Les Cromlechs de Bernet
Les Cromlechs de Bernet
Un groupe de 16 randonneurs – dont la majorité de nouveaux adhérents – se sont inscrits à cette randonnée classée R1 et R2 (avec 700 m de dénivelé et 13 km de distance, le profil de la randonnée se situe en limite de la tranche haute du niveau R1).
14 d’entre eux étaient au rendez-vous à 6h45 sur le parking derrière la mairie de Colomiers. Le groupe serait rejoint par un couple de randonneurs directement au départ de la randonnée, à savoir le village de « Benque-Dessous-Dessus » situé au-dessus de Bagnères-de-Luchon.
Le groupe est donc complet en arrivant au village de Benque-Dessus-Dessous à 9 heures pétantes (certifiées par le son de la cloche de l’église) et nous réussissons à garer les 4 voitures malgré l’étroitesse du village.
Une fois tout le monde équipé, il est temps pour les animateurs de rappeler les consignes de sécurité et de marche en groupe. Il est aussi recommandé de bien remplir ses gourdes car il va faire exceptionnellement et malheureusement trop chaud pour la saison (plus de trente degrés à cette altitude cet après-midi).
Il s’agit d’une randonnée dite « de test » permettant à chaque nouveau randonneur d’auto-évaluer son niveau, de connaître le fonctionnement du club sur le terrain et aux animateurs (en l’occurrence 2 animateurs ce jour) de mieux connaître les (futurs) adhérents.
Où sommes-nous ? Dans la vallée d’Oueil à 1 000 mètres d’altitude.
Où allons-nous ? Sur une estive (La coume d’Herrere) située sur une croupe séparant les vallées d’Oueil et d’Arboust entre 1 400 et 1 700 m, qui fait partie de la montagne d’Espiau.
L’objectif est d’atteindre la cabane de l’estive pour le déjeuner, mais aussi de faire une étape intermédiaire pour découvrir ces fameux cromlechs ainsi qu’une autre surprise.
Comment y aller ? En faisant une boucle en forêt pour la partie basse et pour la partie terminale en traçant une ligne droite vers la cabane de La Coume d’Herrere au travers des estives.
Nous partons à 9h15 et montons doucement sous l’ombre de la forêt puis après une étape boisson et grignotage nous attaquons une pente plus raide grimpant jusqu’à la croupe séparant la vallée d’Oueil et celle du Larboust. Nous dominons les villages qui s’égrainent dans les deux vallées : Saint-Paul d’Oueil, Saint-Aventin, Bernet, Billières, Garin etc. … et apercevons plus haut les stations de ski de Super-Bagnères et Peyragudes.
Au passage d’une barrière, à refermer pour éviter que le bétail ne quitte l’estive, les consignes de prudence sont rappelées par les animateurs : ne pas approcher les patous, chiens de garde des troupeaux.
Nous arrivons au site des Cromlechs (Wikipédia : Une enceinte mégalithique, usuellement et abusivement dénommée cromlec’h ou cercle de pierre, est un monument mégalithique constitué par un regroupement de monolithes disposés selon une forme variable (circulaire pour le cercle de pierres levées, rectangulaire, piriforme), complète ou incomplète, et délimitant une surface. En Europe, les enceintes mégalithiques sont datées de la Préhistoire, ailleurs dans le monde leur construction est généralement beaucoup plus récente) probablement une nécropole dont la montagne d’Espiau compte plusieurs sites, c’est un fait exceptionnel dans les Pyrénées. Ces Cromlechs sont situés sur le territoire communal de Bernet.
https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1923_num_20_12_7343
http://www.t4t35.fr/Megalithes/AfficheSite.aspx?NumSite=11315
Après l’observation du site dont le caractère sacré n’échappe pas à tous les randonneurs, le site regorge de traces préhistoriques que nous n’aurons pas le temps de rechercher aujourd’hui, mais l’animateur lance un défi aux participants : retrouver dans la pente descendant vers le village de Bernet un monument particulier : l’ours d’Espiau. Il s’agit d’une sculpture au bas d’un rocher, datée entre 600 et 800 av. J.-C.… Tout le monde s’égaye dans la pente, mais une de nos nouvelles randonneuses repère le rocher la première et gagne un gobelet du CMC… Bravo à Marie !
Nous reprenons le chemin qui suit la crête avant de rattraper la piste pastorale balisée en jaune et rouge GR du tour de pays des vallées d’Oueil et Larboust. Il fait très chaud et les chapeaux sont indispensables car il n’y a plus d’ombre et la déclivité est forte. Nous longeons une sapinière qui procure une peu d’ombre et permet à certaines de faire une belle récolte de cèpes.
Tout le monde grimpe à son rythme sans problème à l’exception de l’animateur (!) qui n’est pas complètement guéri de sa bronchite et perd son souffle. Une pause lui permet de reprendre sa respiration et de rejoindre le groupe qui piquenique près de la cabane. Comme quoi les performances physiques de chaque randonneur sont parfois variables et dépendantes de notre état de santé… à méditer.
Le paysage est époustouflant, pas un seul nuage dans le ciel, on découvre un panorama à 180 degrés totalement dégagés sur les sommets du Luchonnais. Le massif de la Maladeta, son glacier (bien réduit…) dominé par le sommet des Pyrénées (l’Aneto) en premier lieu.
Les cieux sont occupés par deux myriades d’objets volants : les parapentistes de Loudenvielle et les vautours qui profitent des ascendants sur la montagne d’Espiau, tout comme un planeur au-dessus de la station thermale de Luchon.
La redescente se fait doucement par la piste forestière du tour de pays sous un soleil de plomb qui assèche nos papilles. Quelques pauses sous une ombre rare sont les bienvenues.
Enfin nous retrouvons la fraîcheur des deux villages jumeaux (partis de Benque-Dessous, nous rentrons par Benque-Dessus) qui disposent chacun d’une source fraîche et d’une église. Les deux hameaux sont vraiment très proches.
Nous remplissons nos gourdes pour nous désaltérer, nous changer et profiter de la table de piquenique du centre du village bien ombragée, et pour discuter avec un couple de retraités installés à Benque. Lui est féru de nature et de photographie animalière. Tous deux sont d’anciens Columérins ! Une belle et étonnante rencontre :
Mais il est grand temps du pot de l’amitié et nous redescendons boire un verre à Luchon, plus exactement à l’Échoppe de Vénasque, un nouveau bistrot fort accueillant et ne servant que des boissons locales. Merci aux pâtissières qui nous ont régalés !
♦ R1 / R2 ♦