Rando Train : de Montréjeau-Gourdan-Polignan à Loures-Barbazan

Rando Train : de Montréjeau-Gourdan-Polignan à Loures-Barbazan via St Bertrand de Comminges par la rive gauche de la Garonne

La première partie de notre groupe motivé attaque la phase de co-wagonnage à l’arrêt Colomiers Gare SNCF de la ligne L2. La motivation se voit instantanément, les descentes ne sont pas réalisées avec les escaliers mécaniques pour augmenter le dénivelé positif final de la journée.

Nous nous regroupons, le groupe au complet sur le quai à Matabiau. Nous arrivons à la gare de Montréjeau Gourdan Polignan à l’heure prévue. La proximité des montagnes se fait sentir, nous ressentons une chute notable de la température.

Arrivés à la Garonne, notre ex-baliseur – ex-pécheur nous partage une petite séquence nostalgie de pêche à la truite et de traversée de la Garonne par le pont ferroviaire il y a de nombreuses années.

Heureusement nous apercevons en amont la passerelle que nous allons emprunter sereinement et en sécurité.

Nous récupérons le balisage des GR et poursuivons en longeant le charmant lac de Montréjeau avec sa plage, ses pêcheurs de perches et son golf.

Nid de cigogne

Nous quittons le département de la Haute-Garonne pour poursuivre en Hautes-Pyrénées.

Nous traversons la Neste sans encombre en direction du musée Nestploria

En avance de quelques minutes sur notre tableau de marche, nous pénétrons dans le hall du musée.

De côtoyer le monde préhistorique, va entraîner de petits changements de comportement du groupe et de nos équipements.

Site du musée

Nous repartons avec comme objectif la table prévue pour le repas à 12h34.

Juste après notre redémarrage, une chaussure veut retrouver les sensations préhistoriques de la marche, un talon de semelle se décolle. Cette dernière s’échappera définitivement quelques kilomètres plus loin.

Après réparation de fortune avec un lacet, nous repartons en modifiant légèrement le trajet pour éviter une partie goudronnée, nous passerons à proximité mais pas devant l’entrée des célèbres grottes de Gargas.

Nous attaquons nos deux petits premiers cols sous les arbres. Nous cheminons au milieu de nombreux crocus encore endormis attendant les rayons de soleil matinaux pour se redresser fièrement.

Sous la futaie de châtaigniers, notre groupe se transforme et devient une tribu de castanéi-ramasseurs. L’esprit Gargas flotte, attention de ne pas perdre nos phalanges. Nous continuons de progresser avec notre petite récolte ramassée sur le sentier.

Les discussions prennent une orientation culinaire avec l’utilisation des châtaignes comme avec la recette des crêpes avec de la farine de châtaigne : 500 g de farine, dont 30 à 50 % de châtaignes, 3 à 6 œufs, 1 litre de lait idéalement cru, 125 g de beurre, un repos de la pâte…

Au sortir de la forêt, nous continuons sur un chemin goudronné par le joli village de Tibiran, le chemin du Rieutord sur lequel nous croisons un chasseur qui surveille ses chiens par GPS à distance.

À 12h 34 exactement à l’heure prévue sur le tableau de marche, nous nous attablons au bord du ruisseau de Rioutord caché par la végétation.

La montée d’une centaine de mètres pour le gouffre de Lespugues, sur un sentier balisé PR, nous attend après la fin du repas. Dans la montée avec quelques gouttes de pluie, nous croisons une chienne de chasse perdue, malgré son antenne GPS. Elle nous a suivis jusqu’au gouffre. Après l’avoir désaltérée, elle nous quitte lorsqu’elle entend une meute canine aboyant.

À nos pieds, enfin le gouffre attendu, il s’agit d’une cavité recouverte de végétation de la taille d’un terrain de rugby. À l’origine, il s’agissait d’une caverne dont le plafond s’est un jour effondré. D’ailleurs la toponymie de Lespugues signifie « caverne ».

Nous redescendons et continuons vers le Hameau de Labat. Nous logeons la ferme hélicicole et attaquons un agréable et large sentier balisé GR sous les arbres.

Le retour à un comportement antérieur à la culture et les supermarchés se manifeste à nouveau, nous devenons nuci-ramasseurs (un petit néologisme pour ramasseur de noix). Des sacs s’alourdissent à nouveau.

La chaussure sans semelle résiste toujours en silence.

Nous arrivons sur St Bertrand de Comminges par la face ouest.

Nous réalisons l’ascension vers la ville haute par le sentier de la face Sud-Ouest et nous apercevons en hauteur le cloitre et la cathédrale Notre Dame.

Nous nous arrêtons sur la place de la mairie avec pour but la visite de la cathédrale Sainte Marie et du jardin. 

Nous ne trouvons pas le Crocodile du premier coup, nous y retournons après renseignements pris auprès de la maison du tourisme.

Cette place est la seule possibilité de pot de l’amitié mais nous restons sérieux, pas de risque avec le train.

Nous descendons vers la ville basse tranquillement par l’escalier avec une vue sur les vestiges de la ville antique de Lugdunum Convenarum.

Nous sommes toujours dans les temps de la feuille de route prévisionnelle. Après la ville basse, la suite du programme est sur des tronçons goudronnés plats vers la célèbre Basilique Saint Just de Valcabrère.

Notre ex-archéologue en herbe se remémore ses fouilles de jeunesse pendant un camp de vacances scolaires au pied du monument historique.

Nous terminons nos 18 km par une piste cyclable en pente douce vers Loures Barousse. Après sa journée d’histoire, de poésie et de techniques sur le balisage notre ex-baliseur contemple nostalgique son dernier nettoyage des marques de la journée.

Au carrefour de l’église il nous restera 700 m jusqu’à la halte ferroviaire de Loures Barbazan. Arrivée finale avec quelques dizaines de minutes d’avance sur notre train. Une sieste ou des étirements sont réalisés pendant l’attente. Le train direct jusqu’à Matabiau bien rempli part à l’heure.

Arrivés à Matabiau, un petit relâchement flotte. L’animateur ne suit plus son tableau de marche.

À St Cyprien Arènes, nous voyons depuis le quai les feux rouges arrières du LiO pour Colomiers disparaître dans la nuit noire, nous sommes partis pour une 1/2 heure d’attente du Bus.

Le vestige de la semelle nous dit adieu. 

Elle ne rentrera pas à Colomiers. Seule perte à déclarer.

Les provisions pour l’hiver…

La randonnée de 18 km avec un IBP de 61 a été agréable et très plaisante. Merci au groupe.

♦ R1 ♦

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