Pour ce dimanche 12 novembre, les prévisions de Météo France nous ont fait danser d’un pied sur l’autre toute la semaine… Pleuvrait-il ? Ne pleuvrait-il pas ?
Finalement, il fut décidé que la randonnée soit maintenue car les prévisions du samedi midi étaient mi-figue mi-raisin : averses le matin et éclaircies l’après-midi avec du vent toute la journée !
9 randonneurs volontaires s’étaient donc donné rendez-vous à 6h30 pour embarquer dans deux voitures vers Ax-les-Thermes et même plus haut : à nous le pays d’Aillou !
Deux heures plus tard, après de nombreux virages sur une route de montagne recouverte de feuilles mortes à tel point que les piquets prévus pour repérer la route en cas de neige furent bien utiles aux conducteurs ! Le vent avait fait son œuvre pendant la nuit ! Bref, nous arrivons tranquillement encore un peu ensommeillés au village de Départ : Prades situé à plus de 1100 m sur le plateau du pays d’Aillou, territoire d’élevage bien reculé entre Aude et Ariège. En sortant de la voiture, nous sommes vite réveillés par les rafales de vent avec ou sans averse !
Notre objectif de la journée est de parcourir la montagne et la forêt domaniale du pays d’Aillou en enchaînant cinq cols d’affilée. Une quinzaine de kilomètres et 400 mètres de dénivelé nous attendent.
La 1ère étape consiste à rejoindre par un sentier en pente douce qui nous élève d’environ 100 m de dénivelé jusqu’au le village de Montaillou, immortalisé par un ouvrage historique qui fait référence dans la région (« Montaillou village occitan »). Hervé, notre randonneur féru d’histoire, rappelle les grandes lignes de cette histoire cathare aux membres du groupe attentifs devant le panneau pédagogique.
Nous allons maintenant emprunter une partie du sentier des Bonshommes (autre nom des Cathares) qui rejoint l’Espagne depuis Foix en traversant la chaîne pyrénéenne transversalement. Les cathares ont marché sur ce sentier pour fuir l’Inquisition.
Après avoir traversé le village qui compte une épicerie-bar, une radio locale et un musée, nous passons non loin des ruines du château cathare avant d’entamer l’ascension des 300 m de dénivelé qui nous séparent du 1er col de notre journée. La pente est soutenue et rectiligne à travers la forêt qui a revêtu son plus bel habit d’automne. Les averses s’espacent nous incitant à retirer les capes de pluie ou les coupe-vent.
Arrivés au col de Balaguès (1650 m), le panorama est à couper le souffle car le vent a chassé les derniers nuages bas et les dernières averses ne sont plus qu’un souvenir.
Les estives immenses s’étalent devant nous, dominant la vallée d’Ax en balcon sur les sommets pyrénéens encore chapeautés de nuages et légèrement saupoudrés de blanc. À cet endroit, le GR107 est bien balisé mais diffère de l’itinéraire cartographié sur la carte IGN.
Nous franchissons allègrement 3 autres cols : col de Rieufred, col des Canons, col de Pierre Blanche très proches les uns des autres puis grignotons pour reprendre des forces avant d’atteindre le refuge du Chioula pour nous permettre de déjeuner à l’abri du vent. Nous l’atteignons peu avant 13 heures.
Si jusque là nous n’avons croisé absolument personne sur le sentier, quelle n’est pas notre surprise de découvrir la foule devant le refuge (fermé à cette saison) ! Un club de randonneurs d’Ax-les-Thermes a décidé « d’y fêter les châtaignes ». Nous y recevons un accueil fort sympathique et sommes invités à partager leur collation ; tout d’abord en guise de bienvenue : du vin rouge et du vin blanc (que nous refusons bien sûr par principe puisqu’il est interdit dans le règlement du CMC, mais finissons par accepter pour ne pas fâcher nos hôtes… !), du boudin noir, des châtaignes chaudes (un délice bien revigorant) et des gâteaux au chocolat !
Nous quittons cette aimable compagnie pour reprendre le chemin du retour, et atteignons notre cinquième col de la journée (le col de Marmare, 1350 m) par une descente bien balisée à travers forêts ou pâturages qui dégagent des vues superbes sur le Saint-Barthélémy désormais presque complètement dégagé.
Il ne nous reste maintenant plus que 5 km environ pour rejoindre notre point de départ : le village de Prades par un sentier pastoral plat au centre du fond du vallon de l’Hers.
Les jambes paraissent un peu lourdes, on sait pourquoi : le GPS indique que nous avons parcouru 18 km (3 de plus que prévu). Il est 16 h et cela fait 7 heures que nous sommes partis. Nous en avons plein les jambes mais aussi plein les mirettes : les couleurs d’automne nous ont régalé, les panoramas très ouverts du pays d’Aillou et ses estives à perte de vue restent gravés dans nos pupilles.
Le pot de l’amitié est pris à Ax-les-Thermes au Grand Café et permet aussi une dégustation d’une grande variété de gâteaux préparés ou amenés par nos randonneuses. Merci à toutes et tous pour ces bons moments partagés.
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