La Chapelle de l’Isard – Vallée du Biros
La Chapelle de l'Isard – Vallée du Biros
Le groupe d’une petite douzaine de randonneurs s’était donné rendez-vous à 8 heures à l’Hôtel de Ville de Colomiers avec pour objectif d’atteindre à minima la Chapelle de l’Izard à 1300 m d’altitude au fond de la vallée du Biros dans l’Ariège avec en option la possibilité de revenir aux voitures en faisant une boucle par un autre sentier.
Il faut signaler que le groupe comptait également 2 photographes membres de Colomiers Contraste, partenaire avec qui nous préparons l’exposition photos de janvier prochain. Après les “douceurs de l’hiver”, “les fleurs du printemps”, “les randonneurs de l’été”, le thème de cette sortie rando-photo était “les couleurs d’automne”.
Partis sous une bruine consistante, l’espoir était grand de trouver quelques rayons de soleil susceptibles de redonner de la couleur aux forêts ariégeoises d’altitude… mais rien n’était gagné car les prévisions météo n’étaient ni très franches ni très encourageantes !
En effet, dès le départ au charmant hameau de Frechendeich, nous nous équipons de capes de pluie ! Les averses sont faibles mais suffisantes pour avoir besoin de nous protéger de l’humidité ambiante et de la fraîcheur (6°C).
Le sentier qui mène aux pâtures (nombreux panneaux de sensibilisation au comportement à observer en présence du patou, célèbre chien de berger) longe dès le départ le torrent d’Araing qui nous accompagnera presque toute la journée. Il s’élève tout doucement vers un hameau d’anciennes granges typiques dont certaines transformées en résidences secondaires qui doivent être fort accueillantes à la belle saison.
Enfin, le sentier s’élève et domine le cours d’eau bruyant, la pente s’accentue et quelques faibles rayons de soleil fugaces permettent aux photographes de mitrailler quelques clichés plus colorés…
Les arbres du fond de la vallée sont encore couverts d’un feuillage roux, jaune ou encore vert mais plus haut sur les versants plus exposés, le vent a tout emporté laissant les arbres dénudés comme en début d’hiver.
Nous franchissons une première passerelle moussue pour atteindre la rive droite du torrent et par là-même une très belle hêtraie très photogénique. Les arbres aux fûts rectilignes et parallèles s’élèvent vers le ciel à plusieurs dizaines de mètres, leur troncs blancs tranchent avec le sol couvert de feuilles rousses et brillantes car lavées des dernières pluies.
Le sentier se fait plus raide et vertigineux, dégageant de belles perspectives sur le fond de vallée où serpente le cours bouillonnant, parfois mousseux du torrent.
Nous croisons quelques chasseurs d’isards.
Après avoir franchi un passage rocheux plus aérien, nous quittons le sentier principal qui mène aux refuge et lac d’Araing et traversons le torrent par une seconde passerelle pour retrouver sa rive gauche. Une pause réconfortante nous permet de nous restaurer et d’attendre les derniers randonneurs photographes, et regrouper tout le monde.
L’itinéraire qui mène à la chapelle s’élève encore, cette fois-ci au sortir de la forêt dans des secteurs plus ouverts et tapissés de fougères brunes.
Enfin, la chapelle apparaît, imposante et perdue dans ce paysage du bout du monde, il est presque 13h et le brouillard nous accompagne toujours, masquant les sommets environnants ! La pause déjeuner s’impose à l’intérieur du gîte mitoyen de la chapelle ; il y fait sombre et les courants d’air nous pressent… Rassasié, le groupe décide de poursuivre la journée en se scindant en 2 sous-groupes.
6 randonneurs décident de faire la boucle en passant par la maison forestière puis la cabane d’Illau à 1400 m d’altitude, alors que les autres préfèrent redescendre doucement par le même itinéraire et prendre le temps de faire de nouvelles prises de vues et bien photographier ce qu’ils ont repéré à la montée.
Le 1er groupe découvre la maison forestière et son gîte rustique où règne encore la douce chaleur d’un feu entretenu par des randonneurs précédents. Il se dirige ensuite vers la cabane d’Illau à plus haute altitude, le ciel s’y dégage enfin, découvrant le cirque des sommets alentours saupoudrés de neige et les couleurs d’automne tant attendues au fond de la vallée !
Les 2 groupes se rejoignent à mi-parcours près du torrent après une descente entièrement sous le soleil, lumineuse et colorée… en espérant que la moisson de photos soit bonne.
Le retour aux voitures vers 16h30, le convoi se dirige ensuite vers Castillon-en-Couserans où le Club montagne à ses habitudes : un pot de l’amitié où confiseries, gâteaux et chocolats chauds sont bien appréciés. Dernière mise au point pour les photographes qui organisent déjà les jurys de sélection des photos à exposer en début d’année 2018… et oui le cycle des 4 saisons en montagne est déjà terminé pour ce travail de longue haleine !
La journée n’est pas finie, un autre arrêt s’impose, cette fois-ci à la fromagerie pour faire le plein de Bethmale, Toudeille et autres fromages de vaches, brebis etc.
Nous rejoignons Colomiers et nos pénates vers 20h.