Conseils – Les chaussures
PARTIR D’UN BON PIED
Un des premiers problèmes que rencontre le randonneur débutant vient de l’usage inhabituel qu’il fait de ses pieds.
La meilleure solution pour les préserver étant d’avoir des chaussures adaptées, voici quelques conseils qui vous éviteront peut-être une fin de journée douloureuse : une randonnée ne se fait pas en espadrille ou en basket mais en chaussures… de randonnée.
La chaussure idéale n’existe pas, votre choix doit se faire en fonction de la durée de la randonnée, du terrain et du climat. Si vous pratiquez régulièrement n’hésitez pas à investir dans deux paires de chaussures, une légère et amortissant bien les chocs pour les petites randonnées en plaine, l’autre plus lourde mais préservant mieux le pied des agressions du milieu pour les séjours en montagne.
Assurez-vous que le modèle qu’on vous propose maintient bien votre cheville et que les dessins des semelles sont larges et profonds.
II est préférable d’acheter ses chaussures le soir, quand vos pieds sont gonflés, et de les essayer avec les chaussettes que vous porterez pendant la marche.
Les modèles pour femmes et enfants présentent un intérêt certain pour ces morphologies particulières. Par contre il faut écouter avec moins de bienveillance les publicités promettant des chaussures étanches mais qui laissent le pied respirer. Seules les bottes et les coques plastiques sont étanches. Pour le reste vous serez mouillés… plus ou moins rapidement.
La gamme de prix est très large, mais on ne peut avoir des chaussures correctes pour la randonnée à moins de 150 €.
- Le choix de la chaussette est aussi important, la « communion » entre chaussette et chaussure doit être totale.
MARCHER D’UN BON PIED
Sur 10 km de balade, le pied vient talonner le sol environ 3 000 fois ! Tout randonneur a donc le devoir sacré de bichonner ses pieds : hygiène rigoureuse au quotidien, ongles bien coupés, soins attentifs dès les premiers échauffements…
Il peut aussi s’avérer utile de les préparer spécifiquement pour une randonnée importante :
Si vous avez durillons et cors, faites-les traiter par un pédicure, vous risquez de ne pas faire les bons gestes. Savez-vous par exemple que la râpe pour les talons est à proscrire ; par son action stimulante, elle risque d’accélérer la formation de la couche cornée.
Pas de coricide avant une marche, celui-ci risquerait de déborder le cor et d’enflammer les tissus avoisinants, préférez les pansements qui ramollissent les cors par hydratation et les éliminent sans avoir recours à des produits chimiques (Compeed/Spertco).
Pensez aux produits défatigants qui ont fait leurs preuves : Schoil, Saltrates, Pedi-relax (à base d’arnica et de menthol).
Les « pieds-tendres » pourront se durcir préalablement la plante des pieds avec une pommade à base de formol ou en effectuant un bain de pied dans une solution de sels d’alun.
Avant de mettre vos chaussettes, n’hésitez pas à poudrer vos pieds avec du talc ; cela contribuera à garder vos pieds secs, vous évitera des ampoules, et rendra plus facile la bonne humeur de la chambrée le soir venu.
SOIGNER SES PIEDS
Vos pieds sont maintenant choyés et bien chaussés, à vous les chemins… mais gare aux ampoules et entorses. Préparez vos pieds, quelques jours avant de partir, entretenez-les pendant la randonnée si elle dure plusieurs jours, mais vous aurez peut-être tout de même quelques ennuis pendant la marche, les plus fréquents étant, bien entendu, les ampoules et les entorses.
Les ampoules proviennent du frottement de la chaussette sur la peau : surveillez les plis que forment les chaussettes.
Si la menace de l’ampoule persiste, posez de façon préventive un pansement « double-peau », ou de l’Elastoplast (sur le talon), ou encore du Micropore (sur les orteils).
Si malgré tout l’ampoule est apparue, certains préconisent de la percer le soir à l’étape, d’autres préfèrent la protéger d’une bande. Si vous choisissez de percer l’ampoule, faites-le avec une aiguille désinfectée dotée d’un fil et laissez le fil dans l’ampoule pour éviter qu’elle ne se referme.
La plaie d’une ampoule peut mettre une à deux semaines à se résorber, autant dire qu’il faudra marcher avec tout au long de votre randonnée : plus que toutes les astuces, il est important de désinfecter et de changer les pansements très régulièrement.
L’entorse peut être bénigne : il s’agit d’une simple distension des ligaments. Elle peut être grave : il s’agit cette fois d’une réelle déchirure et dans ce cas continuer à marcher constitue une erreur que bien souvent la douleur rend impossible.
Au moment de l’entorse, arrêtez-vous, prenez de l’aspirine et appliquez une pommade calmante sur l’entorse. Vous pouvez aussi utiliser « Rescu Remedy » de Bach accompagné de 8 granulés d’Arnica 5 CH, nous avons essayé et ça a marché !!!
Bandez le pied et après quelques minutes, remettez vos chaussures et remarchez lentement. Si la douleur est supportable et diminue à l’effort, l’entorse est bénigne. Au contraire si la cheville enfle rapidement, elle est sérieuse… à moins qu’il ne s’agisse d’une fracture ; dans ce dernier cas, consultez le médecin le plus rapidement possible.