Puycelci

Puycelci

Bientôt les Fêtes de fin d’année… cela se sent… 7° au « compteur Celsius »… nous sommes aussi 7 au traditionnel rendez-vous (parité… où ça ?) 5 dames et 2 messieurs.

Nous traversons la plaine du Tarn où des nappes de brouillard, mêlées de couleurs automnales, prennent parfois des allures de décors fantastiques… et nous font rêver. A l’aire de covoiturage de GAILLAC, nous nous regroupons et filons par la VALLÉE DE LA VERE. Au détour d’un virage, PUYCELCI, sur son plateau rocheux, domine toute la vallée qui se réveille sous les premiers rayons d’un beau soleil hivernal.

Après quelques difficultés pour l’un d’entre nous (grande rigolade) à emmancher ses guêtres, nous entamons notre rando sachant pertinemment qu’elle sera du genre patinette… Nous n’avons pas à aller bien loin pour être dans le vif du sujet. Un joli « ruisselet » entaille l’épais tapis de feuilles qui recouvre notre sentier. Déjà, nos guêtres ont pris une certaine couleur locale… Nous passons près d’un ancien lavoir restauré avec sa source « bâtie »… Que d’eau… ici aussi.

Le « glissant chemin » (mais là ce sera inutile de le répéter) nous fait monter à mi-hauteur sous une falaise rocheuse que le bois dérobe à nos regards. Nous la longeons quelques minutes pour arriver à ce que l’on pourrait appeler « une aire de repos » : banc et vue dégagée sur la VALLÉE DE LA VERE et PUYCELCI perché. Nous restons là quelques minutes pour nous « défaire » des premières couches et retrouver une température en adéquation avec notre effort.

Le reste n’est que courtes montées suivies de courtes descentes… toutes saturées d’eau… Sur une portion, nous sommes même obligés de marcher carrément dans l’eau. Ce n’est pas VENISE, mais tout de même… Nous longeons des ruines d’anciens hameaux abandonnés depuis longtemps et livrés à la voracité de cette végétation d’épineux caractéristiques des terrains calcaires. Le vallon se resserre tout à coup. Les flancs se font plus verticaux. Le sentier cherche un passage et enjambe parfois l’AUDOULOU qui roule à gros bouillons. Des passerelles sont là pour nous faciliter la traversée de ce ruisseau (???) La mousse recouvre tout dans ce vallon perdu où le soleil a du mal à trouver un chemin jusqu’au sol…

Enfin, nous arrivons à la CASCADE DE L’AUDOULOU. Peu impressionnante par sa hauteur, son débit dissuade de se baigner dans la large vasque qui s’étend à ses pieds… Notre progression se fait lentement mais sûrement. Chaque pas, prudent, nous rapproche de la première montée. Bien aménagée (rondins de bois en guise de marches), nous regagnons une zone moins touffue et plus ensoleillée. L’ancienne voie romaine nous « coupe » la route… En fait non… nous devons bifurquer et la suivre pour découvrir une source « civilisée » par l’homme qui l’a gentiment contrainte par de gros blocs de pierres taillées.

Nous voici au pied d’une gentille montée, dans un bois clairsemé bien ensoleillé… Nous découvrons au détour du chemin un vieux chaudron de charbonnier qui venait, dans des temps pas si reculés, fabriquer du charbon de bois pour le redescendre et le vendre dans la vallée. Après une courte « pause » horizontale sur une piste forestière, nous choisissons (mais est-ce bien notre choix) de gravir un large sentier où nos chaussures (mais est-ce encore ce que l’on appelle des chaussures) essaient de nous maintenir en stature bipède. Pas facile de rester debout et de respirer profondément tout en poussant sur nos mollets meurtris… il est bientôt midi… l’heure du casse-croûte… une large piste bien encaillassée nous indique le sud… face au soleil… la pente s’est faite moins soutenue… Nous pouvons marcher de front sans nous soucier de notre équilibre…

Dans une clairière au bord du chemin, nous « découvrons » (en fait certaines la reconnaissent pour y être déjà venues) une grande table en bois qui nous accueille. Comme au resto, nous dégustons nos pique-niques sur cette terrasse improvisée sous un soleil éclatant… Quelques rando-promeneurs passent et nous jettent un regard chargé de jalousie à la vue du confort dont nous jouissons.

Une petite heure passée, il est temps de penser à poursuivre… Nous quittons très vite cette piste au revêtement dur pour emprunter un beau chemin dans un sous-bois de châtaigniers qui dévale le MOTOULIEU, point culminant de notre sortie (458 m). Nous perdons assez vite de la hauteur… pour en « reprendre » au détour d’un croisement qui pourtant propose une autre alternative… Mais au CMC, on est respectueux du « contrat ». On fait ce qui est écrit… donc on monte encore… et encore… pour redescendre… encore… et encore… pour sortir du bois à 142 m d’altitude et découvrir PUYCELCI qui, sur son promontoire, nous nargue du haut de ses 290 m…

Vu de ce côté, le village ressemble à une citadelle qu’il faut aller conquérir à la force de nos mollets. Dur dur… un vrai chemin de croix pour certaines… Au fait !!! En parlant de chemin… Baissez les yeux et analysez le terrain… Eh bien ! On n’est pas sorti du bourbier… Un long et large chemin agricole nous « tend les bras »… Il n’attend que nous pour se vautrer… glisser… que le terme est faible… à tout petits pas, nous regagnons la route. Oh ! Pas pour longtemps, nous entamons le « retour » et l’impression de déclivité ressentie à la sortie du bois se confirme. Cela grimpe… 

Le souffle court, on arrive « en haut » au pied des remparts. Deux d’entre nous ont pitié et redescendent aux voitures pour aller chercher les « gâteries » promises (tartes, cookies, chocolats…) Les autres « consomment » le petit dénivelé restant… et nous nous retrouvons au rendez-vous des randonneurs pour le pot couronnant cette belle journée… il est presque 16h…

Il nous faut bien une heure pour nous remettre de cet effort quasi constant de recherche de verticalité que peu ont perdu pour se « répandre » dans un limon souple et frais… Nous regagnons Colomiers vers 18h15…