Cazals (82) – Chemin de Frau

Cazals (82) – Chemin de Frau

Cazals dans le 82, cela signifie changement de programme… Eh ! Bien oui ! Au CMC, on aime les surprises surtout pour « un mieux ». En effet, après renseignement pris auprès d’un « indigène » connu de notre animateur, il s’avérait que l’itinéraire prévu, sympa au début, se serait vite transformé en « camel trophy » sur son dernier tiers. Merci Visiorando. Cet itinéraire ayant disparu sur le terrain du fait d’interventions extérieures ou pour ne pas dire locales, ces chemins se sont vus interdits ou abandonnés. Il faut savoir que supprimer une référence sur Visiorando est un vrai parcours du combattant. Alors certains « poseurs » de sentiers se lassent et abandonnent… d’où des références parfois « foireuses ».

Alors, nous prenons notre boussole et l’orientons vers un « ailleurs » plus accueillant. Notre animateur, jeudi soir, nous dit que le causse quercynois comporte quelques avantages par rapport à la première proposition.

Donc, ce sera CAZALS et son plateau appelé LE FRAU. 7h30, parking de Colomiers, nous sommes 13 à nous entasser dans nos « carrosses », direction la VALLÉE DE L’AVEYRON. Un peu plus d’une heure plus tard, nous chaussons nos godillots. Philippe confie, comme cela était prévu, la direction des opérations à Valérie.

Véronique fera office de « serre-file » et Philippe sera « l’estafette » qui fera la jonction entre les différents petits groupes.

Cela commence bien. Une bonne petite grimpette à froid dans un bois aux arbres rabougris typiques de ces contrées calcaires. Au bout d’une demi-heure, nous avons dejà « avalé » 160 m de dénivelé (n’oublions pas que c’est une rando « marcheurs »). Là surprise, nous rencontrons des motards corrects, ils ont coupé leurs moteurs et attendu que l’on passe. Enfin le haut de la falaise est atteint et l’effort vite récompensé, la vue qui s’offre à nos yeux est à la hauteur de l’effort : falaises de calcaire grisé par le temps nous racontent des millions d’années de l’histoire de la terre, juste celle avant celle des dinosaures. L’AVEYRON a creusé son chemin et louvoie sous nos yeux. Après une première petite pause réhydratante, nous suivons une petite route sinueuse et pénétrons dans ce monde du FRAU : plateau calcaire occupé par de grandes prairies et de rares champs cultivés. Quelques bois parsèment cette vaste étendue qui rompt avec la première partie de la balade. A par quelques vaches, la faune se fait rare.

Beaucoup de calvaires semblent vouloir nous indiquer la direction à prendre ; mais nous en faisons qu’à notre tête car nous avons des « objectifs ». Le premier a être atteint est bien protégé par un grand grillage. Il s’agit des DOLMENS IMBRIQUES du FRAU. En fait il s’agit d’un tumulus constitué de plusieurs dolmens (1 seul est visible à l’Est) associés et intégrés dans une structure plus vaste. Datant du milieu du IIIe millénaire av. J.-C., il date du début de l’Âge du Fer. Après quelques photos, nos pas nous emmènent sur une longue, longue, route (en cul-de-sac) vers le LAC DU LOUP. Cette zone recèle des dizaines de nécropoles mégalithiques. Il faut savoir que l’AVEYRON et une partie du TARN & GARONNE comptent après la BRETAGNE et la LOZÈRE la plus forte concentration de mégalithes d’Europe. Beaucoup ont disparu du fait de la colonisation postérieure avec un défrichement important. Et puis, c’est plus facile de « s’y servir » (prendre les pierres déjà toutes taillées que d’en faire d’autres !!!) Au loin quelques coups de fusil nous rappellent que la nature doit être partagée… avec prudence.

Une halte à la SOURCE (bien indiquée sur le parcours) nous fait descendre un escalier taillé dans la roche pour atteindre « le fond » où l’eau ne coule plus depuis longtemps. Deux murs en pierres sèches maintiennent le tout. Nous revenons en arrière pour reprendre cette large piste qui bifurque pour revenir en direction de Cazals. Une vaste lande couverte de champs où « la caillasse » pousse mieux que les cultures. Derrière la ruine d’une grange, nous dénichons un champ sans trop d’épineux, très communs dans « ce pays » pour s’y poser et déguster un pique-nique bien mérité.

Nous rejoignons le croisement où débouche la montée de l’aller.  Petite pause, discussions… et puis nous nous dirigeons par un autre itinéraire vers CAZALS qui nous attend, blotti au fond de la vallée que nous dominons. La descente s’effectue sur un beau sentier pierreux traversant la garrigue pour trouver, là au milieu de nulle part (aucune maison aux alentours) un lavoir… Pas la moindre ruine d’une quelconque maison… rien : des petits chênes rabougris, les épineux qui ne demandent qu’à vous retenir… pas d’autres signes de vie… Peu d’oiseaux… Après 20 min d’une descente régulière, nous atteignons CAZALS avec ses maisons typiques aux grosses pierres d’angle. Le soleil « monte en puissance » et nous réchauffe. 

Sacs « rangés » (?) au fond des coffres, nous prenons la direction de BRUNIQUEL qui est sur le chemin du retour et enfin trouver et déguster une boisson à la hauteur de l’effort fourni. Mais pour mieux mériter cette récompense, nous nous imposons une ultime épreuve : visiter le vieux village de BRUNIQUEL perché sur sa falaise. Au fur et à mesure que nous progressons, la déclivité se fait de plus en plus forte… « On l’aura bien mérité notre p’tite mousse ! » Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le seul estaminet ouvert nous refuse en affirmant qu’ils allaient fermer (il est aux environs de 15h) et que nous étions trop nombreux… On n’a pas osé demander s’il fallait venir un après l’autre. Dépités, nous nous rabattons sur le Bar-Resto au bord de la route qui a un avantage, en dehors de nous accepter, c’est d’offrir une vue panoramique sur BRUNIQUEL. Et là, nous retrouvons nos repères : Coca-Perrier, demi-mousse blonde… et surtout leees gâââteaux !!!

Merci à tous pour votre bonne humeur et cette envie de partage.
Bravo à Valérie qui n’a pas réussi à nous perdre…

♦ Marcheur ♦