montagne
La première précaution évidente est de s’éloigner des pointes et des arêtes dès les premiers signes avant-coureurs d’un orage : lorsqu’on entend le bourdonnement ou le bruit d’abeilles caractéristique de « l’effet de couronne ».
La meilleure façon de se protéger contre un coup direct est de se réfugier sous un ressaut : celui-ci doit dominer d’au moins 5 à 10 fois la hauteur du sujet.
Même à l’abri du coup direct, il faut prendre en compte les divers risques de foudroiement indirect par tensions de toucher. A 15 mètres sous un pic, ces tensions sont dangereuses, et il faut descendre à au moins 50 mètres pour que le risque soit suffisamment réduit. Une précaution évidente est toutefois de ne jamais se plaquer contre une paroi afin de ne pas s’exposer à des différences de potentiel, notamment en présence de failles humides. S’en tenir éloigné d’au moins 1,5 m.
Il peut également être dangereux de s’abriter dans une petite anfractuosité ou une petite grotte : en restant debout près de l’entrée, on risque de provoquer l’amorçage d’un arc électrique entre le plafond et la tête, et en s’appuyant au fond, on risque d’être traversé par un courant dérivé. Se tenir accroupi le plus loin possible du plafond, des parois et du fond.
Une commotion électrique même légère, et qui ne laisserait aucune trace en d’autres circonstances, peut, par surprise ou par perte momentanée du contrôle musculaire, faire lâcher prise et entraîner une chute grave. Ces accidents secondaires sont fréquents. Il y a lieu de tenir compte de ce risque lorsqu’on s’installe pour attendre la fin de l’orage.