W-E Sainte-Marie-de-Campan – Samedi – R2

Sainte-Marie-de-Campan - Samedi 16 octobre 2021

Rando 2 – Le Lac de Montarrouye

Une randonnée pour les courageux levés probablement vers 5h30 pour un rendez-vous derrière la mairie de Colomiers à 6h30 du matin afin d’être à pied d’œuvre au départ de la randonnée de niveau 2 dès 9h en montagne à proximité du lac et de la station de Payolle… 

A minima 5h de marche attendent les 17 randonneurs ayant choisi ce niveau pour débuter le week-end. L’exercice sera suivi d’une promesse de bains thermaux à Bagnères-de-Bigorre. Revers de la médaille : il faut donc avoir fini la rando avant 15h30 ! C’est donc d’un pas décidé qu’il faudra réaliser ce circuit en boucle autour du vallon de Bedoub.

Nous sommes donc ponctuels à 9h15 pour un départ sur le sentier tout en ayant fait un stop obligé au col d’Aspin au-dessus de la mer de nuages au moment précis où le jour se lève, le soleil pointant son cercle rouge au-dessus de l’horizon formé par la chaine pyrénéenne. Un spectacle à couper le souffle et fort motivant pour chausser les godillots et porter son sac à dos. 

Le soleil est rasant, au sol la gelée blanche contraste avec les sommets qui s’enflamment littéralement sous les rayons du soleil : l’Arbizon, le Pic du Midi règnent en maîtres au-dessus des vallées d’Aure et de Campan. 

La première partie de l’ascension se fait à l’ombre sur le versant Est de ce large vallon, d’abord sur une piste d’exploitation puis sur un sentier non balisé sinuant le long des berges de la rive droite du torrent, parfois affaissées et éboulées rendant la marche quelquefois périlleuse. 

Nous atteignons la cabane du Pla de Gatz où nous retrouvons enfin le soleil, c’est le moment idéal pour faire une pause, grignoter et se réhydrater assis sur des pierres faisant confortablement office de siège. Autour de nous se développe tout un paysage d’estives broutées par des troupeaux de vaches peu pressées de faire la transhumance de retour vers le bas de la vallée. On les comprend, l’herbe est encore bien grasse, la température très douce et le calme au zénith. Je me demande maintenant si ce ne sont pas elles qui nous réveilleront la nuit suivante à 1 heure du matin quand un troupeau passa toutes clarines sonnantes et carillonnantes devant notre hôtel à Campan ??? 

Il nous reste 250 m de dénivelé à gravir pour atteindre le petit lac de Montarrouye à 1910 m d’altitude. Les premiers mètres en dévers dans l’estive herbeuse sont raides et pénibles mais nous rattrapons très vite le sentier balisé que nous emprunterons intégralement au retour cette fois-ci en rive droite du torrent de la Gaube. 

Arrivés au lac par des lacets bien raides, nous franchissons les éboulis en sautant de pierres en pierre, le torrent déversoir invisible mais sonore du lac. Une presqu’ile surmontant le petit lac aux eaux limpides fera l’affaire pour profiter du soleil et du pique-nique tant attendu car le petit déjeuner de ce matin est bien loin…

La pause du repas est rapide car le programme est soutenu aujourd’hui. La descente se fait rapidement par le sentier balisé en jaune qui descend document le long du versant ouest du vallon à travers les pâturages. Les couleurs automnales de ce début d’après-roussissent les montagnes alentour.

 Notre circuit est bouclé au passage d’une passerelle au niveau du courtaou des Esclozes. Ce grand hameau de bergers devait être beaucoup plus étendu qu’aujourd’hui, les ruines en témoignent encore. Ce patrimoine pastoral fait l’objet de protection, et valorisation pédagogique. 

En contrebas du hameau nous apercevons les « leytés » petites constructions en pierre, typiques de la Bigorre, ici alignées sur le lit d’une dérivation du torrent et permettant de conserver au frais, lait, fromage et autres produits alimentaires fabriqués ou consommés par les vachers en été.

Quelques centaines de mètres plus loin, la piste contourne la forêt et nous ramène à notre point de stationnement. Il est 15h30 et il est grand temps de rejoindre notre hébergement puis les bains thermaux pour la plupart d’entre nous. Moment bienvenu et réparateur après une course d’environ 800 mètres de dénivelé et une longue journée !