Dans les estives et vieux villages

Dans les Estives et Vieux Villages

Le ciel est avec nous, ce dimanche matin, en nous offrant un soleil éclatant et une atmosphère translucide. Sur la route, l’effet de loupe semble nous rapprocher de nos belles Pyrénées ; mais ce n’est qu’illusion, les kilomètres sont là. Une heure et demie plus tard, nous garons nos véhicules sur le parking.

Super, le départ (905 m) de la rando est de l’autre côté de la rue, c’est toujours ça « d’économisé »… Et quel départ !!! Soutenu pour une mise en jambes !!! … et puis, quelle vue ! les 3000 du Luchonnais en « fond d’écran ». La montée vers ARTIGUES traverse des alpages et de nombreux bois qui offrent toute la palette des verts. Un vrai régal. D’ARTIGUES (1220 m), une large piste louvoyant au milieu des alpages nous mène à la CABANE DE SAUNÈRES (1660 m) où nous posons nos sacs pour admirer et détailler le panorama qui s’étire devant nos yeux. Il est 11h30. 360° où chaque sommet essaie de damer le pion à son voisin.

En face de nous le MAUPAS avec ses 3109 m semble dominer ses voisins : LE SACROUX, LE PIC DE LA MONTAGNETTE, LE SAUVEGARDE (tant de fois gravi au CMC)… mais le plus majestueux, le plus haut qui semble inaccessible avec son glacier qui semble défendre « son maître » et domine ce monde de ses 3408 m : L’ANETO. Il semble si près, là « juste » derrière le PIC DE LA MINE et le PORT DE VENASQUE, seul point de passage dans cette immense barrière. Devant tant de beautés, nous décidons d’y prolonger notre halte et de pique-niquer. Il est vrai qu’un petit vent assez frais nous glace les osselets (il faisait 3°C au départ de la balade et la température a du mal à grimper). La CABANE DE SAUNÈRE offre un abri à nos 11 vaillants randonneurs contre un vent du nord qui porte bien son nom.   

Après cette première montée (un peu plus de 800 m avec creux et bosses), nous entamons « LA » première descente… nous perdons vite le dénivelé si durement gagné dans la matinée… Puis la « 2ème montée » nous fait traverser un grand bois de grands sapins, elle semble avoir été secouée par un géant mécontent. Partout, le sol est jonché de branches et troncs cassés, brisés. Une forêt à l’abandon, la piste devient rapidement un sentier qui est parfois traversé par de petits torrents. Tel est la FORÊT DES CYGALÈRES… Une belle clairière où la CABANE DU PLAN DU BOSC nous retient quelques instants. La vue y est ici aussi grandiose. 

Une « nouvelle » descente, en traversée, nous fait rejoindre la piste forestière de GOUAUX. Aisée, elle nous permet de discuter et d’admirer à chaque virage de belles cascades. Nous pensions (enfin certains !!) que nos souffrances arrivaient à leur terme. C’était sans compter sur DAME NATURE et certains baliseurs locaux pour « enfoncer le clou » afin d’épuiser les dernières ressources de nos marcheurs. Rando1, « qu’ils disaient »… 

Nous avons déjà, au dire du GPS d’un de nos animateurs, dépassé la côte… Et pourtant, ce qui se présente à nous semble une tout autre histoire… En effet, cette dernière (si ! si !) grimpette, car il faut bien l’appeler ainsi emprunte un vieux chemin encombré d’arbres poussant de-ci de-là nous obligeant à slalomer. Mais nous n’avons que faire, le paysage de ce sous-bois sauvage nous enchante. L’atmosphère toute particulière nous régénère. Plus « humide » que tout ce qui précède, il nous oblige, soit à patauger dans des creux marécageux soit à « mouiller » nos chaussures dans de jolis torrents (vive les chaussures à tiges hautes !). Enfin la forêt abandonne la lutte et laisse la place à ces belles prairies dominées par des sommets herbeux mais tout aussi impressionnants.

Enfin le dernier but de cette balade nous attend dans une prairie ensoleillée. Nous sommes à 1550 m, à la CABANE DE SALODE (dernier point haut de notre périple). Une pause « goûter » s’impose. Une source permet de « recharger » nos gourdes avec une eau bien fraîche… Et enfin, le retour… une descente de plus de 600 m s’achevant sur une remontée (faut ce qu’il faut !!!) Là, les « VIEUX GENOUX » ont compris ce que descendre signifie…

Il est 18h, nous voilà rendus… Retour à Colomiers à 20h30, sans prendre de pot de l’amitié (trop tard, mais aussi cette vallée est un vrai « désert de la soif !!! ». C’est pas faute d’avoir cherché un lieu propice à étancher notre sécheresse buccale…