La Vallée d'Asp - Vendredi 14 septembre 2018
La Cabane de Baitch
Après un copieux petit déjeuner, que nous avons pris après 8h (nous avons laissé les grands randonneurs partir le plus tôt possible), nous avons pris la route pour le refuge de l’Aberouat vers 9h.
Une route très sinueuse nous a permis de traverser le magnifique village de Lescun, heureusement que nous n’avions pas un camion… les rues étant plus qu’étroites, nous avons fini par arriver doucement au parking du refuge où la voiture a apprécié l’arrêt ! Un peu chargée, les virages et certaines portions en 1ère… le moteur a un peu chauffé, mais l’air frais de la montagne lui a permis de se reposer ! Sur le parking nous trouvons des bergers qui attendent l’hélicoptère permettant de rapatrier le matériel des cabanes d’alpage, et qui s’interrogent un peu sur l’expédition de ces 5 randonneuses de la ville !
Une fois équipées, carte autour du cou, Véronique nous emmène découvrir ces magnifiques montagnes qui ont commencé à se dévoiler pendant que nous nous préparions. Un joli sentier très fleuri nous permet de nous élever doucement et découvrant peu à peu toutes les montagnes du cirque dès que les nuages décident de s’élever un peu.
Ensuite vient la forêt où le GR bien balisé nous permet de progresser sans erreur. La seule interrogation que nous avons est le dénivelé, 400 m de prévus et il nous semble que le chemin dans la forêt descend plus qu’il ne monte ! Effet d’optique ? Ou est-ce l’altitude qui nous perturbe ? Mystère… Quelques passages sont un peu plus compliqués pour nous, roches glissantes et parties très boueuses, mais doucement et sûrement nous continuons notre chemin dans cette très belle forêt, où de gros blocs semblent avoir été jetés par quelques géants des montagnes.
Nous sortons enfin de la forêt où le soleil nous accueille et les dernières écharpes de nuages finissent de s’effilocher pour nous dévoiler toute la beauté du site. Sur notre droite, il nous semble voir le Mont Rushmore, puis nous découvrons tout ce cirque splendide. Un petit peu plus haut nous apercevons enfin la cabane de berger que nous atteignons par un petit sentier très escarpé. Une fontaine d’eau très fraîche nous attend, et devant la cabane, un berger fait la sieste au soleil en attendant le passage de l’hélicoptère. Tout est prêt pour la descente, bouteilles de gaz vides, bidons de lait, même les poules et leur cage ! Mais toute la vallée est sous les nuages et après un essai infructueux l’hélicoptère part pour d’autres rapatriements.
Le berger patient comme tous les montagnards nous dit que la descente ne sera pas pour le week-end mais pour la semaine prochaine si le temps ne se dégrade pas. Nous redescendons sur le plateau herbeux où nous décidons de pique-niquer à côté des ruines d’un orry. Nous découvrons donc le copieux repas que nous a préparé Marie-Pierre, saucisson artisanal (pas une miette de gras !), salade de riz puis sandwich jambon-fromage (suite à une erreur du boucher certains ont du jambon blanc artisanal au lieu du jambon de pays, mais aussi bons l’un que l’autre). Pour le dessert une banane, un biscuit, une tablette de chocolat à partager et un carambar complètent ce mémorable repas !
Après une pause ensoleillée et avoir vu descendre un certain nombre de randonneurs, devant la remontée des nuages, nous décidons de prendre le chemin du retour. Le chemin nous parait plus facile qu’à l’aller et même nos deux passages délicats se font sans problème. Vers 15h nous sommes de retour à la voiture où Dominique se lance dans une discussion passionnée sur la flore locale avec un des anciens bergers. Puis nous reprenons tranquillement la route de retour vers notre gîte où nous avons tout le temps de prendre notre douche pour libérer la place à nos autres groupes qui étaient partis sur les randonnées plus longues.