Tour des Pics de Virennes
Tour des Pics de Virennes
9 courageux pour partir en direction de la vallée d’Orle au petit matin. Le temps est prévu venteux mais sec.
On arrive à Luentein au pied de la piste qui doit nous mener à notre départ… Après une inspection rapide, elle s’avère impraticable pour les véhicules dont nous disposons. Première déconvenue… Il va falloir ajouter 7 km et 200 m de dénivelé à notre parcours prévu. On s’équipe et on s’élance à 9h précises sur la piste dans un temps couvert avec une brume étrange qui encombre le point de vue.
La montée est aisée et en 45 min on atteint la barrière qui devait constituer notre départ, on fait une première pause pour se rafraîchir car il fait plutôt chaud. On poursuit sur la piste pour atteindre une première bifurcation, nous devons en principe récupérer un sentier balisé pour atteindre le col des Cassaings… Le sentier existe bien mais il semble avoir été debalisé, un panneau « entrée interdite » l’accompagne. La carte n’offre pas d’alternative aisée, on décide donc de poursuivre sur le sentier en balcon qui reste bien marqué pour traverser le bois de Brėchet.
On atteint rapidement le col des Cassaings, le vent est bien présent. On visite la cabane, nous sommes à 1440 m.
On fait une pause, mais au moment de repartir des rafales de vent incroyables nous couchent par terre. Bilan, on rattrape le chapeau et le pull qui se sont envolés mais une paire de lunettes reste introuvable.
On repart prudemment par une variante du GR10, quelques rafales nous accompagnent mais rien d’aussi violent qu’au col, cependant quelques gouttes semblent accompagner le vent. Le sentier en balcon nous offre une vue splendide sur les sommets alentours, pic de l’Har, de Serre Haute et autre Maubermė, la brume est pour autant toujours présente.
On passe devant un vestige des mines de Bentaillou pour rejoindre un abri de berger où l’on s’installe pour déjeuner, il nous offre une protection contre le vent malgré l’effondrement de son toit. Il est 12h30, nous sommes à 1660 m, on a bien mérité une bonne pause. On prend notre temps avant de repartir.
La remise en route nous permet de nous réchauffer rapidement, le sentier monte efficacement à travers quelques névés, en traversant le ruisseau de Laspé jusqu’au col de l’Arech. Nous sommes au point culminant de notre randonnée à 1802 m. Le chapeau qui avait résisté jusqu’ici disparaît définitivement… On ne s’attarde pas car le sentier toujours balisé blanc et rouge poursuit sur la crête… et ce n’est pas un jour pour flâner sur les crêtes. On aperçoit la cabane de Lasplanous (1802 m), Alain y fait un détour… à genoux… pour refaire le cairn au cap de L’Empaillou (1838 m), les autres poursuivent par le cap de l’Empaillou pour plonger vers la cabane de l’Arech. Une vipère se prélasse sur notre sentier, on l’éloigne avec un bâton, elle siffle son mécontentement. On rejoint la cabane, une bande de joyeux drilles ariégeois y est installée, ils nous proposent café et génépi… nous déclinons prudemment.
On fait une pause avant de repartir par une piste qu’on quitte rapidement pour poursuivre sur le GR10 en suivant un sentier en lacet assez raide. Lorsque nous atteignons les bois de Lassiscas, nous quittons le GR et poursuivons en suivant un balisage jaune et vert qui nous ramène à la barrière du matin.
Pour continuer d’éviter la piste, on décide de prendre un raccourci par un vague sentier qui plonge vers Luentein… malgré sa présence sur la carte, il n’existe plus vraiment… On parvient difficilement au village au prix d’une descente bien raide. On est accueilli par un couple charmant en plein désherbage autour de bâtiments très bien entretenus.
On rejoint les véhicules. Il est 16h30, nous avons fait au final 17,5 km pour 950 m de dénivelé… notre R1 s’est transformée en une bonne R2. Nous prenons le pot de l’amitié à Castillon et partageons cake au citron et croustade locale. Retour à Colomiers vers 19 h.
♦ R1 → R2 ♦