En suivant le Canal de la Neste
En suivant le Canal de la Neste
Sous un ciel gris pesant et une température dont nous avions perdu l’habitude, neuf « courageux » ont pris le chemin du Comminges à la frontière de Hautes-Pyrénées.
Arrivés sur la grande place de CASTELNAU-MAGNOAC, nous avons du mal à trouver un emplacement… non pas qu’elle était pleine, mais l’inverse. L’embarras du choix devant une gare de chemin de fer de taille conséquente… peu en rapport avec celle du bourg.
Dans la fraîcheur toute automnale, nous descendons un chemin raide et glissant vers le lac… ou plutôt ce qu’il en reste. Réduit de plus de la moitié, la nappe d’eau miroite sous le soleil qui sort enfin. Ce dernier nous réchauffant quelque peu, nous dégustons la vision très colorée de la végétation qui entoure le lac.
Nous regagnons le plateau pour suivre le CANAL DE LA NESTE. A l’origine LA NESTE D’AURE descendant de la vallée d’ARREAU filait dans les plaines du GERS, mais l’érosion de la montagne a déposé des quantités énormes de matériaux qui ont formé le PLATEAU DE L’ANNEMEZAN déviant ainsi le cours d’eau vers la vallée de la GARONNE. Le débit restant étant insuffisant, en 1836, un canal fut creusé pour dévier l’eau en amont et réapprovisionner ainsi les vallées du GERS, de la GIMONE et de la BAÏSE.
Notre périple nous amène au petit village d’ORGAN à l’église (fermée) au clocher particulier. Viens ensuite, la seule « vraie » montée de cette sympathique randonnée. A l’écart d’une ferme face à « ce qui aurait pu être un superbe panorama pyrénéen, assis sur un talus bien orienté (à l’abri du vent, s’entend !!!), nous partageons vers 13h un repas bien mérité.
La venue d’un petit chien, peu intéressé par la chasse à laquelle il participait jusque-là, trouble un peu le repas de certains d’entre nous. Bien « éduqué », il nous donne le numéro de téléphone de son maître qui vient très rapidement le chercher.
Nous reprenons notre rando et remontons vers notre point de départ en suivant le GERS et regagnons CASTELNAU-MAGNOAC sans éviter une petite « rincée »… la seule de la journée.
La faune rencontrée se résume à quelques milans, chatons aventureux, et des porcs gascons bien gavés de glands.
Nous nous changeons sous l’auvent de la gare assez grand pour accueillir 9 randonneurs étalant toutes leurs affaires. Le pot de l’amitié est pris dans le seul estaminet ouvert (sur les trois présents sur la place centrale) où pendant un long moment, nous tentons de récupérer les calories perdues sur les derniers kilomètres.