Le Pech de Bugarach

Le Pech de Bugarach

Départ de COLOMIERS à 7h. 10 participants (4 dames et 6 messieurs). Parking de BUGARACH à 9h. 
Au programme : du village (478 m) – par « la fenêtre » – PECH DE BUGARACH (1230 m) – circuit retour par LE COL DE LINAS (667 m).

Nous sommes partis (à Colomiers et sur l’autoroute, avec des plaques de brouillard) sous un ciel bleu, légèrement voilé. Au bout d’un petit quart d’heure, nous voici au bord d’un petit lac « sympathique » (aménagé avec des tables en bois), notre randonnée commence bien (surtout pour nos photographes). Nous rencontrons un monsieur du village qui nous dit : « Il a plu hier toute la journée » donc notre « itinéraire » va être « glissant » et « boueux ». Effectivement, on ne tarde pas à rencontrer les premiers passages, mais en « faisant les bordures » on évite un peu la boue.

On ignore le sentier qui part à la cascade de Mathieux, nous continuons (en traversant un gué pas très commode) notre sentier balisage « traits jaunes ». Après franchissement d’un portail métallique, nous traversons une petite route (petite halte « ravitaillement ») puis en face nous empruntons un sentier « soutenu » qui nous amène à un embranchement panneau « Pic par la fenêtre ». Le sentier devient de plus en plus « raide » et « rocailleux », il faut « mettre les mains » pour se hisser à « la fenêtre ». Allez,  encore un petit effort et nous voici au Pic de Bugarach. Nous sommes pas les seuls à admirer ce panorama : de la baie d’Argelès-sur-Mer au Saint Barthélémy en passant par Le Madres et Le Roc Blanc. Il est 12h30 pour prendre notre repas. Après une heure au sommet, nous redescendons par la voie normale. Le sentier est glissant, restons prudents à travers les buis. Nous arrivons au Col de Linas, puis toujours par le sentier bien balisé (et un peu boueux par endroits), sans oublier une petite sieste, nous revenons au village, il est 16h30. 

Pot de l’amitié à RENNES LES BAINS, COLOMIERS 20h. En conclusion, quelle belle randonnée ! Les chaussures un peu « crottées »… Ce circuit méritait bien d’être parcouru, varié à souhait…

 

⬨⬨⬨

Compte rendu de l’encadrant stagiaire

Autant vous le dire, nous n’avons rencontré ni fée, ni extra-terrestre, seulement bon nombre de terriens bipèdes et quelques quadrupèdes. Mais qu’est-ce qui rend cette montagne aussi célèbre ? Les mythes de fin du monde, de débarquement des extra-terrestres ou est-ce autre chose ? Pour en avoir le cœur net, il n’y a qu’une solution, il faut aller voir. 

Déjà, elle se voit de loin, de très loin même vu sa hauteur relativement modeste de 1230 mètres. Oui, c’est le sommet le plus élevé des Corbières. Oui, elle a une allure particulière, et en se rapprochant on se rend compte que ses pentes sont escarpées. Peut-être son apparence inaccessible a contribué à son côté mystérieux. Il est vrai que les chemins d’accès ne sont pas nombreux. Nous avons décidé de parcourir la boucle « par la fenêtre » au départ du village de Bugarach et d’effectuer le retour par le col de Linas et le GR de pays.
 

Dès le départ, nous sommes aimablement prévenus qu’il a plu la veille et que le chemin sera boueux. Après quelques centaines de mètres de chemin en bon état, une fois passée la retenue sur la Blanque, nous trouvons les premiers passages où les bâtons évitent que les glissades ne se transforment en chute. Le premier gué met à l’épreuve le sens de l’équilibre des participants.

Le cheminement se poursuit de façon agréable dans les bois, seules les zones boueuses ralentissent un peu la progression. Nous passons près d’un sentier indiquant la fontaine des Mathieux, après quelques tergiversations, nous décidons de ne pas faire le détour car le rythme de progression est un peu lent. Un peu plus loin nous franchissons le deuxième gué et nous nous retrouvons enfin sur le flanc sud-ouest du Bugarach et nous entamons réellement la montée vers le sommet.

Une première pause nous permet de rétablir notre capital hydrique et calorique, avant de démarrer l’ascension.

Celle-ci sera facile au début, puis progressivement de plus en plus escarpée. Fini la boue, plus que des cailloux. Au fur et à mesure, la vue sur les Pyrénées s’étend de plus en plus loin. 

Le moment est venu ou la plupart attachent les bâtons sur le sac, pour libérer les mains bien plus utiles pour multiplier les points d’appui. Le rythme est soutenu dans cette partie, et une petite pause reconstituante permet de supprimer le symptôme « de jambes en coton » juste avant le passage de la fameuse fenêtre.

La suite serait sans difficulté, si ce n’est un balisage qui nous conduit sur le flanc sud et nous éloigne du sommet. Un autre groupe de randonneurs choisit de couper à travers, mais nous préférons rebrousser chemin pour retrouver le « bon » balisage et terminer l’ascension. C’est une des rares journées où le vent ne souffle quasiment pas au sommet du Bugarach ; de temps en temps la brise renforcée par un thermique nous rappelle que nous ne sommes pas encore en été.

Le déjeuner sera pris confortablement installés au sommet, avec une vue dégagée sur 360°, Les Pyrénées encore fortement enneigées occupent la moitié du panorama, la Montagne Noire et le sud des Cévennes un bon tiers, nous apercevons au loin les gorges de Galamus et nous devinons la Méditerranée voilée par les brumes.

Il est temps maintenant d’entamer la descente vers le col de Linas. La vue est toujours magnifique, et les signaux à destination des hypothétiques aliens réchauffent le cœur. La descente est fort différente de la montée, entre les buis, les cailloux et la terre se partagent le sol, le tout bien humide, mais nous parvenons déjouer tous les pièges avec plus ou moins d’élégance. Après le cocon des bois de buis, quelques prairies et un chemin empierré nous conduisent au parking. Au hameau de Linas, nous empruntons le PR qui nous conduira, à un S près, au village de Bugarach. Nous effectuons un arrêt à l’abri de la tramontane, pour manger, discuter, faire une micro-sieste et continuer à admirer le Pech de Bugarach et ses crêtes qui se découpent sur le ciel à peine voilé.

La dernière partie de la randonnée nous charme par ses murets et ses ruines dans une forêt dense et très verte près du ruisseau de la Peyrière. Nous rejoignons le village et, après laissée sur place la plus grande partie de la boue, nous décidons de prendre le pot de l’amitié à Rennes les Bains. Le barman, gouailleur et bon commerçant a bien vu qu’il avait affaire à un groupe de randonneurs qui avaient encore « des étoiles dans les yeux » de leur sortie exceptionnelle. Le Pech de Bugarach, n’y allez pas pour voir des extra-terrestres, allez-y avec des amis pour le plaisir des yeux.

Je ne peux conclure sans remercier Alain, car sans lui il n’y aurait pas eu cette sortie, N.A. pour avoir mené le groupe au rythme idéal, JR pour son rôle impeccable de serre-file, NG, JR, VB pour les souvenirs photographiques et tous pour votre participation amicale. Je ne doute pas qu’il y aura un « replay » de cette sortie. Attention les baliseurs ! il y a du travail…