Gavarnie
Gavarnie
Participants : 6 dames, 5 messieurs et 2 enfants. Sortie prévue sur un week-end, faute de places d’hébergement. Nous nous sommes partagés en deux groupes : cinq au camping du « PAIN DE SUCRE » et huit au gîte « LE GYPAÈTE » sur GAVARNIE. Des deux côtés tout c’est bien passé : accueil, repas, soirée. Merci à VALÉRIE et ERIC pour « LE ROUGAIL » préparé et dégusté au camping.
Le lendemain, réveils (camping et gîte) à 6h45. Deux départs séparés pour la randonnée. Premier groupe : 6 pour l’ascension DU CASQUE ; deuxième groupe : 4 pour LA BRÈCHE DE ROLAND et trois pour la promenade à « dos d’âne » à l’hôtel du cirque.
LE CASQUE
Départ prévu au COL DE TENTES (2208 m). Il est 9h05, le parking affiche presque complet. Effectivement, nous ne sommes pas les seuls à emprunter la direction du COL DE BOUCHARO (2270 m), atteint, par un chemin goudronné (ancienne route) au départ et en terre « empierrée » ensuite, en 30 min. accueillis par un vent glacial. Ensuite, par un sentier, plus ou moins « chaotique » et le passage d’un torrent à traverser avec attention, nous voici au COL DES SARRADETS (2589 m), puis une petite descente pour arriver au REFUGE DE LA BRÈCHE (2587 m).
Le ciel bleu est au rendez-vous, le spectacle commence… Beaucoup de monde, plus ou moins bien chaussés, pour emprunter cette rude montée, en traversant un petit névé, sur sentier « pierreux » et par endroits instables sous les pieds. Un dernier effort et nous voici à LA BRÈCHE DE ROLAND (2807 m). Quel spectacle ! Vue déjà panoramique ! Au loin LE VIGNEMALE et son glacier.
Il est 12h, il faut « prendre des forces » pour la suite, une pause s’impose… Nous laissons Karine, un peu fatiguée pour continuer avec nous. Le deuxième groupe est derrière (aperçu). Donc maintenant, il nous faut redescendre de 90 m pour passer LE PAS DE L’ISARD, équipé d’une main courante (chaîne), Avec un peu d’attention, nous passons cette petite difficulté, puis sur un sentier, bien « cairné » et pente redressée, où il faut au terminal « mettre les mains » sur des rochers pour atteindre LE CASQUE (3006 m).
VUE IMMENSE ET SPLENDIDE, du LOINTAIN PIC DU MIDI AU VIGNEMALE, et bien sûr les grands sommets du cirque, et sans oublier LE MONT PERDU. Il est 13h30, eh oui, ce ne sont pas les horaires prévus par le topo, mais nous ne sommes pas des isards… Après une petite demi-heure au sommet, nous redescendons, toujours sous le ciel bleu (quelques nuages pour nous faire un peu d’ombre). Retour à LA BRÈCHE par un sentier en balcon et bien sûr LE PAS équipé, qui longe les falaises sud (à l’aller nous sommes passés par LE COL DES ISARDS).
Avant le COL, vu des isards, des rapaces et quelques fleurs… et le projet d’un GRAND REFUGE, en travaux… Retour au parking, il est déjà tard (plus de 18h), nous retrouvons le groupe au camping. Merci à tous pour votre participation à ce week-end « grandiose ».
LA BRÈCHE DE ROLAND
Le petit groupe de rando-niveau 2 (2 dames et 2 messieurs) qu’on pourrait aussi appeler le groupe « dégustation de la montagne » (démonstration plus loin…) quitte une demi-heure plus tard le Col de Tentes où il restait 1 place pour garer la 3ème voiture du club (détail important aussi pour la fin de l’histoire…)
A 9 heures, les nuages se sont complètement dissipés dans le cirque et le ciel bleu nous gratifie de sa fraîcheur matinale : veste et bonnets sont de rigueur surtout au passage du col de Boucharo où le vent d’Espagne nous décoiffe et forme un panache de brume vivifiant.
Depuis le col, les paysages des deux versants pyrénéens sont sublimes mais nous ne nous y attardons pas, car le courant d’air nous pousse sous les pentes du Taillon en direction du Col des Sarradets. Le sentier est d’abord une simple « traversée », il devient un peu plus sportif aux passages d’un pierrier puis du torrent avec des dalles glissantes, voire gelées.
Le petit groupe très homogène progresse bien groupé, sans difficulté à travers la pierraille où seuls les chardons arrivent à survivre dans ce paysage entièrement minéral. Ce qui fera dire à l’un des randonneurs « Ici c’est stone et chardon ! »
Les pauses se succèdent aux endroits stratégiques pour admirer les vertigineux panoramas dont seul le cirque de Gavarnie a le secret (pas si secret que cela compte tenu de sa fréquentation même en fin de saison), tout le monde se régale et les photographes ne se privent pas : falaises vertigineuses, névés, grande cascade (421 m, la plus haute d’Europe), en panoramique sur la chaine pyrénéenne, sommet enneigé du Vignemale à l’Ouest, etc.
Enfin et surtout… l’objectif de la randonnée apparaît de façon spectaculaire au passage du Col des Sarradets : La brèche de Roland, une entaille de 40 m de large et 100 m de hauteur dans la falaise. Nous y accédons, toujours tous ensemble, après la traversée de quelques névés et un petit passage avec les mains.
Il est midi et demi et nous sommes heureux de découvrir ou redécouvrir ce site magique, légende de l’histoire et la géographie de la France (lors de la bataille de Roncevaux, la brèche aurait été ouverte par Roland neveu de Charlemagne et son épée Durandal qui se planta ensuite à Rocamadour…) La boucle est donc bouclée avec notre randonnée printanière dans le Lot !
Nous déjeunons au soleil sous la falaise avec vue imprenable sur le Parc National d’Ordesa encore plus minéral que le versant français. Nous admirons les 2 pans de la brèche dressés comme 2 proues de navires au-dessus des montagnes à près de 3 000 m d’altitude !
Le groupe des 4 déguste son piquenique près d’un abri sous roche bien plat et tranquille, car à l’écart des autres groupes. Avant de repartir, nous posons pour la postérité de façon bien originale (voir la photo) et retrouvons Karine qui nous attendait juste au centre de la brèche.
Le club des 5 Cemécistes grandit encore en accueillant Maïté une randonneuse basque qui n’a pas pu poursuivre avec son groupe parti au sommet du Taillon du fait d’une douleur au genou. C’est donc à 6 randonneurs que nous redescendons vers le refuge des Sarradets (fermé pour cause de travaux d’extension) où nous expérimentons diverses poses photo originales.
La descente se poursuit tranquillement, ébahis devant le spectacle du cirque, de la grande cascade… Discussions et bonne humeur rendent cette descente fort agréable en oubliant les passages délicats. Arrivés au col de Boucharo, deux entomologistes remballent leur attirail à papillons. Preuve que le site est déclaré “ patrimoine mondial ” par l’UNESCO.
Arrivés au Col de Tentes votre rédacteur (et chauffeur) est obligé de déguster le paysage une heure de plus au soleil déclinant (magnifique !) en attendant une dépanneuse, car sa voiture ne veut plus rien savoir, elle restera chez le garagiste Renault de Lourdes en attendant probablement un miracle électronique. Nous laissons notre matériel de camping dans la voiture récalcitrante, car il faut rentrer en tassant randonneurs, armes et bagages dans les 2 véhicules restants. Vu l’heure tardive – nous décidons de zapper le pot de l’amitié !