Le Pic de la Calabasse
Le Pic de la Calabasse
Comme une sentinelle à cheval sur le Couserans…
Il faisait 18° au parking de l’Osque du Couret lorsque nos six protagonistes du jour débarquent. N’étant plus habitués à cette fraîcheur matinale, certains enfilent une petite laine, d’autres prennent le café… les discussions vont bon train !
Partis de Colomiers à la pointe du jour pour éviter les grosses chaleurs et potentiels orages de l’après-midi, il est maintenant l’heure de se mettre en marche. Alain, notre animateur du jour, nous propose un sommet du Couserans, assez peu couru car il se mérite, il culmine à 2210 m.
Le départ de la randonnée se fait par la piste forestière des Trémailles, puis, très vite, nous la laissons pour suivre un chemin herbeux qui longe un ruisseau, un cairn nous signale la bifurcation que nous devons emprunter, la sente se raidit de plus en plus et s’enfonce dans le bois. Au détour d’un lacet, nous faisons une halte rafraîchissante près d’une cascade.
La pente se raidit de nouveau, le sol humide et glissant nous impose la prudence. Après quelques passages acrobatiques pour éviter les arbres qui nous barrent le chemin, nous passons, à gué, le ruisseau de la Clote et atteignons une clairière pour la pause grignotage et hydratation. « Il faut boire », nous intime notre guide, alors tout le monde sort sa gourde ! Quelques bavardages de plus et nous voici de nouveau repartis sur une pente qui se fait plus douce, passe près d’une ruine et traverse des clôtures électriques annonçant les troupeaux de brebis dont les cloches résonnent au loin. En sortant de la forêt, nous nous dirigeons vers la croix du col de L’Herbe Soulette. Les Patous, qui restent à distance, nous ont repérés et donnent de la voix.
Au col de l’Herbe Soulette
Il est 10h. Le ciel est nuageux mais l’atmosphère est agréable. Le sommet nous tend les bras, mais il va falloir affronter le sentier, en partie balisé, sur des pentes redressées.
On passe près de la table d’orientation où paissent quelques chevaux et leurs poulains… au bout d’une bonne heure et demie, quelques mini pauses, et myrtilles plus loin, nous voici au Pic de La Calabasse. Un petit vent frais, bénéfique, nous accueille, il est 11h45, nous prenons notre repas.
Quelques cumulus sont apparus, la brume remonte. Les sommets avoisinants sont accrochés et se découvrent au gré des nuages, tantôt c’est le Crabère qui apparaît puis le pic de l’Har, enfin le Maubermé. Au loin les 3000 m du Luchonnais et le massif de la Maladetta, sans oublier le Cagire, le Gar et tant d’autres… Le mont Valier, lui, ne se montrera pas.
À nos pieds, la cabane pastorale des Pugues, dominée par le pic de Pièle Mil, est survolée par quelques rapaces qui, sous nos yeux, forment un ballet d’opéra.
Bien reposés et bien repus nous empruntons sur le fil la crête ouest en redescente vers le col de la Terme et la cabane d’estive « à TITI » (propre, table, bancs, bas flanc quatre couchages, cheminée…)
La météo se stabilisant et les 1000 m de D+ de la matinée n’y suffisant pas, notre vénérable animateur nous propose de remonter une nouvelle crête pour atteindre le pic de Peyre Nère et compléter le panorama. Le pic de Bacanère et ses voisins, la cabane D’Uls…
Le Cap Gauch semble à portée de godillots mais pas aujourd’hui, la crête des Tourets est bien plus effilée, de plus, il est temps de rejoindre quelques compagnons restés au col avec les chevaux. Certains se posent la question de les enfourcher pour le retour…
Nous reprenons enfin un sentier bien balisé en jaune sur des jalons en bois pour rejoindre l’Herbe Soulette, fin de la boucle. À partir de là nous revoilà en terrain connu, nous savons ce qui nous attend jusqu’au parking que nous atteindrons vers 16h30.
Nous empruntons cette fois nos chevaux-vapeur jusqu’au village de St Lary pour un moment de détente en terrasse, au bord du ruisseau de La Bouigane, autour de boissons locales et de pâtisseries faites maison. Le fondant au chocolat d’Audrey et le cake au praliné de Didier nous ravissent les papilles.
C’est l’heure du départ et le retour se fera, lui aussi, par une boucle qui nous fera parcourir toute la vallée de la Bellongue. Arrivés par l’Ariège, nous sommes en route vers le dernier village gaulois Haut-Garonnais perdu en Couserans. Le Portet d’Aspet, souvent emprunté par le tour de France Cycliste est franchi, retour à Colomiers (sous les 36°) vers 19h30 après une belle journée en montagne.
La conclusion de l’animateur : une randonnée en partie hors des « sentiers battus » (malgré la période estivale, nous n’avons vu personne) ; quelques nuages inoffensifs pour le panorama (sur une partie de l’itinéraire, nous avons évolué sur des crêtes). Cette journée a été agréable, pas trop chaude. À bientôt sur nos sentiers Pyrénéens…
VU : vautours, jolis chevaux, brebis, fleurs, digitales, campanules, dégustation de myrtilles, cascade.
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