Le Circuit des Moulins (PR5) – Bruniquel

Le Circuit des Moulins (PR5) – Bruniquel

À 8h30 au RdV derrière la mairie, nous étions 13 cémécistes à nous regrouper dans 4 voitures, respectant ainsi les consignes de prévention de l’épidémie au départ de la Métropole. Ce groupe de marcheurs et de marcheuses comptait 4 nouveaux adhérents et aussi 4 animateurs (point n’est trop pour la sécurité…). La marche inscrite au programme du club (prononcer cleub et non pas club, n’est-ce pas Yolande ?) a pour destination Bruniquel à une heure de route de Colomiers dans le Tarn-et-Garonne. Le Circuit des Moulins proposé par l’office de tourisme offre une boucle de 12,5 km. L’itinéraire est parfaitement balisé et renseigné. Une signalétique précise et pédagogique nous guidera toute la journée (de 10h à 15h). Voilà pour les quelques données chiffrées qui dressent le profil de cette sortie, passons au plaisir de revivre cette belle journée. 

Arrivés au parking de la salle des fêtes où Alain, arrivé la veille, nous rejoint. Nous sommes donc maintenant 14 à quitter nos masques avec bonheur pour respirer l’air frisquet (4 à 5°C) de la vallée de l’Aveyron et à enfiler nos brodequins. Le brouillard se lève rapidement et ce lever de rideau nous dévoile l’un des « Plus beaux villages de France » inondé de soleil. Les vieilles pierres sont blondes, les tuiles, rouges, et la végétation en cette fin d’automne commence à roussir. Sous un ciel bleu azur, le paysage est nimbé des volutes de brumes au-dessus des falaises des gorges de l’Aveyron.

Nous laissons le village de côté – en nous promettant de le visiter au retour – pour descendre vers le fond de la vallée par un sentier abrupt. Arrivés en bas une surprise nous attend : un lavoir à moitié souterrain a été bâti sous une voûte, nous le visitons en empruntant un escalier. 

Le sentier suit ensuite le pied de la falaise au sommet de laquelle le château a été construit. Nous y découvrons une série de grottes ou abris sous roche, où des panneaux pédagogiques présentent les objets paléolithiques variés, de magnifiques os sculptés datant du Magdalénien par exemple…

Nous rejoignons ensuite la rive gauche de l’Aveyron dont le débit est très soutenu après la période de fortes pluies observées ces derniers jours. Comme son nom l’indique, l’itinéraire passe à proximité de plusieurs vieux moulins (moulins des Estournels, des Bordes…) dont certains fournissent aujourd’hui encore de l’énergie hydroélectrique. Le dernier permet d’alimenter en énergie la minoterie fournissant la fameuse farine de Montricoux. 

La rivière franchit quelques rapides au passage de resserrement rocheux. Quand elle devient calme, elle fournit un miroir parfait aux falaises ocre qui l’enserrent. Ailleurs, son eau limpide jaillit en franchissant les chaussées des moulins.

Quand le chemin plat s’écarte de la rivière, nous traversons des zones cultivées où de vieilles fermes ont parfois conservé leur pigeonnier sur pilotis si typique du Quercy.

A midi, arrivés à la moitié du parcours nous décidons collectivement de prendre notre temps pour traverser l’Aveyron et rejoindre le village de Montricoux (variante hors du circuit initial). C’est ainsi que nous cheminons le long de ses remparts puis traversons le bourg par sa rue principale bordée de hautes maisons à colombages. 

Impossible de ne pas visiter l’église où règne une douce lumière. Finalement nous pique-niquons à côté de cette église, sur la place Marcel Lenoir, peintre local reconnu nationalement. L’endroit est calme et ressemble à une vaste cour intérieure en cœur d’ilot, donc sans voiture ; elle est agrémentée de pelouses et de banquettes parfaites pour le repas. La pause dure une heure et s’achève par des thermos de café bienvenus. 
 

Le chemin du retour vers Bruniquel longe le vallon boisé du ruisseau de la Vaysse que nous franchissons par une passerelle au niveau d’un gué. Le large chemin traverse ensuite la campagne jusqu’au charmant hameau de Saint-Maffre où nous nous accordons un nouveau moment de flânerie au soleil.

Ce n’est qu’en fin de parcours que le chemin révèle un peu de dénivelé en grimpant jusqu’au causse où nous retrouvons du patrimoine préhistorique sous la forme d’un dolmen à la côte de 219 mètres d’altitude exactement. De ce promontoire, un sentier pentu nous dévoile un panorama sur le village et le château de Bruniquel qui – vu d’ici – ne semble pas être accroché à la falaise.

Nous nous débarrassons de nos chaussures et de nos sacs à dos en descendant aux voitures avant de grimper jusqu’au château, son parc et son jardin d’où l’on peut admirer la vallée de l’Aveyron à sa confluence de la Vère. La découverte du village, de ses ruelles et de ses vieilles pierres est également un grand plaisir en cette fin d’après-midi où la douceur automnale (près de 20 °C) nous incite à entrer chez Pigassou, un bar où nous attendent bières fraîches et gâteaux préparés par nos randonneuses. 

Les embouteillages sur l’autoroute du retour nous laissent hélas le temps de se remémorer les belles images de la journée qui défilent dans nos têtes… mais ne nous empêchent pas d’arriver avant l’heure fatidique du couvre-feu… 

Outre les superbes paysages traversés, nous nous souviendrons surtout de l’ambiance chaleureuse et joyeuse de cette journée en bonne compagnie. Nous en avions bien besoin en cette période morose où l’actualité est si violente !