Aven de Polyphème et Oppidum de Berniquaut

Aven de Polyphème et Oppidum de Berniquaut

7h25 – Parking derrière la mairie de COLOMIERS… Tout le monde est là… ou presque… « une » panne d’oreiller… 6 dames et 3 messieurs prennent la route de REVEL, le soleil radieux éclaire un paysage souvent chargé d’une brume légère.

Un grand parking (équipé de super toilettes) nous attend à l’entrée de SORÈZE… Vite préparés, nous entamons cette rando1* d’un peu plus de 12 km (prévus !!!) par une traversée de SORÈZE encore engourdie par le froid matinal (4°C).

Un ancien chemin creux nous fait gravir la colline de la BOURIETTE vers un point de vue d’où chacun peut admirer la plaine de REVEL jusqu’aux reliefs de la FORÊT DE LA GR𛲣‏ÉSIGNE plus au nord. Vers l’Ouest, la chaîne des Pyrénées se dévoile comme une longue meringue du Valier au Pic du Midi de Bigorre. La partie orientale est cachée par les collines dominant le LAC DE SAINT FERR𛲣‏ÉOL dont on aperçoit la digue au milieu de la forêt.
Petite pause, nous « attaquons » la première option qui rajoute un bon kilomètre au planning initial… mais quel plaisir. On appelle ce lieu LE CAUSSE avec ses avens, grottes, ravins où coule un magnifique ruisseau. L’humidité ambiante permet à de nombreuses fleurs (narcisses, perce-neiges et j’en oublie) de couvrir un sol caillouteux. La mousse par endroit (à l’ombre) adoucit cette rigueur rocailleuse jusqu’à en couvrir les parois du profond AVEN DE POLYPHÈME au fond duquel chacun y va de son commentaire.

Nous revenons sur le sentier « que nous n’aurions pas dû quitter »… mais notre animateur n’en fait qu’à sa tête… Il veut tout nous faire partager… mais à quel prix… Ce détour nous ayant « pris du temps », il accélère le rythme dans la montée. Partout dans ce vaste massif forestier qu’est la MONTAGNE NOIRE, des coupes nous permettent de découvrir les environs.

L’horloge tourne, nos estomacs « commencent » à manifester leur réprobation et nous n’avons parcouru que 8 km sur la douzaine prévue. La CHAPELLE ST. JAMMES et son HÊTRE « multi-centenaire » (comme l’indique le panneau à ses pieds) semblent être le lieu idéal pour une pause repas… Le soleil réchauffe chacun d’entre nous. Au bout d’une petite heure, nous acceptons de sauter « la pause sieste ». On n’en a pas fini. Ni du kilométrage. Ni des surprises préparées par notre animateur…

À la croisée des chemins où il paraissait évident que nous devions prendre la direction du retour, « voilà t’i pas » que Philippe, après concertation tout de même, nous prie de partir vers L’OPTION 2 quasiment à l’opposé pour descendre (« qui dit descendre… prépare quoi ?? D’après vous ???) dans une forêt de sapins bien sombre… Après quelques dizaines de mètres, nos regrets restent en arrière pour admirer une superbe futée au sous-bois où la vision porte loin… Un beau chemin herbeux nous emmène par de larges courbes au fond d’un profond vallon où le soleil perce tout de même. La fraîcheur apportée par le ruisseau temporise l’ardeur de ses rayons. Un petit gué donne un soupçon « d’aventure » à nos pérégrinations. 

Comme nous le disions si bien il y a quelques instants « qui dit descendre… » doit « penser à remonter »… Pour nous encourager, notre animateur (qu’il a bien fallu conserver) nous « certifie » que c’est la dernière… On veut bien le croire, mais on a de sérieux doutes… Arrivés au lieu-lit MONTAGNET, le doute est levé. Ça grimpe encore… moins fort. Mais cela monte un peu… On vient de passer les 13 km… On devrait être arrivés… Nous demandons à ausculter la carte… Nous nous apercevons que SORÈZE est encore loin… Mais il y a encore tant de choses à voir (dixit notre « fichu » animateur !)

Et pour une fois, il ne nous a pas trompés… Une vue grandiose sur les PYR𛲣‏ÉN𛲣‏ÉES, du CANIGOU au PIC DU MIDI DE BIGORRE… On a droit au « catalogue » des sommets « à connaître »… Je ne sais pas si on a tout retenu… L’essentiel, c’est que notre animateur en soit persuadé… La descente continue au travers d’un bois où genévriers aux fleurs jaunes nous caressent de leurs « douces » épines… Nous croisons le chemin de papillons jaunes (LE CITRON) et de bien d’autres. Les narcisses, les violettes égaient les talus du chemin qui longe cette CRÊTE DE COMBE GRANDE. Mi caillouteuse, mi-herbeuse, elle nous guide vers la PEYRE FICADE (roche verticale où des hommes y ont gravé de CUPULES – petits trous ronds par dizaines) au pied de laquelle nous découvrons les restes d’un FOUR À CHARBON DE BOIS où il n’y a pas si longtemps des dizaines d’ouvriers parcouraient « ces montagnes » pour y fabriquer ce combustible.

Quelques minutes plus tard, nous atteignons une bifurcation qui nous offre le choix pour « gagner » enfin L’OPPIDUM DE BERNIQUAUT » (but annoncé de la balade)… « Difficile » ou « Facile »… Confiant dans nos capacités de « rudes montagnards », nous prenons la première option qui après, quelques « amusements » nous laissent pantois devant un final « peu familial »… Nous décidons de faire demi-tour sauf deux que notre guide/animateur laisse filer vers la falaise qui nous a arrêtés. Nous passons par le CASTRUM (partie médiévale de cette structure défensive qui remonte à nos ancêtres les GAULOIS). Nous nous y « abritons » (!!) pour une courte pause-goûter… On sent que la fin est proche. La pente s’accentue… la piste devient plus large et sinueuse. Mais le paysage, qui s’offre devant nous, nous « bloque » souvent au bord du chemin qui nous amène au but ultime d’une bonne rando : 16h45 – les voitures où nos bonnes baskets vont soulager nos « p’tits petons » qui se sont « goinfrés » 19,500 km et près 810 m de dénivelé…

Pot de l’amitié à REVEL sur la Place de la Halle…

MORALE DE CETTE RANDO : jamais croire ce que dit PHILIPPE… prévoir plus « large »…