Trassanel – Le Roc de l’Aigle
Trassanel – Le Roc de l'Aigle
Les 12 cémécistes ont découvert un monde « presque perdu ». La petite route qui y mène, sinueuse à souhait, nous donne la mesure de l’isolement de ces « pays » ; si proches mais aussi très éloignés.
La rando commence sous un ballet de centaines d’hirondelles se regroupant pour leur grande migration. On attaque d’entrée la montée. Une large piste goudronnée a remplacé l’ancien chemin pierreux et qui sentait bon l’aventure. L’accès aux éoliennes et la protection « anti-incendie » ont fait que de nombreuses pistes parcourent maintenant ces landes sauvages.
Nous prenons la décision de nous écarter de ces grands boulevards. Bien nous en a pris, un joli sentier à flanc de « montagne » (les pentes sont raides…) nous fait passer sur une ancienne voie romaine. La dalle sur laquelle nous passons a été tailladée par deux saignées permettant aux roues des chariots de ne glisser pas vers l’abîme que nous longeons. Après une courte montée légèrement plus raide, nous atteignons le belvédère de cette balade à 853 m d’altitude. Là, sous un soleil radieux et une brise très réconfortante, nous déjeunons face à un monde fait de vallées encaissées, sauvages à souhait ; mais où la civilisation a déposé sa marque avec des éoliennes sur les crêtes venteuses. L’Autan souffle « bien » dans le coin !!!
La redescente vers le but de notre sortie (LE ROC DE L’AIGLE) nous fait découvrir un monde de pierraille où la maigre végétation s’accroche, résiste… La vue sur le village de CABRESPINE est impressionnante. Du haut de ce piton calcaire, nous dominons cette petite bourgade coincée entre les flancs abrupts des « montagnes » qui l’entourent.
A la recherche de la GROTTE DU MAQUIS, perdue dans ce paysage sauvage, nous errons un peu déboussolés. Signalisation déplacée ??? on ne saura jamais. Tant et si bien que revenus sur nos pas, nous décidons de regagner TRASSANEL sans passer par ce lieu où en août 1944, les dizaines de jeunes maquisards payèrent cher leur engagement.
Le final se fait en « dents de scie » dans une vallée « loin de tout » sans aucune trace de présence humaine, si ce n’est le sentier que nous suivons.
TRASSANEL est en vue… Enfin, après 17 km et 699 m de dénivelé (désolé pour le mètre manquant), nous nous regroupons autour de la fontaine sur « la » place du village.
Nous parlions de « pays perdu »… Le fait est que nous avons quitté ce « désert » sans trouver un lieu de convivialité comme à chaque fois (constat fait depuis déjà de nombreuses années). Peu pressés de regagner la « civilisation », certains d’entre-nous ont rejoint COLOMIERS à seulement 20h10 sans prendre l’autoroute.
Merci à tous pour ce moment partagé… même si quelques-uns ont « souffert »… certains « détails de cheminement » (redescente particulièrement) relevaient de la R2*… mais si peu !!! (un avant-goût… quoi !!!)