Auvergne – Jeudi 9 mai 2019

Auvergne - Jeudi 9 mai 2019

Le Puy de Côme

Jeudi matin, réveil très matinal de certains. Tout le monde est présent au petit déjeuner, copieux. Thé, café, chocolat, yaourts, jus de fruits, pain, beurre et confitures maison (enfin pas auvergnates mais familiales du côté de Montpellier).

Quelques échanges avec le guide professionnel du groupe de l’UCPA pour nos prévisions de balades en raison de la météo (vent et trombes d’eau) sont assez déconcertants.

Le secteur des lacs Pavin et Montcineyre nous sont déconseillés en raison du vent, pourtant c’est dans ce secteur qu’ils vont eux… il nous suggère d’aller du côté des puys. Soit ! Nous proposons donc la cheire de Côme et le puy de Côme… vous savez, le vent dans les forêts c’est très dangereux… où pouvons-nous donc aller ? … Le tour du lac Chambon est très bien (effectivement ce tour n’est pas très difficile, il fait 3 km, les gens le font avec des poussettes et il est aussi plat qu’une table… ) Il nous prend pour des guignols ! Lui est professionnel et ne digère pas que nous n’ayons pas de guide professionnel !

Avec nos deux animateurs diplômés (Véronique et Yvon), nous décidons de partir découvrir la cheire de Côme. L’éruption du puy de Côme intervenue, il y a environ 15 000 ans, a produit la cheire de Côme, l’une des plus importantes coulées de lave de la Chaîne des Puys. Appelées cheires en Auvergne, les coulées de lave constituent une autre forme de paysage volcanique qui mérite d’être connue. La cheire de Côme révèle les effets de toute la puissance d’un volcan jadis en activité. Après une heure de route à travers les volcans nous arrivons au départ de la randonnée sous un crachin soutenu mais avec moins de vent. Le chemin bien balisé serpente dans une forêt de hêtres et est bordé de murs de pierres volcaniques. Les camaïeux de vert des arbres jouent avec ceux de la mousse qui recouvre rochers, pierres et arbres tombés. Le chemin descend doucement mais sûrement… jusqu’à « la pierre signée », elle est gravée d’inscriptions énigmatiques non encore élucidées à ce jour.

Un peu plus loin, nous trouvons une cabane pour Alain : 4 murs, 1 toit, porte et fenêtre qui ferment… et même 2 roues pour la transporter avec soi ! Voilà Alain, tu n’auras plus jamais de mauvaises surprises avec les cabanes de montagne de plus en plus souvent délabrées ! Nous l’avons laissée sur place en te laissant le soin d’aller la chercher…
Forcément après la descente… la montée ! Toujours dans ces magnifiques paysages de forêt. Le balisage ne correspond pas tout à fait au topo (l’un récent et l’autre plus ancien) mais aucun risque de se tromper. L’option d’une petite rallonge pour aller voir une ancienne carrière est écartée car les estomacs commencent à gronder et la grimpette continue. Un bout de clairière et une éclaircie du ciel nous invitent à la pause déjeuner, chacun trouvant un coin d’herbe ou un bout de mur pour se poser. Découverte du pique-nique fourni par notre gîte, salade de riz, tranche de jambon de pays, sachet de chips, tranche de Saint Nectaire, pain et pomme, copieux et délicieux.
Après examen de la carte, nous choisissons de relier notre chemin à celui du tour du Puy de Côme sans repasser par le parking de départ comme prévu initialement. Nous commençons donc l’ascension du puy dans une forêt magnifique et où les chemins se multiplient… C’est l’œil rivé à la carte et au sens de l’orientation, que nous progressons sur les flancs du volcan, en veillant à ne pas monter trop haut puisque l’accès au sommet est interdit pour raison de protection de la flore.

Actuellement, vous avez une vue magnifique du sommet du puy de Côme dans une publicité télévisée sur les charcuteries d’Auvergne. Après une montée un peu soutenue et assez longue, nous finissons par arriver au chemin qui redescend. De retour dans les prairies au pied du volcan il faut ressortir les capuches ou/et les capes de pluie. Il nous reste encore un peu de chemin avant de retrouver les voitures.

Bilan de la randonnée : 15,5 km en 3 h 55 de marche pour un dénivelé total de 350 m. Avantage certain de la terre auvergnate, c’est qu’elle ne colle pas aux pieds, c’est donc avec des chaussures presque propres que nous rentrons – pas besoin de gratter pour les remettre dans les housses à chaussures. Et c’est une spécificité que nous retrouverons tout au long de nos balades.

Après une autre heure de voiture, en utilisant une autre route pour découvrir tous les cols auvergnats, nous regagnons notre gîte toujours sous la pluie pour des douches et bières bien méritées. Au menu du soir, une tarte aux 3 formages suivie de lentilles vertes (AOP du Puy-en-Velay) saucisses, fromage et tarte maison pommes rhubarbe.

Nuitée un peu chaude, les chambres s’étant réchauffées.