16 volontaires pour le départ en ce dimanche matin. On réussit à s’entasser dans 3 voitures et on part en direction de Caunes-Minervois. Nous arrivons à destination vers 9h, l’A61 est très calme à cette heure-là. Il fait un grand soleil, même si les températures restent froides, le vent est calme ; la journée s’annonce bien. Notre départ se fait depuis la chapelle de Notre-Dame-du-Cros, malheureusement celle-ci est fermée. Son origine remonterait au VIe siècle, le marbre rouge local a visiblement servi à sa construction.
On se met en route par un chemin sur la droite de la chapelle, pour franchir le ruisseau du Cros puis on remonte par un large sentier en direction de la première carrière de la journée que nous atteignons en 15 min, la carrière des escaliers. Notre première marbrière est impressionnante, on y voit les découpes nettes des blocs et les couleurs changeantes, elle reste facile d’accès et encore exploitée, au besoin pour réparer les pièces qui ont été construites avec ce marbre.
Nous poursuivons toujours par un sentier montant pour atteindre le site protohistorique du Cros, les fouilles ont permis de dater sa création à l’âge de fer, il ne reste du site que 140 m de rempart dont la fondation est estimée entre la fin du VIIIe et le début du VIIe siècle avant notre ère. Notre sentier, toujours bien balisé en jaune, se poursuit toujours en montant. Nous croisons des chasseurs courtois qui avertissent leurs collègues de notre présence avec leur talkie-walkie (sympa !)
Nous atteignons la limite entre l’Aude et l’Hérault et notre seconde carrière, les Castillou. Bien plus petite que la première, elle ne semble pas avoir servi à extraire beaucoup de gros blocs mais seulement de plus petites pièces.
La neige apparaît sur notre sentier, nous ne sommes pourtant qu’à 300 m d’altitude, on réduit l’allure pour éviter la glissade. Nous rejoignons la Grande Traversée de l’Hérault (balisage Réseau Vert®) qui se dirige vers le domaine de la Matte. On quitte le sentier principal pour rejoindre une troisième carrière sur le plateau de la Planette. L’orientation nord nous confronte à un vent glacial, on ne traîne pas pour rejoindre un abri dans un ancien bâtiment de mines, dans lequel ont été aménagés des ruchers en pierre.
On rejoint la piste principale et une clairière pour monter encore un peu jusqu’à l’embranchement de Font Dal Rainard. Nous sommes au point culminant de notre randonnée, à 580 m. Nous prenons maintenant la direction sud-sud-est pour rejoindre notre coin pique-nique, le refuge de Ventajou. Il est 12h20 lorsque nous l’atteignons, il porte bien son nom et le vent souffle franchement, il est entouré des ruines d’un ancien village. Le refuge est très bien entretenu et offre couchage au premier étage et table au rez-de-chaussée. Cependant le soleil nous invite à rester dehors pour déjeuner, la vue est splendide sur la vallée du Minervois, il serait dommage de s’en priver.
Après 45 min, le froid nous pousse à repartir. Nous progressons à flanc de colline vers le nord-ouest puis nous traversons un premier vallon avant de fournir quelques efforts supplémentaires pour franchir la barre rocheuse de Lauzerda entre deux autres ravins. Nous commençons ensuite à redescendre plus régulièrement pour atteindre une autre carrière que l’on rejoint par une série d’escaliers taillés dans le marbre et sécurisés par une main courante. La carrière des Bessous (« bessos » signifie jumeaux en Occitan, en effet des jumeaux exploitaient la carrière au départ) est tout simplement magnifique, le marbre y est rouge vif, il a rejoint les cheminées du château de Versailles. Lorsqu’on le mouille, il révèle ses couleurs splendides (griotte ou rouge incarnat), rouge intense traversé par de grandes veines irrégulières blanches et grises. Quelques vestiges sont encore présents (rail, wagon, outils…) témoins de l’activité des carriers qui a permet de fournir ce matériau.
On repart par un sentier jonché de débris de marbre pour rejoindre une large piste qui nous mène à une intersection près de la ferme de Fraissé. On évite le sentier qui retourne sur celui du matin pour atteindre le moulin de Biot, moulin à vent bâti pour scier du marbre. Le site regroupe les ruines du moulin à vent, des bâtiments et aménagements annexes, notamment des ruines d’habitation en contrebas, et des carrières, ainsi qu’une source qui alimentait le potager des carriers. On reste sagement sur le sentier, un panneau indique un risque d’éboulement dans les ruines.
On repart en suivant un moment le ruisseau de la Boriette jusqu’à atteindre une large piste qui nous conduit au même lieu-dit qu’au matin, La Boriette, quelques plaques de marbre fraîchement coupées nous tentent les bras… Mais cela pourrait franchement alourdir nos sacs…
On rejoint enfin la Chapelle de Notre-Dame-du-Cros, il est 15h30. La Chapelle est ouverte, on en profite pour la visiter.
Pot de l’amitié à Caunes-Minervois au bar de la Fontaine, moult pâtisseries à se partager pour terminer une bien belle journée.
Retour à Colomiers à 18h15, où le soleil ne semble pas avoir autant brillé que pour nous
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