BROUILLON 2

Week-end au Val d'Aran – Refuge de Colomers (Espagne)

Du 28 au 29 juin 2025

Pour ce week-end avec nuit au refuge de Colomers (Val d’Aran, Espagne) le Club a pu constituer un groupe de 10 randonneurs en réservant les dernières places disponibles en mars. Autant dire que le cirque de Colomers est un endroit privilégié pour la randonnée, un site très prisé des Espagnols comme des Français (la frontière avec le Luchonnais est toute proche).

Pour la découverte du Cirque de Colomers, sa myriade de lacs et laquets de couleurs variées (près d’une cinquantaine), ses sommets de haute montagne, le refuge de Colomers occupe une situation stratégique à 2125 mètres d’altitude.

Le refuge de Colomers est situé dans le Parc National d’Aigues Tortes à proximité des aiguilles Encantats sur un promontoire rocheux dominant les rives de l’Estany major de Colomers.

Samedi

Pour rejoindre le refuge de Colomers depuis Colomiers (ça ne s’invente pas !), les 10 randonneurs partis à deux voitures à 8h du rendez-vous habituel font d’abord 2h30 de route, se garent au parking de Banhs de Tredos (1725 m) et parcourent une marche d’approche évaluée à 1h30 pour 400 m de dénivelé par la piste carrossable, mais plus longue par le sentier qui longe le torrent en sous-bois. Nous optons pour cette dernière variante. Est-ce l’effet du charme du site, l’absence d’enjeu en termes d’horaire (nous avons toute la journée pour atteindre le refuge…), la chaleur déjà ?… Nous mettons beaucoup plus de temps.

Nous piqueniquons devant un premier étang à l’ombre avant d’atteindre le refuge qui est accessible en traversant le barrage artificiel de l’Estany Major de Colomers.

Après l’accueil sympathique par l’équipe qui gère le refuge, l’installation dans notre dortoir et les douches glacées qui font pousser des hurlements à certain.e.s, les randonneurs du club prennent des boissons rafraîchissantes en contemplant le cirque et ses sommets qui dominent le lac, d’autres vont se baigner dans le lac ou encore se promènent aux alentours. 

Un groupe cosmopolite de jeunes effectue par étapes la traversée des Pyrénées, du Pays basque au Cap Creus. Leurs encadrants nous expliquent qu’il s’agit d’un projet de solidarité internationale à vocation sociale.

Le repas à 19h est fort copieux et après avoir contemplé depuis la terrasse le coucher du soleil sur les sommets ou encore tenté de capter la finale du Top 14… en vain il n’y a quasiment pas de réseau… il est temps de retrouver notre dortoir : 2 bas flancs superposés de 14 places au total où nous sommes alignés tête-bêche comme des sardines en boîte.

Dimanche 

Après le petit déjeuner, dès 7h le lendemain matin, nous sommes prêts à passer aux choses sérieuses : la découverte au plus près du cirque, ses lacs et ses sommets. Les deux sous-groupes se constituent : 4 randonneurs (parité respectée) pour le tour des lacs (randonnée niveau 2), 6 randonneurs (dont une randonneuse) de niveau haute randonnée pour atteindre le Tuc de Ratera est ses 2861 mètres d’altitude. Vu du refuge, ce Tuc est très impressionnant ! Le départ de deux sous-groupes est quasiment simultané, entre 7h45 et 8h.

Groupe R2

Nous traversons le barrage dans le sens inverse de la veille pour prendre le sentier qui indique la direction du refuge Saboredo. Mais l’abandonnons rapidement pour en suivre un autre vers le lac Obago. La montée est assez soutenue mais complètement ombragée à cette heure matinale (6h au soleil). Dès le premier petit col franchi, le paysage nous offre un point de vue sur un enchaînement d’étangs encore à l’ombre : les lacs Estanh Long et Estanh Redon ne sont séparés que par un court déversoir. Nous nous offrons une première pause en attendant que le soleil passe au-dessus de la crête montagneuse et atteigne ce chapelet lacustre, spectacle qui ne nous déçoit pas !

Plus loin, le sentier nous mène au lac Obago que nous contournons par l’ouest jusqu’à son extrémité sous la pente du Tuc de Ratera. Le bleu du lac, les pierriers de granit rose, les prés verdoyants, les cascades argentées, les rhododendrons rouges et les arnicas jaune vif composent un spectacle enchanteur. Le groupe décide de changer de direction sur un sentier non balisé qui repart vers le nord en contournant une croupe rocheuse. L’itinéraire choisi est une boucle pour découvrir tous ces petits laquets ou grands lacs aux couleurs variables et changeantes. Nous découvrons au passage quelques lys martagons (rarissimes donc protégés) en pleine floraison d’un jaune intense. Le lac suivant dénommé Estanh de Gargolhes fait l’objet d’une restauration écologique où la baignade est interdite. Par contre deux randonneurs ne résistent pas à plonger dans les eaux cristallines du lac suivant : l’Estanh des Cabos. La suite du parcours, nous allons de découvertes en surprises de nouveaux lacs apparaissants au gré du relief : Estan Plan, Estan Garguilhes, Estan Mort, etc., nous renonçons à les compter !

Nous piqueniquons assez tôt pour profiter de l’ombre d’un bosquet de pins surplombant plusieurs lacs. En y arrivant, l’animateur fait fuir une belle marmotte dodue qui détale sans demander son reste. Le panier-repas fourni par le refuge est avalé en bavardant et ne sera pas suivi de sieste, nous sommes impatients de faire de nouvelles découvertes et souhaitons ne pas revenir après 15h au refuge. La descente vers l’Estan Major de Colomers se fait par un chemin difficile au milieu de blocs où il faut être très prudent et vigilant. Deux randonneurs décident de faire un crochet vers des cascades, aperçues la veille depuis le refuge situé sur l’autre rive du lac. L’occasion de se rafraichir la tête ! Le groupe R2 se regroupe au refuge en attendant le groupe HR qui arrive une petite demi-heure plus tard.

Groupe HR

Nous étions 6 participants (Cécile la seule dame du groupe) pour l’ascension prévue du Tuc (pic) de Ratera (2857 m) plus une petite boucle retour au refuge (circuit lacustre).

Après notre petit déjeuner pris au refuge, altitude 2100 m, il est 7h45, nous prenons la direction du barrage de l’étang majeur de Colomers (encore plus beau le matin) que nous empruntons.

Puis, il nous faut monter, échauffement « brutal », direction, panneau, refuge de Saboredo. Nous voici au petit col Cloto (2160 m), le sentier (GR 11) descend, et nous apercevons le premier lac de notre randonnée (prévu un chapelet de lacs), l’étang de Cloto puis le deuxième, l’étang Long, (2205 m), nous sommes déjà émerveillés. Face à nous, le but de notre excursion, le pic nous montre sa face nord.

Après 1h30 du refuge, nous arrivons au grand lac Obago (2236 m – nous repérons le sentier de notre boucle retour), encore une merveille sous un ciel tout bleu. Nous le contournons et empruntons une passerelle métallique, un panneau nous indique port de Ratera, c’est par là que nous allons (toujours bien balisé GR11). Le sentier monte, soutenu, minéral, en lacets (en prime quand même une belle vue sur nos lacs), nous passons, d’abord, au col de Ratera de Colomers (2570 m), poursuivons au Col de Ratera (2580 m – panneaux du parc national d’Aigües Tortes). Maintenant, il nous reste, encore, par un sentier cairné, une partie en lacets, soutenue, qui nous amène au sommet. Là, nous sommes récompensés de nos efforts, un panorama est à couper le souffle. Entourés de lacs (une trentaine sous nos pieds), les pics de l’Aneto, le Montardo, le Peguera, le Gran tuc de Colomers et tous les autres… de la chaîne frontière ariégeoise… le fier Maubermé… il est 11 h.

Prenons notre temps, poussons par la crête (5 min) pour aller voir les lacs de Saboredo (7), tout bleu… Après une heure passée sur ce promontoire (repas), nous redescendons, prudemment, revenons au lac Obago (encore plus beau), prenons notre boucle lacustre (étangs de Garguilles, Cabinordats, Job).

Nous repérons maintenant le retour au refuge… rejoignons nos ami(e)s. Pot de l’amitié. Retour au parking (le temps de se changer, puis une petite averse nous à surpris… en claquant le hayon des véhicules ).

Résumé : nous avons apprécié le lieu lacustre, vu des fleurs tout le long de notre randonnée, vol de vautours (et même hélicoptère) au sommet, un panorama éblouissant…

Redescente au parking de Banhs de Tredos

Après un pot de l’amitié, un peu décousu car les randonneurs du groupe R2 se sont déjà rafraîchis (on les comprend… le soleil a régné sans partage depuis deux jours et les corps sont déshydratés).

Nous récupérons les affaires laissées au refuge pour la journée et partons en deux sous-groupes successifs. Le second groupe pense qu’un des randonneurs est parti avec le premier groupe. Quiproquo classique. Un peu plus bas lorsque les deux sous-groupes se rejoignent, il faut bien constater qu’il manque une personne ! Après un long moment de doute, il nous informe par texto qu’il s’est assoupi sur une chaise longue à l’ombre derrière le refuge… tout est bien qui finit bien ! La morale de cette histoire nous ramène à la règle de base : rester groupés !

Après une redescente qui semble interminable (la journée a été longue…) vers les Banhs de Tredos, nous récupérons les voitures, dégustons les délicieux gâteaux aux noix de Cécile (merci !) et fermons les coffres à 18h sous quelques gouttes de pluie, comme prévu !

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♦ R2 / HR ♦