La Cabane d’Ourtiga

La Cabane d'Ourtiga

Seuls 3 randonneurs y compris l’animateur se sont portés volontaires pour effectuer cette randonnée de niveau 2 dans les Pyrénées haut-garonnaises dimanche dernier. Mais si la quantité n’était pas au RdV, bien sûr, la qualité et la motivation des participants étaient fortes. A preuve une heure de départ respectée à la minute près : 07h00.

Le trajet vers la Vallée du Louron se fait donc en grande partie de nuit. Et nous arrivons à notre point de départ le village de Germ situé sous le col de Peyresourde à 1300 m d’altitude, à 9 heures pétantes également comme prévu. Le village déjà parfaitement restauré continue son développement : un hôtel, un gite d’étape et d’autres vieilles bâtisses classées au patrimoine local font l’objet de restauration. Il faut dire que ce site est magique.

Les prévisions météorologiques annonçaient du vent, pour l’instant tout est calme mais la température est anormalement très douce pour cette heure matinale d’octobre (14 °C). L’objectif de la randonnée prévoit d’accéder au col dénommé Couret d’Esquierry situé à 2130 m en passant par la cabane d’Ourtiga (1600 m) tout en suivant l’itinéraire de Grande Randonnée GR10).

Le sentier d’abord en dévers suit les courbes de niveau à mi-pente à travers pâturages et bois de noisetiers, il domine la vallée du Louron et son chapelet de villages alignés près du lac de Loudenvielle. Le sentier redescend légèrement pour rejoindre une retenue d’eau sur le ruisseau.

Une variante du GR sur l’autre rive du cours d’eau permet de passer à la cabane directement, toutefois nous décidons de ne l’emprunter qu’au retour avec une arrière-pensée : la cabane située sur une belle estive en corniche au-dessus du torrent, elle sera le lieu idéal pour une sieste après l’effort !

Les percées du soleil à travers les nuages qui circulent à grande vitesse rendent le paysage très changeant et lumineux. Le col n’en finit pas d’en finir car chaque mamelon cache un replat puis un autre mamelon… désespérant ! Enfin nous l’atteignons à 12h30 et découvrons son versant est. La montée nous aura pris 3h30 (arrêts compris).

Le panorama est bien sûr exceptionnel mais c’est du côté de la vallée du Louron et de la vallée d’Aure qu’il est le plus spectaculaire avec vue sur l’Arbizon, le Néouvielle et les stations de ski de Val Louron et St-Lary.  Nous croisons deux jeunes randonneurs qui redescendent du côté des granges d’Astou et du lac d’Ô. Nous admirons le panorama mais sans trop nous attarder car le vent souffle fort et les vautours font du rase-motte au-dessus de nos têtes. Nous redescendons un peu plus bas pour pique-niquer tranquillement.

La redescente est entamée vers 13h30 et s’avère beaucoup plus rapide et facile que la montée (allez savoir pourquoi ?) Arrivés au niveau de la cabane d’Ourtiga, nous traversons à pied sec le torrent asséché et sans nous concerter, entamons une sieste au soleil dans l’herbe rase. Nous quittons cet endroit idyllique avec regret pour entamer la descente par la variante du GR10. En accédant à la vallée du Louron après un promontoire rocheux nous affrontons le vent d’Espagne qui cette fois a forci et assèche nos gorges et nos poumons.

L’idée de la « petite mousse » à déguster au pot de l’amitié commence à faire son chemin de notre langue à notre cerveau… d’autant qu’au village les 2 établissements touristiques semblent prometteurs. Au retour nous admirons encore la vallée du Louron quelque peu impactée par la nouvelle remontée mécanique entre Loudenvielle et la station de ski de Peyresourde.

Hélas ni le Centre de Montagne de Germ-Louron ni l’hôtel du village ne proposent un bar ouvert pour étancher nos 3 soiffards. C’est donc à Arreau, en terrasse de notre bar désormais habituel, que nous pourrons enfin nous désaltérer. Ce gros bourg est encore bien vivant en cet automne, une compétition de pétanque y est d’ailleurs organisée en centre-ville.

Après un retour par autoroute légèrement perturbée au péage de Lestelle pour cause de barrières de péage fermées (4 sur 12), nous rejoignons Colomiers à 20h15, courbaturés bien sûr, mais heureux de cette belle journée au grand air… presque estival !