Var – Mercredi 19 juin 2024

Le Var - Mercredi 19 juin 2024

Toulon – Hyères – Bormes les Mimosas

La Rade de Toulon

Toulon, une ville pleine d’histoire, qui était appelée « Port la montagne » durant la révolution, du fait du Mont Faron qui entoure la ville et qui offre un panorama exceptionnel.

On découvre un port niché entre la mer Méditerranée et des montagnes de calcaire. De la presqu’île de Giens à celle de Saint-Mandrier, en passant par La Seyne-sur-Mer et la célèbre corniche Tamaris, en partant du port de Toulon, on aperçoit le port militaire et ses navires, les fortifications servant de système de défense, le cimetière marin et beaucoup d’autres sites historiques ou culturels.

La rade de Toulon est un endroit stratégique qui a toujours eu une importance dans l’histoire de la marine française. Elle est aujourd’hui la première base navale de France, et a subi de nombreuses améliorations et fortifications depuis sa création. Pendant de nombreux siècles, la rade de Toulon fut utilisée par les Romains et les Grecs durant l’antiquité. Le port de Toulon, prisé par les rois de France grâce à son implantation, devient rapidement le premier port militaire de France. La rade a vécu de nombreux moments historiques, comme le siège de Toulon en 1793 et le débarquement de Provence en 1944.

Dans la rade de Toulon, on peut y voir de nombreux forts. Les premiers travaux ont été ceux de la Tour royale. Elle a été construite pour protéger le port et pouvoir accueillir les ennemis à grand coup de canon si l’envie d’envahir Toulon les prenait. Cependant, ne pouvant pas protéger la totalité de la rade, on fit construire d’autres forts. C’est alors que commence la construction du fort Balaguier, à La Seyne-sur-Mer. Il avait donc pour mission de protéger la rade de Toulon, en complément de la Tour Royale. Puis vint la construction du Fort de l’Eguillette, qui a également servi à renforcer les défenses de la rade et ainsi pouvoir contrer de manière efficace les invasions et attaques.

L’histoire du port de Toulon commence en 1924, où la chambre des commerces et d’industrie du Var se voit confier la mission suivante : prendre soin du port de Toulon. À cette époque, le port de commerce se compose de la partie Nord-Est de la vielle Darse, qui été réservée aux pêcheurs et à la plaisance, ainsi que du bassin de la rode, affecté au déchargement des marchandises. La marchandise la plus transportée par voie maritime était la bauxite. Cette roche rouge et ayant une forte teneur en alumine servait à produire de l’aluminium. Le port se modernise au niveau du quai de la rode et des installations nécessaires aux progrès de la navigation se mettent en place. C’est alors en 1933 que né le quai Pierre Fournel. Après cela, le port de commerce peut enfin accueillir deux paquebots sur son quai en eau profonde. Puis un chemin de fer se crée entre le port et la gare, afin de faciliter le transport de la bauxite.

Puis, après la Seconde Guerre mondiale, le port est ravagé à cause des bombardements (*), et le bassin de la rade se vit alors remplacé grâce aux débris des bâtiments du port. C’est ainsi qu’est né le Port marchand. Puis après de nombreux travaux tout autour de la rade elle est devenue petit à petit celle qu’on connait aujourd’hui.

(*) Ah, la fameuse boutade ! En réalité, l’acronyme “Fiat” ne signifie pas « Fabrique italienne d’automobiles de Turin », mais plutôt « Ferraille invendable à Toulon » ! Voici l’histoire : après le sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942, la ferraille récupérée dans la rade a été revendue en Italie. Les Italiens ont joué un rôle important dans le renflouement des épaves coulées, et certains bateaux inutilisables ont été ferraillés par des professionnels transalpins. Parmi ces épaves, il y avait même le gigantesque cuirassé Strasbourg, dont l’acier a été utilisé pour économiser les matériaux pendant la guerre. Ainsi, bien que la légende locale prétende que la Fiat 500 est née de cette ferraille, il est difficile de confirmer si c’est un mythe ou une réalité.

Et oui, exceptionnellement ce matin-là, il faisait moins beau. Quoique tout est relatif. Nous étions donc 8 marins d’eau douce à se laisser tenter par cette balade maritime de la plus belle rade d’Europe (dixit le syndicat d’initiative toulonnais).

Direction le port de Toulon afin d’embarquer à bord d’une des navettes de la compagnie Les Bateliers de la Rade (oui, un peu de publicité ne fait pas de mal) pour une croisière commentée d’une heure entre mer et montagnes.

La Rade de Toulon est un lieu incontournable de la ville portuaire avec son Arsenal militaire mais aussi des monuments tels que la Tour Royale, le Fort Saint-Louis, le Fort de Balaguier, le fort de l’Eguillet et d’autres (La statue de Cuverville**). Nous avons pu également découvrir la baie du Lazaret, les cabanes sur pilotis, les parcs à moules et les plages du Mourillon.

(**) La statue de Cuverville est la plus représentative de la ville de Toulon. Elle est chère aux habitants. Elle a été réalisée par l’artiste toulonnais Louis-Joseph Daumas en 1846. Commandée par le ministre de l’Intérieur, elle représente l’esprit de conquête et d’exploration des grands marins qui bravent la mer chaque jour.

Le Mole des Torpilles

Hyères, ville médiévale

Nous quittons le groupe et partons à 2 visiter le centre historique de Hyères. L’office de tourisme, bâtiment classé, nous propose un circuit. Nous pénétrons par la Porte Massillon dans une rue commerçante, découvrons une ruelle abritée par une succession de porches, débouchons sur l’agréable place Massillon surmontée par la Tour des Templiers.

Nous grimpons jusqu’au Lavoir fin du XIXe siècle.

Après passage d’une nouvelle poste, la Collégiale Saint-Paul nous surprend par son mur entier couvert d’Ex-voto.

Nous dominons déjà la baie mais la grimpette n’est pas terminée. Des ruelles très fleuries nous mènent jusqu’au Castel Ste-Claire et son parc de 600 hectares où se trouve la tombe du colonel Voutier qui a découvert la Vénus de Milo.

Nous faisons un dernier effort pour atteindre les vestiges du vieux château. Il est temps de redescendre pour retrouver le groupe.

Bormes les Mimosas

Muriel, restée au repos au centre de vacances pour la matinée, récupère en voiture les 2 touristes de Hyères et nous nous retrouvons tous pour pique-niquer aux abords du lac de Trapan. Le bord du lac n’est pas accessible, clôturé par EDF, gestionnaire du site, nous nous installons donc sur un joli terre-plein sous de grands arbres. Notre pique-nique attirant des insectes gourmands, nous repartons assez rapidement pour Bormes-les-Mimosas.

Nous trouvons à garer nos 3 voitures dans le parking en haut du village, payant bien entendu. De là plusieurs cafés nous tendent leurs terrasses, mais c’est une dégustation de glaces qui tente le plus grand nombre.

Quelques-unes partent à la découverte du musée de Bormes-les-Mimosas, quand au reste du groupe nous partons à l’assaut des ruelles escarpées du village.

La vue depuis le belvédère du château est à couper le souffle. Les bougainvilliers sont éclatants de couleur le long des façades. Au détour de ruelles, des boutiques/café se découvrent abritées sous des porches. Bien sûr quelques haltes dans les magasins de souvenirs s’imposent.

De ruelle en ruelle, nous nous apercevons que nous sommes descendus très loin dans le village et qu’il nous faut remonter jusqu’à notre parking. Le temps se gâte et l’orage approche avec un très fort vent.

Musée d’Histoire et d’Art de Bormes

Nous sommes trois pour visiter le Musée d’Histoire et d’art de Bormes, de 15h à 17h.

De l’office du tourisme, nous descendons la rue Carnot, havre pour les touristes en quête de souvenirs.

En chemin sur notre droite, nous admirons un magnifique cadran solaire sur la façade de l’Église Saint-Trophyme que nous décidons de visiter.

« Construite entre 1775 et 1783, son style est d’inspiration romane. Elle est réputée en France pour être fréquentée par les présidents de la République, notamment Jacques Chirac qui s’y rendait régulièrement lors de ses séjours au fort de Brégançon {…} Son parvis porte le nom de Georges Pompidou. »

Puis direction le musée qui se trouve sur la gauche au bout de la rue. « Situé dans l’ancienne maison Communale qui a servi d’école, de prison et de tribunal au 18e siècle. Ses cinq étages, sa pierre de Bormes, son plafond en caissons impressionnants, son jardin et sa terrasse panoramique en font un lieu incontournable et plein de charme. Munis d’une tablette tactile fournie par le musée, nous partons pour une balade immersive au cœur de 2 400 d’histoire. La tablette devient lourde et c’est fastidieux d’avoir à cliquer sur tous les points de ces années historiques. On oublie de regarder les gens autour de nous et les objets d’exposition nous laissant l’impression de nous comporter comme des robots. Nous avons visité rapidement les deux expos temporaires : Le Mobilier de la Présidence au Fort de Brégançon, Pierre Paulin (1927-2009), designer de la couleur, des formes et de la Présidence. Rapide visite du jardin et de la terrasse où nous sentons les premières gouttes de pluie puis retour au parking où notre présidente nous attendait patiemment.

Nous repartons avant de nous faire doucher. C’est vraiment un village magnifique. L’orage se manifestera dans la nuit et nous aurons la désagréable surprise de voir qu’il a plu « de la boue ». Les voitures seront entièrement jaunes.