Cabane d’Arguenos au pied du Cagire​

Cabane d'Arguenos au pied du Cagire

Pour se changer les idées en ce jour d’élections législatives stressantes et malgré une météo très mitigée, un groupe de 7 randonneurs.ses avait toute-fois décidé de marcher pour se mettre au vert au pied du Cagire, sommet haut-garonnais le plus proche de Toulouse (1912 m d’altitude à 100 km de route seulement). De façon exceptionnelle après un départ tardif pour remplir leurs devoirs civiques, les sept covoitureurs dépassent les villages d’Aspet et de Sengouagnet, mais avant d’arriver à Juzet d’Izaut bifurquent vers la piste en bon état partiellement goudronnée menant en quelques kilomètres au parking du Couage situé à 960 m d’altitude.

Une fois chaussé, le petit groupe s’élance doucement dans la brume enveloppant la forêt. Les éclaircies annoncées pour la matinée ne seront pas pour nous mais l’absence de pluie est une bonne consolation. L’ambiance est presque mystérieuse avec les silhouettes d’arbres en ombre chinoise ; la visibilité est réduite mais peu importe, la température est idéale pour marcher, il n’y a aucun vent et aucune difficulté ne nous attend puisque nous empruntons une large piste forestière qui grimpe légèrement en suivant les courbes de niveau. Nous sommes ravis d’être là, au vert, à respirer à pleins poumons l’oxygène dégagé par la chlorophylle de notre environnement uniformément voilé par les brumes des nuages qui nous enveloppent. La piste dessert les estives de Cagire. Les discussions vont bon train par groupe de 2 ou 3 et à la fin de la journée chaque randonneur ou randonneuse aura bavardé avec chacun des autres. C’était le but initial du week-end « tous niveaux » prévu à Hautacam mais annulé pour cause de planning électoral imprévu, bref l’occasion pour des habitués des R2 ou HR de cheminer avec des randonneurs de niveaux 1 ou marcheurs et réciproquement, donc de faire ainsi connaissance. C’est aussi une reprise en douceur pour deux animateurs du club qui reprennent leur activité favorite en montagne après de longs mois d’abstinence pour cause de santé.

Il est 11h30 lorsque nous découvrons la cabane d’Arguenos (déjà ?) presque par hasard en nous retournant, au milieu du brouillard à 1210 m d’altitude.

Nous découvrons sur la piste, 3 petits cadavres d’animaux, côte à côte : mulot, taupe et orvet, que s’est-il passé ? Par ailleurs nous découvrons dans un pré au milieu d’une clairière au-dessus de la cabane d’Arguenos la dépouille d’un isard… décidément ce site est mystérieux !

Nous laissons de côté la cabane d’Arguenos située à l’écart du chemin car nous ne sommes ni fatigués ni affamés pour l’instant. Démocratiquement, le groupe décide de poursuivre la randonnée jusqu’à une seconde cabane située au col de Caube à 1335 m. Pour y monter, la piste forestière se transforme en sentier herbeux très humide et plus pentu. Nous longeons une doline – curiosité géologique en forme de dépression – qui est indiquée sur la carte IGN par des petites flèches perpendiculaires aux courbes de niveau et orientées vers le fond pour la différencier d’un sommet.

Après la visite de second refuge très rustique, nous prenons notre pique-nique dans l’herbe humide et le soleil nous gratifie d’une très légère et fugace éclaircie ouvrant une fenêtre sur quelques sommets non identifiés.

Après le déjeuner, nous redescendons vers la cabane d’Arguenos près d’une fontaine, elle est très rustique et sa charpente est signée de toutes parts par les randonneurs de passage. Pour le retour nous avions l’intention de faire une boucle par le sentier GRP (Grande Randonnée de Pays) mais nous renonçons car le sentier ne semble pas balisé, il semble peu emprunté et les herbes y sont hautes et trempées. Nous avons déjà aperçu des tiques et ne souhaitons pas en ramener davantage !

Revenus au parking du Couage, nous constatons que le dénivelé parcouru est de 400 m environ pour 13 km de distance. On est loin d’un trail extrême ! Surtout quand on regarde le temps de marche : 3 h avec 2 h et quart d’arrêts cumulés.

Pour récompenser cet effort insensé, nous nous attablons au Café Français à Aspet pour une collation avant de rejoindre la Métropole et ses tracas que nous avions oubliés. Marcher dans la brume a aussi ses vertus.

♦ Marcheur ♦     ♦ R1 ♦