Refuge de Ruhle – dimanche 25 juin 2023 – R2

Refuge de Ruhle – Dimanche 25 juin 2023 – R2

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Un des animateurs, réveillé par le jour, est sur la terrasse dès 6 heures du matin, il en profite pour photographier le lever du jour sur les sommets qui rosissent à l’ouest.

Motus et bouche cousue concernant le bilan des dormeurs…

Après le petit déjeuner avalé à sept heures et quart, nous réglons la demi-pension et nos consommations au refuge puis emportons notre panier pique-nique du dimanche.

Les sacs sont vite prêts et il fait déjà bon, inutile de se couvrir même dans la descente vers les étangs. Le sentier est rapide mais nous nous arrêtons souvent pour admirer le paysage, les miroirs d’eau, les torrents, les sagnes où un troupeau de chevaux de Mérens (race locale ariégeoise) reste à l’ombre pour profiter de la fraîcheur matinale. Arrivé au premier petit étang, nous décidons de faire un crochet vers l’étang d’Estagnol un peu plus haut. De là, nous observons aux jumelles le groupe HR parti un peu plus tôt en train de gravir un couloir de pierres très impressionnant et raide.

Nous discutons avec un jeune pécheur qui ramènera deux truites de l’étang de Joclar situé encore plus haut et que nous rencontrerons à nouveau en fin de journée au parking de Pla des Peyres

Les lumières du matin magnifient les montagnes et nous en profitons pour faire une pause avant d’attaquer plusieurs passages délicats à travers des pierriers qui mettent à rude épreuve notre équilibre et nos chevilles !

Enfin, nous atteignons le déversoir de l’étang principal des trois étangs de Fontargente, le paysage s’élargit complètement et avons l’impression qu’une mer intérieure s’ouvre devant nous !

Nous poursuivons jusqu’à l’intersection entre le GR transfrontalier et le sentier balisé en jaune qui redescend dans la vallée par la combe de Varilhes. Deux sous-groupes se créent, puisque 6 des 9 randonneurs de R2 décident de monter voir l’Andorre depuis le col de Fontargente (2 263 m). Il est à peine 11h30 et nous avons le temps de profiter de ce nouveau panorama qui s’offre à nous.

Tous ces étangs oscillent en altitude 1 900 à 2 100 m environ. Nous apercevons quelques baigneurs téméraires. Le groupe est à nouveau réuni pour le pique-nique et pour un brin de sieste mais il fait chaud, et si le léger vent donne une sensation de fraîcheur, nous nous méfions des coups de soleil.

C’est pourquoi nous repartons à travers de nouveaux pierriers véritables « casse-pattes », des étendues de rhododendrons qui rougissent littéralement tout le versant de la montagne. Nous atteignons la passerelle qui traverse la combe où s’est installé un troupeau de vaches qui ruminent tranquillement allongées sur l’estive retrouvée (la transhumance est récente). Séquence émotion : il faut traverser le troupeau au beau milieu des bêtes car l’autre solution serait de le contourner par un versant très pentu et couvert de gispet… inutile de prendre le risque de glisser vers le torrent ! Nous traversons calmement le troupeau en évitant de déranger ces dames et les taureaux ! Et tout se passe bien dans un étourdissant concert de clarines.

Arrivés au parking supérieur de la vallée, il reste encore 3 km à pied sur du bitume… un peu long quand même.

Sans attendre le groupe HR qui nous a donné de ses nouvelles par talkie-walkie (après un grand détour par l’Andorre, ils amorcent une descente directe vers Laparan et tout va bien), les 9 randonneurs R2 (dont certains ont des obligations familiales incompressibles) se retrouvent au Cabannes pour un pot de l’amitié et surtout étancher leur soif ! Il est bien mérité.

♦ R2 ♦