Sur les traces de l’Histoire à Agassac

Sur les traces de l'Histoire à Agassac

Nous sommes quatre ce matin pour un départ à 8h45, direction le Gers vers L’Isle-Jourdain – Samatan – pour revenir en Haute-Garonne à Agessac.

Arrivé sur place à 9h50 nous découvrons un minuscule village avec une mairie-école, une église, 10 boîtes aux lettres, un monument aux morts et une stèle maçonnique. 

On ignore la date de la construction de la stèle maçonnique, peut-être liée au conflit qui, à la fin du XIXe siècle opposa un maire d’Agassac franc-maçon à un curé fanatiquement attaché à l’ordre moral du début de la IIIe république. Sur la stèle un œil dans un triangle, symbole de la Franc-maçonnerie, est pointé vers l’église.

La Pierre blanche est une stèle gallo-gomaine en marbre de Saint-Béat qui représente la déesse Epona, déesse protectrice des cavaliers et voyageurs. Pièce majeure du patrimoine d’Agassac, elle est visible durant les heures d’ouverture de la mairie.

On enfile les chaussures et nous sommes prêts à partir à 10h pile comme l’avait prévu notre animatrice.

Nous allons d’abord vers l’église pour faire quelques photos et s’imprégner de ce climat plus que favorable à une balade en campagne.

Après avoir dépassé les habitations de la Bourdette, nous prenons à droite un chemin qui descend jusqu’à la route de Lansan et la deuxième croix de fer. Tout est vert, calme, reposant, il y a des mûres, prunelles, baies d’églantier, plein de jolies fleurs de toutes les couleurs.

Notre première montée est un peu rude, les deux autres nous ont paru plus faciles.

On se dirige vers la Haille jusqu’à la ferme Hilloutet qui élève des chiens. Le premier qui s’est approché de nous est un Patou, silencieux derrière le grillage, il est vite reparti après nous avoir observé quelques minutes et entendu Véronique qui lui parlait calmement. Nous poursuivons notre route, une descente sur un terrain irrégulier, qui suit la clôture de cet immense terrain occupé un peu plus loin par des chèvres gardées par une meute de chiens qui ont couru vers nous en jappant. Il y en avait au moins neuf, de plusieurs races et de toutes tailles, menés par une chienne qui donnait le signal en jappant suivie des autres, elle repart calmement et revient en jappant. Les autres l’imitaient, c’était elle la chef, heureusement qu’il y avait cette grande clôture pour nous protéger et nous permettre de les photographier.

On observe un troupeau de jeunes vaches entourées de hérons garde-bœuf qui voltigent au-dessus d’elles dès qu’ils nous ont vu ou entendu passer.

Le chemin finit par rejoindre une route que l’on suit tranquillement car aucune voiture n’y passe puis on reprend un chemin d’où l’on pourrait avoir une vue des Pyrénées mais qu’on devine derrière les nuages. Vers midi, après 5 kilomètres et demi, nous trouvons un bel espace pour déjeuner et faire une petite sieste. Nous enfilons pull ou chemisier parce qu’on a eu chaud en marchant mais peut-être aussi pour se protéger du soleil ou des insectes.

Après cette pause, nous sommes prêts pour les derniers kilomètres et deux autres montées dont l’une se partage un bout de bitume. À la fin de la boucle, on découvre un ancien four à tuiles (témoin du développement économique de village entre le XVIIe et le XIXe siècles) grâce à Véronique car aucun panneau explicatif sur place.

Retour à la voiture vers 14h30. On y dépose les sacs pour se rendre depuis l’église à la motte Féodale (surélévation de la butte médiévale datant du XIe siècle) et admirer le paysage depuis une table d’orientation. Comme il n’y a aucun café d’ouvert à Samatan, nous décidons de revenir à Colomiers pour prendre le pot de l’amitié à « The place to beer » avec glace et cake chocolat-mûres.

Randonnée d’environ 10 km et 260 mètres de dénivelé.

Très belle journée où l’une d’entre nous entendait Baudelaire lui chuchoter « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. »

♦ Marcheur ♦