Le Pic du Tarbésou
Le Pic du Tarbésou
5h50… tout le monde est là… frais et dispos… encore quelques brumes matinales au fond des yeux, mais l’envie est là… Nous sommes dix : 7 dames, 3 hommes… question parité, on a encore des progrès à faire… Mettons cela « sur le dos des vacances »…
7h50, arrivée au COL DE PAILHERES… Un beau soleil nous accueille, mais il ne fait pas si chaud… la brise, habituelle en ce lieu (360 jours de vent par an), réveille les derniers rêveurs. Nous sommes à 1943 m d’altitude, un bon départ pour une rando.
Nous commençons par traverser le PLA DE MOUNEGOU (jasse où nous devrions croiser vaches et chevaux… peut-être au retour) ; à la bifurcation, nous optons pour le « direct » en évitant la piste qui nous permettrait d’y « aller cool »… On n’est pas venu pour « se la couler douce »… Les prévisions météo ne sont pas engageantes pour l’après-midi.
Nous avalons les 400 m de dénivelé en 1h15… Là-haut, le vent reste soutenu et nous oblige à ranger nos chapeaux pour certains et enfiler une veste… La vue y est superbe malgré l’arrivée prématurée des nuages promis. Le plafond grisâtre nous permet toutefois d’admirer au nord le MASSIF de la TABE avec le SOULARAC et le ST BARTHELEMY, au sud LE MASSIF DU CARLIT et au sud-ouest le massif de la HAUTE ARIÈGE (Fontargente et les sommets andorrans).
Tout à coup, on signale à notre animateur « qu’il bipe »… N’étant pas ROBOCOP, il extrait de son sac une mini station météo qui l’alerte sur une dégradation de la météo. Le baromètre semble vouloir descendre… il est vrai que le ciel se fait de plus en plus incertain… Nous prenons la décision d’abandonner le circuit long qui permettait de passer par les étangs de RABASSOLES et de revenir doucement à notre point de départ en faisant une halte à la COUMEILLE DE L’OURS, petit col en dessous du TARBESOU… Un dernier regard sur le cirque des étangs, puis un sentier « bien » empierré permet à certains de goûter aux plaisirs du cheminement dit de haute montagne… Heureusement que cela s’arrête au col où nous faisons une halte reconstituante pendant que d’autres, en manque, grimpent le petit PIC DE LA COUMEILLE DE L’OURS juste au-dessus.
Nous hésitons encore à rendre visite aux 3 étangs qui se reposent en contre bas. La décision est prise de renoncer et de descendre. Le retour se fait au rythme de la découverte du SENTIER D’INTERPRÉTATION que certains commentent puis photographient… en un mot, on déguste un milieu où le PIN A CROCHETS fait la part belle aux myrtilles et à la bruyère. En chemin, nous croisons des familles avec des bébés (peu couverts dans leurs nacelles), nous sommes à 2200 m (voir NB). Quelques tourbières nous offrent des linaigrettes. Peu avant les voitures, nous croisons les vaches et chevaux qui faisaient défaut à notre départ. Il est 11h55 lorsque les premiers rejoignent les tables installées au col…
Bien couverts, le vent est toujours notre compagnon, nous mangeons et piquons un petit somme pendant que celui qu’on n’attendait pas survient aussi vite un cheval au galop : le brouillard enveloppe soudain le col et ses environs, les derniers cyclistes achèvent leur grimpette dans une brume épaisse… Il est grand temps pour nous d’aller nous réchauffer et nous mettre à l’abri de cette humidité… Nous nous arrêtons au lieudit GOULOURS où l’ancienne colonie de vacances s’est adjoint un camping ombragé qui donne sur le lac… Le POT DE L’AMITIÉ est pris dans une guinguette tenue par des Néerlandais. En fait, tout y est écrit en « hollandais »… un peu de français pour les consignes…
Puis le retour à COLOMIERS par la nationale 20… il est 16h30… pas de pluie, certes, mais un brouillard tout aussi dérangeant pour ne pas dire dangereux quand aucun point de repère n’est plus visible…
Merci à Muriel pour son gâteau aux abricots et à tous les autres pour les multiples gourmandises (Marianne, Yolande…) et leur bonne humeur partagée.
NB de l’animateur : l’altitude entraîne un manque d’oxygène. Le corps médical déconseille les séjours au-dessus de 1 200 m pour les enfants de moins de six mois, au-dessus de 2 000 m pour les enfants de moins d’un an, au-dessus de 2 500 m pour les moins de 2 ans et au-dessus de 3 000 m pour les moins de 10 ans.