La Fontaine des Trois Évêques – Tarn
La Fontaine des Trois Évêques – Tarn
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Départ SALES (altitude 830 m). Les yeux remplis du ciel bleu promis pour cette balade de piémont, nous nous levons tôt pour être au départ prévu à 7h, destination le Tarn à SALES au-dessus d’ALBINE. Royaume des Vététistes, les randonneurs ne seront pas en reste. Après presque 2 heures de route, nous pointons le capot de nos voitures dans un hameau qui pourrait être d’une autre époque, si ce ne sont les véhicules garés… là où ils pouvaient.
Nous hésitons à choisir notre chemin tellement il y a de possibilités car à la croisée de plusieurs itinéraires (VTT et pédestres). La carto nous sort de notre doute… C’est alors que nous plongeons direct dans une époque qu’on croyait révolue ! Nous croisons une « locale » tenant dans une main une corde attachée au cou d’un bélier aux cornes coupées et de l’autre main… une masse. Nous engageons la conversation et puis froidement elle nous dit : « c’est sa dernière heure de vie car il a fait son temps, on ne va quand même pas nourrir des bouches inutiles » ! … Prenant çà dans les dents, nous nous avançons en pensant tous que ce brave bélier avait dû en donner durant sa courte vie et pour remerciement ou salaire de recevoir sur la tête un coup de masse. L’espace ne manquait pourtant pas pour lui accorder une retraite heureuse avec une pitance facile d’accès dans les immenses landes qui couvrent ces contrées.
Des bois, des champs, des landes… et des chasseurs « en activité »… Nous avions oublié que la saison de chasse avait repris. Nous nous regroupons pour parler à voix haute afin de ne pas être confondus avec des marcassins. Nous voyons alors au travers des fourrés la tête d’un cerf qui aura peut-être été épargné par les 4 coups de sifflet de Domi.
Au lieu-dit SALADOU, point de laitue, mais une lande à perte de vue qui domine la vallée de l’AUDE. Nous regagnons la SOURCE DE L’ARGENT DOUBLE en « se faisant » la montée fatidique de la journée.
De la SERRE D’ALARIC où nous nous trouvons, nous admirons les PYRÉNÉES des Corbières aux sommets de l’ARIÈGE (le VALLIER pointe sa dent dans l’azur). La vue porte au-delà du BUGARACH vers le DORMIDOU et le MADRÉS. Le CANIGOU, timide, se voile d’une écharpe de brume. La MONTAGNE D’ALARIC, en face de nous, domine la vaste plaine qui s’étend jusqu’à la méditerranée.
Nous croisons un randonneur « très allégé » qui aurait bien partagé notre casse-croûte mais que nenni ! Un petit groupe pousse les godasses jusqu’au sommet du CAMP DES CLOTS. Quelques photos du panorama enchanteur et des deux immenses cairns et c’est la descente un peu accélérée pour retrouver les « veilleuses » de sacs.
Il est temps de trouver l’endroit idéal pour les alléger des pique-niques. Près de la FONTAINE DES TROIS ÉVÊQUES (du moins ce qu’il en reste) un petit quart d’heure de sieste à suivre et nous redémarrons à travers des paysages apaisants de landes et de forêts.
Nous nous rapprochons des immenses moulins à vent que nous apercevions de loin en loin et nous retrouvons cette fois à leurs pieds. En vrai, pour les atteindre, il faut encore suivre un chemin se terminant en raidillon. Dure avec l’estomac plein mais la récompense est là : la hauteur des éoliennes nouvelle génération est vertigineuse et à « bisto de naz » nous pouvons dire une centaine de mètres. Nous nous sentons tous petits !