Sylvanès – Samedi 3 mai 2025
Circuit de Saint Jean d’Alcas (R1)
Ce samedi matin, nous sommes 8 au départ du circuit de Saint-Jean d’Alcas, il est 10h15.
Du fort cistercien, nous empruntons un sentier qui descend en pente régulière, direction le ruisseau Versols sur 2 km. Bordé de buissières et d’arbres recouverts de « Barbe de Zeus ».
Nous franchissons le ruisseau par une passerelle et échangeons un instant avec le propriétaire du Moulin à eau de Gauty.
Le chemin en lacet remonte 250 mètres sur un plateau. En face se profilent le plateau de Taulan et le Combalou, et sur la droite au loin, le cirque de Tournemire. Nous profitons de cette végétation méditerranéenne.
La redescente dans la vallée de 2 km agresse quelques genoux. Nous admirons des ancolies, violettes, asphodèles, genêts et orchidées. Quelques arrêts pour observer un troupeau de chèvres et quelques chevaux.
Le retour à 16h au village se fait par le même itinéraire que le matin depuis le moulin de Gauty.
Nous rejoignons le groupe de marcheurs pour visiter soit le Fort de Saint-Jean d’Alcas, soit boire une limonade (kombucha) ou une bière bien méritées. Bref ! Une journée ensoleillée avec peu de vent, 13 km et 500 mètres de dénivelé.
Le plateau de Mascourbe, machine à remonter le temps
Rando Marcheur – 4 participants – 10.500 km – 260 m de dénivelé
Nous laissons nos chers destriers à vapeur sous la bonne garde de la commanderie templière de Saint-Jean d’Alcas pour partir à la découverte du plateau de Mascourbe.
Comme habituellement, malgré un balisage à la hauteur, nous cherchons un peu notre sentier. Après une petite hésitation, nous choisissons d’ignorer celui bien marqué par un jalon avec plaque. En fait ce sera notre chemin du retour. Un magnifique soleil nous accompagne au travers du plateau recouvert d’une végétation bien fleurie et aux buis en bosquet qui entoure de mystères les ruines de constructions de bergers. Essentiellement des grands et larges murs construits avec ce que l’on nomme de la « pierre sèche ». Certains font plus de 2 m d’épaisseur et 1,50 m de haut. Terre d’élevage ovin, il recèle aussi d’immenses champs de colza d’un jaune éclatant.

Au lieu-dit Les Places, nous devrions y découvrir un dolmen. Malgré nos « tours et détours », nous restons bredouilles. La végétation (buis et ronces) a dû le cacher au regard trop curieux des randonneurs que nous sommes (et peut-être, il était là sous nos yeux qui n’ont pas su voir). Nous quittons alors ce plateau aride pour descendre dans un vallon boisé très verdoyant. De larges prairies d’herbe bien fraîche entaillent le massif forestier fait de ces petits chênes rabougris caractéristiques de ces terres pauvres balayées par un vent puissant qui dessèche tout. Nous rencontrons nos premiers troupeaux de moutons. Il y a plus de 8 000 ans, c’est les mêmes qui au Néolithique devaient déjà parcourir ces vastes étendues. Terres de bergers, le Larzac nous réserve encore des surprises.
Après une longue et facile montée nous découvrons la Ferme de Mascourbe. Déjà connue au XIVe siècle, elle appartenait aux Hospitaliers (ordre monastique guerrier). Exemple d’architecture rurale médiévale avec sa cour rectangulaire. Entre château-fort et ferme fortifiée, la différence est ténue. Nous remontons sur le plateau de Mascourbe à la recherche des traces anciennes laissées par nos ancêtres.
Il y a plus de 6 000 ans, vers 4 500 ans av. J.-C., ce sont établies des populations venant du Moyen-Orient. Ils ont marqué ces territoires jusqu’au bout de la Bretagne et même jusqu’en Angleterre par l’élévation de ces structures faites de pierres atteignant parfois 20 tonnes. Enfin nous les avons devant nous, grignotés par le buis, les ronces et le temps, les 3 Dolmens de Mascourbe. Nous n’en trouvons que deux. Nous continuons sur le plateau, poussés par le vent de sud-est. Rafraichissant (le soleil est déjà très actif), nous partons à la recherche, le mot n’est pas trop fort, dans cet enchevêtrement de bosquets de buis et de ronciers volumineux des constructions de premières bergeries : Les Caselles. Empilement judicieux de pierres sèches, ces « maisons » ou « cabanes de bergers » ont défié le temps. De recherches récentes ont démontré que cette technique remonte à la même époque que les dolmens. Reconstruites au fil des siècles en fonction de besoins, elles semblent défier le temps.
Une dernière petite montée nous ramène vers le village dominé par la Commanderie de Saint-Jean d’Alcas. Après s’être allégés de nos sacs et godillots, nous partons à la découverte de cette mini cité toute en pierre.
À 17 h, les 12 randonneurs reprennent les voitures pour la visite de La ferme « Alcas » et la dégustation de leur fromage biologique. Nous finissons cette belle journée par ce qui a toujours été l’âme du Larzac : les moutons. La fromagerie nous accueille et nous fait découvrir les facettes d’un métier difficile mais où le résultat est à la hauteur du travail fourni : Le Roquefort. C’est avec cette saveur en bouche que nous regagnons Sylvanès pour une dernière soirée.