Le circuit des résurgences de l’Ouysse

Le circuit des résurgences de l'Ouysse

Toutes les conditions étaient réunies pour une belle journée ce 1er dimanche de mai : Météo-France prévoyait du soleil à la toque, le CMC programmait une destination alléchante et une bonne douzaine de randonneurs étaient motivés pour se retrouver dès 6h30 sur le parking de la mairie.

Une fois quittée la grisaille columérine, 2 heures d’autoroute et quelques kilomètres de départementales viragées plus tard… tous se retrouvaient effectivement sous le soleil des causses du Quercy… sous le soleil exactement entre Alzou et Ouysse. Et surprise, le parking de départ du sentier de randonnée est occupé par une armada de plongeurs, équipés de la tête aux pieds de palmes, masques et combinaison étanches. Quésaco ?

L’Alzou est une rivière souterraine qui coule juste en aval de Rocamadour, ce cours d’eau invisible se jette dans une seconde rivière issue de gouffres profonds… très profonds et ramifiés vers des kilomètres de galeries irriguant ce relief karstique forgé dans le calcaire. Le sentier démarre donc au pied de deux résurgences aux eaux bleu lagon (St-Sauveur) ou vert émeraude (Cabouy) dans lesquelles s’ébattent de nombreux plongeurs venus de toute l’Europe.

Le cemeciste préférant garder les pieds sur terre, le groupe s’égrène sur un itinéraire parfois perché au-dessus des gorges de l’Ouysse, ou longeant souvent ses rives boisées.

Le Lot touristique a pour devise « Le Lot, une surprise à chaque pas », ce qui convient très bien à nos randonneurs du dimanche qui découvrent en quelques minutes : un moulin à eau siège d’une ancienne pisciculture, sa chaussée formant une belle cascade en arc de cercle, un pigeonnier en colombage, un abri végétal sous roche et très ancestral, une grotte occupée par des chauves-souris, un autre moulin cette fois-ci fortifié, un rocher d’escalade, des falaises dominant une rivière limpide au débit anachronique dans ce paysage aride du causse, une oasis en quelque sorte !

C’est au moulin de Cougnaguet, 2 heures plus tard, que le groupe des marcheurs (marcheuses, en fait !) se dissocie de celui de la rando 1. Pour le 1er groupe, il s’agit de le visiter et faire halte (picnic et sieste) sur la plage paradisiaque de ce moulin toujours en activité, ceci avant de rebrousser chemin.

Pour le second groupe, l’itinéraire se poursuit par une boucle en traversant les Causses tantôt en montant tantôt en descendant des combes abruptes : prairies à moutons (ah oui les cabécous !) champs de lavande, hameaux perdus, abris de bergers, granges monumentales, fontaines et sources insoupçonnées dans ce paysage de rocaille, toujours sous un soleil de plomb.

Après avoir franchi une rivière de pierres – L’Alzou – cours d’eau aussi sec qu’un oued, puis le col de Mages dominant les deux gorges, il est temps de rejoindre plus bas le parking situé près de la résurgence de Cabouy (prononcer Cabouille). Les 2 groupes s’y rejoignent et décident de déchausser avant d’aller prendre le pot de l’amitié à Rocamadour, cité sacrée située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, mais là… c’est une autre histoire ! En bilan : nos randonneurs auront marché sur près de 17 km de sentiers ou petites routes de campagne, gravi 500 mètres de dénivelé cumulé, ceci en 4h35 de marche et 2h30 de pauses pour déguster le paysage probablement…