Rando train : De la gare de Banyuls à la gare de Collioure par le chemin côtier

Rando Train : De la gare de Banyuls à la gare de Collioure par le chemin côtier

Dimanche 7 décembre, les 18 randonneuses et randonneurs ont fait le bon choix en s’inscrivant à cette rando-train exceptionnelle. Rappel : le 1er week-end du mois, le train est à 1 euro, quelle que soit la destination en Occitanie. De plus, la météo annonce une journée douce (>20°C) ensoleillée sans vent sur la côte méditerranéenne ce qui semble inespéré en ce début décembre.

Départ très matinal puisqu’il faut prendre le train de 7h13 à Matabiau, certains prennent le bus L2, d’autres la voiture pour tous se rejoindre au métro des Arènes.

Le train part à l’heure pile de Matabiau (train direct en direction de Port-Bou mais avec beaucoup de stations)… il traverse les étangs de la côte du Roussillon et longe la côte Vermeille… une merveille !

Le Canigou depuis Perpignan

Arrivés vers 10h20, le temps de se dégourdir les jambes, puis la petite troupe traverse les hauteurs de Banyuls et déjà un superbe panorama sur la mer nous éblouit. Nous avons changé de saison, les orangers ornent les jardins, quel dépaysement !

Départ du sentier côtier

Après un arrêt technique à la très belle plage des Elmes, le sentier du littoral grimpe dans la colline au travers des vignes en terrasses et très vite nous nous retrouvons en surplomb de la mer. Les figuiers de barbarie s’accrochent en bord de falaise. La mer est d’huile, il n’y a aucun vent, le ciel est dégagé. L’horizon, le ciel et la mer… tout est bleu sauf les collines ocre, couvertes de maquis ou de vignes !

Il faut très vite se dévêtir après les premières grimpettes car il fait chaud et le tee-shirt est de rigueur. Ceux qui ont prévu le short ou le bas de pantalon détachable ont bien intuité !

La randonnée monte puis descend de façon répétitive en sinuant de criques aux eaux cristallines, en collines verdoyantes, de plages de sable en rochers de schistes.

Nous dépassons les caps del Castell et d’Ullastrell avant de descendre vers la Platja del Forat bordée de cabanes de pêcheurs, aux couleurs méditerranéennes : blanches et bleues. Puis l’anse des Paulilles apparaît, superbe au fond d’une large crique où s’est accosté une barque catalane et sa voile latine.

L’animateur a vraiment bien organisé cette vision de carte postale…

Depuis le Cap Castell
Cairn devant le Cap d'Ullastrell
Cabanes de pêcheurs – Platja del Forat

L’Anse des Paulilles a été magnifiquement aménagée par le Conservatoire du Littoral. Le site de l’Usine (une ancienne dynamiterie acquise en 1870 par Paul Barbe) fait aujourd’hui partie du patrimoine restauré. Cette ancienne friche industrielle abrite une Vigie pour admirer le panorama et une aire de pique-nique dont le groupe profite agréablement pour déjeuner à l’ombre des pins parasols lors d’une pause rapide entre midi et 12h30.

Les anciens ateliers
L'aire de pique-nique
La Vigie

L’Anse des Paulilles

Après s’être restaurés et désaltérés, les randonneurs reprennent le sentier qui grimpe de façon soutenue et parfois vertigineuse au-dessus des plages de Bernardi, de Valenti. Entre mer et ciel, ils contemplent les vues aériennes sur le Cap Béar. Plus bas, certains baigneurs nagent dans les eaux claires des criques.

Quelques mains courantes plus loin (on est satisfait d’y passer un jour par temps sec car on n’ose penser comment les dalles de schistes doivent être glissantes après la pluie…), on atteint l’Anse de Santa Caterina avant de grimper au Cap Béar. Entre le sémaphore et le phare, la vue est dégagée sur toute la côte du Roussillon.

– au nord : les stations de Argelès/mer, St-Cyprien, Canet, etc., s’égrènent le long de la lagune au pied des Corbières jusqu’au Bugarach vers l’ouest.

– au sud : la côte rocheuse se découpe du cap Cerbère au cap de Creus en Espagne.

Du Cap Béar, le groupe se scinde en deux, certains randonneurs préfèrent reposer leurs jambes en empruntant la route très peu fréquentée, d’autres descendent par le PR en direction de Port-Vendres en passant sous le fort Béar. Au détour du chemin, on aperçoit la rade de Port-Vendres et même Collioure, un peu plus loin sur la côte qui porte bien son nom, au coucher du soleil, elle roussit. Le Canigou enneigé domine le paysage.

La côte Vermeille de Port-Vendres à Collioure
La rade de Port-Vendres

Les deux groupes se rejoignent au niveau de la batterie Mailly qui rappelle que ce point stratégique a fait de nombreuses victimes pendant la Seconde Guerre mondiale. 

À une autre époque, de nombreux soldats sont partis de Port-Vendres pour la guerre d’Algérie, il y a aussi un mémorial en leur souvenir.

L’itinéraire fait le tour de la zone portuaire – tronçon plus urbain de l’itinéraire – en découvrant de jolis points de vue sur le vieux port. Le groupe monte ensuite les escaliers (ou l’ascenseur) qui mènent à l’Espalanade dominant le port. 

Faute de temps mais peut-être aussi d’énergie… il est décidé de finir la randonnée à la gare de Port-Vendres où une dépense de 1 euro supplémentaire nous permet de rejoindre Collioure. 

Cette correspondance SNCF d’une heure nous permet de profiter du charme de cette cité nichée au fond d’une baie en prenant le pot de l’amitié sur la terrasse de la plage au coucher du soleil… ambiance sublime… hors-saison quel privilège !

Grand merci à Bertrand, animateur, pour cette belle journée. Une rando-train encore très réussie.

Bilan : Distance parcourue : 11.2 km – Temps total : 5h40 pauses comprises – Dénivelé : 274 m D+ sans la montée au-dessus du cap Béar.

Le retour à Matabiau étant tardif (20h43), tout le monde se regroupe dans les voitures garées aux Arènes pour éviter d’avoir à attendre le bus L2.

♦ R1 ♦

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