Le Sentier des Tunnels de Decauville 

Le Sentier des Tunnels de Decauville

17 courageux au départ ce dimanche matin dans le froid matinal en direction du Couserans, il est 7h30. La température ne monte pas avec le lever du jour malgré un soleil prometteur qui nous accueille à notre arrivée sur le parking de la Pucelle. Nous sommes seuls dans ce coin de la vallée d’Orle pourtant d’ordinaire assez fréquenté.

On s’équipe chaudement pour une journée qui s’annonce hivernale et on prend la direction du port d’Orle par le GR10, nous sommes déjà à 900 m, la gelée blanche nous entoure, la neige est omniprésente sur les sommets alentour. Le sentier s’élève tranquillement dans la forêt de Bonac pour parvenir jusqu’à une pairie et à un carrefour ; nous laissons le sentier qui part en direction du Valier pour franchir la rivière et rejoindre rapidement le Flouquet. 

Nous sommes à 1075 m, le sol est tout blanc sans être glissant, mélange de grésille et de gel, nous sommes au pied de la Mail du Bullard où se situe la mine du Fourcail pour laquelle le sentier des tunnels dit de Decauville avait été mis en place. Il permettait hors période hivernale d’acheminer le minerai de zinc et de galène jusqu’à la laverie de Lascoux à l’entrée de la vallée. On délaisse le sentier qui part en direction de la cabane de Grauillès et on continue sur le sentier du Port d’Orle vers la Fontaine Rouge qui monte de manière un peu plus soutenu et longe la forêt un bon moment. 

On parvient rapidement à l’embranchement qui constitue le départ du sentier des tunnels. Un petit groupe tente d’atteindre la fontaine rouge (1258 m) mais est rapidement stoppé par une coulée de neige. On se regroupe tous pour partir dans la direction opposée au port d’Orle et qui restera en balcon jusqu’à emprunter le sentier du retour, nous suivons désormais le GRP du Tour du Biros. Rapidement on atteint un premier vestige de chariots de mine rongés par la rouille, puis un premier tunnel assez court. On s’équipe tous de frontale et on baisse la tête car ces tunnels ne sont pas très hauts.

On croise de petits tunnels latéraux qui sont des culs-de-sac et qui servaient à entreposer les rails de la mine, car ceux-ci étaient démontés pendant l’hiver pour les épargner. Une chauve-souris dort tranquillement dans l’un de, Louis notre jeune explorateur du jour est ravi.

Nous sommes toujours à l’ombre de la Mail du Bulard et le gèle reste bien présent, les cours d’eau que l’on traverse sont pris par la glace, les stalactites rivalisent de longueurs, la nature est belle même en hiver.

Deux tunnels s’enchaînent ensuite sur notre long chemin plat ; on rejoint une nouvelle bifurcation avec le GR10, à nouveau pour rejoindre le Valier, nous poursuivons tout droit et quittons enfin l’ombre pour atteindre la zone ensoleillée et une chaleur fort agréable.

Nous trouvons un coin sympathique pour s’installer déjeuner car il est 12h15. Malgré le soleil la température reste froide et on ne s’éternise pas, nous repartons vers 13h pour atteindre un quatrième tunnel, plus long que les précédents et qui possède encore la plupart de ces ballasts. 

Le sentier se complique un peu, des mains courantes ont été ajoutées pour faciliter une descente un peu raide et il faut prendre bien soin d’enlever la glace avant de franchir certains petits ruisseaux. Le sentier reste cependant très agréable avec son tapis de feuilles sous couvert de hêtres centenaires qui le bordent. Nous atteignons enfin un cinquième tunnel très bas de plafond, puis nous nous engageons sur une prairie pour atteindre le sentier du retour qui repart en direction du parking.

Nous décidons de poursuivre vers un éventuel sixième tunnel, cependant celui-ci semble s’être effondré entre temps. On rebrousse chemin et on descend tranquillement vers le parking par un sentier où la pente n’est pas trop raide. On rejoint le parking vers 15h30.

 On tente de prendre le pot de l’amitié à Castillon mais le bar est plein à cause du match de l’équipe de France qui est en cours, on se rabat sur un bar à Saint-Girons où nous sommes bien accueillis, on se régale de crêpes, de gâteaux et de croustade pour conclure une très bonne journée. Retour à Colomiers vers 19h30.

 

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