Dans la vallée du Boudouyssou
Dans la vallée du Boudouyssou
Et voilà la nouvelle saison est lancée, lever de rideau ! Le programme 2018 débute avec une première randonnée printanière dans une belle vallée du Quercy (pays du « quercus » ou chêne). Nous prendrons d’ailleurs notre picnic de midi, à l’abri d’un superbe spécimen de chêne vert. Un repas vite avalé car le crachin et le vent frais qui sévissent en haut du plateau, refroidissent vite nos os endoloris.
Une belle boucle, de part et d’autre de la vallée du ruisseau du Boudouyssou, nous mène de vallons verdoyants en coteaux boisés en passant par des causses quelque peu arides.
Hormis quelques hellébores vert pâle, des coucous jaunes, des primevères bleu marine et de rares orchidées, peu de floraisons encore… ce printemps est décidément très timide ! Seuls les cerisiers égaient le paysage de leurs fleurs blanches.
Nous croisons non pas les visons ou les loutres annoncés qui se cachent probablement au creux des rives de ce cours d’eau – espace naturel protégé – mais plutôt un troupeau de porcs gascons étonnés de notre visite ! Sans oublier veaux, vaches, moutons et cheval… et des truites vagabondes au sortir d’un lavoir-fontaine aux eaux limpides.
Cet itinéraire purement quercynois nous fait découvrir tout un patrimoine local : moulin, lavoir, pigeonnier, belles maisons de pierres blanches dominant des points de vue sur la vallée et l’un de ses villages perchés : Tournon d’Agenais qui se dresse à l’horizon quelque peu bouché par les nuages.
Un guide surprenant nous a adopté dès le début de la randonnée : un chien apparemment sans maître ni collier qui connait parfaitement le circuit et la région. Il devance nos pas sans que nous ayons finalement le loisir de réfléchir à l’itinéraire qu’il connait du bout du museau… nous ne sommes probablement pas le premier groupe de randonneurs qu’il accompagne ainsi ! Il fera la boucle complète avec nous avant de nous saluer sobrement au moment de rejoindre les voitures, d’un regard triste avant de tourner les pattes et reprendre sa route vers sa niche et nous quitter.
Cette randonnée c’est aussi quelques chiffres : 13,5 km de sentiers, chemins et routes, 400 m de dénivelés cumulés de montées et descentes variées, 5 h30 de marche (de 9h à 14h30) dont une bonne demi-heure de pause déjeuner, 7 randonneuses motivées et 2 randonneurs bien entourés !
La randonnée achevée, nous regagnons les voitures et décrottons nos souliers avant de nous conduire vers Lauzerte. Il s’agit d’une bastide elle aussi perchée sur une colline, gros village situé à une dizaine de km de Courbiac sur la route de Moissac. La cité médiévale accueillait ce dimanche les Journées européennes des métiers d’art. Une façon de compléter notre journée d’activité physique par un peu de culture et d’art.
De beaux objets y sont présentés dans un écrin de bâtisses médiévales : granges, ateliers, caves profondes et voutées, place des cornières (avec arcades ou « couverts »)… un peu de tourisme ce qui n’est pas pour déplaire à mesdames… qui ne rechignent pas à chiner. Nous y prenons – tradition oblige – le pot de l’amitié au Bar du commerce, lieu superbe et moment fort chaleureux agrémenté par un très bon gâteau au chocolat cuisiné avec amour par madame météo… merci Brigitte !
A signaler que l’évaluation collective de l’apprenti animateur battait son plein en fin d’après-midi et aussi une belle rencontre surprise dans une des ruelles de Lauzerte ! Nous nous quittons ravi(e)s de cette belle et joyeuse journée au grand air de la campagne pour rejoindre nos pénates columérines vers 18h30 où la pluie n’avait apparemment pas cessé de la journée..