Le Mont Né et le Lac de Bareilles
Le Mont Né et le Lac de Bareilles
À la faveur de l’été indien ou plus prosaïquement du réchauffement climatique, ce dimanche 16 octobre devait être exceptionnellement beau et chaud malgré un vent du sud assez soutenu, en montagne ces prévisions météo se sont avérées juste le jour J.
Après vérification des niveaux des réservoirs (crucial en ces temps de pénurie… pour garantir le retour !), dix randonneurs du club avaient donc rempli comme des œufs deux véhicules jusqu’au Port de Balès (1755 mètres d’altitude) qui domine d’un côté la vallée d’Oueil au-dessus de Luchon, de l’autre côté la Barousse en versant nord.
Notre club montagne vient souvent par ici, les dernières randonnées au lac de Bareilles ont permis de tester divers itinéraires de difficultés variables : par le pic et le col de Lion, par le sommet Montious… mais le spectacle est toujours grandiose.
Aujourd’hui, l’objectif de la randonnée est double :
Gravir le Mont Né (et ce n’est pas un diminutif !) jusqu’à 2150 m d’alt.
Atteindre le lac de Bareilles (appelé aussi lac de Bordères) en contrebas du col de Pierrefitte. Ce circuit en boucle avec un crochet jusqu’au lac inscrit dans le périmètre de la Réserve Naturelle Régionale de Montious traverse à plusieurs reprises la limite entre les départements de Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées.
Les difficultés sont minimes :
400 mètres de dénivelé pour atteindre le sommet depuis le Port de Balès
300 m de descente jusqu’au lac pour remonter 100 m sur nos pas et atteindre une large piste pastorale qui nous ramène doucement au col près du parking et ainsi fermer la boucle.
Le plaisir de la marche est maximal :
Un sommet avec une vue panoramique à 360 degrés
Un lac aux eaux limpides
Une cabane pastorale
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Partis à 9h30 du col, nos pas se mettent dans les sentes tracées par les troupeaux à travers les immenses estives, la pente est d’abord très douce puis devient très soutenue jusqu’au sommet, mais l’effort est court et après une pause pour boire, grignoter et nous régénérer avant le dernier effort nous atteignons le Mont Né vers 11h.
La vue panoramique tient ses promesses et la vue nous fait voyager : estives rousses rappelant les reliefs de l’Altiplano d’un côté, cordillère des Andes de l’autre. Alain nous égrène tous les sommets visibles depuis le Pic du midi, jusqu’à l’Aneto et son glacier encore rescapé des chaleurs en passant par le Vignemale, le cirque de Baroude et bien d’autres… Nous sommes partis tôt, le groupe du CMC est donc seul au sommet marqué d’un simple cairn. Le vent tiède du Sud y souffle vivement.
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La descente est rapide et raide jusqu’au Port de Pierrefitte (étymologiquement : « pierre dressée »), où nous découvrons un cromlech de pierres posées en forme de cercle avec en son centre un menhir. Ce lieu magique entre deux vallées a vraisemblablement été considéré comme sacré par nos lointains ancêtres : https://www.bourgdoueil.fr/fr/le-village/patrimoine.html
À partir d’ici nous pénétrons dans la réserve naturelle régionale et croisons davantage de randonneurs attirés par le lac et qui nous accompagnent dans la descente. Les eaux miroitantes du lac captent déjà nos regards.
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Le lac de Bareilles et ses abords sont magnifiques et magnifiés par les couleurs d’automne, le lieu est bien sûr propice à la contemplation et à la sieste… Sieste parfois un peu perturbée par les batailles de chiens (!) En effet, sur le chemin du retour, nous en compterons jusqu’à 10 (pas toujours tenus en laisse), alors que les panneaux d’affichage de la Réserve sont très clairs : ils sont interdits.
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Le circuit a été bouclé en 6 heures comme prévu, car il est 15h30 quand nous déchaussons. L’animateur choisit de rentrer par Bagnères de Luchon plutôt que par Mauléon en Barousse de peur de ne pas y trouver un bar ouvert. Mais tous les bars de Luchon sont fermés ! Nous prenons donc le pot de l’amitié sur un banc près d’un kiosque face aux thermes avec ce qu’il nous reste d’eau dans nos gourdes (une fois n’est pas coutume…), mais surtout de succulents gâteaux (merci à Laura, Gérard et Vincent). Le retour à Colomiers est fluide et sans encombrement bien sûr.
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