Le Rampaillou

Le Rampaillou

Colomiers, 7h25, tout le monde est là malgré quelques gouttes. Prêts à en découdre avec le programme prévu : 23 km pour 600 m de dénivelé… prévu… mais la réalité du terrain fait que… !!!

Deux heures après, à BOISSEZON village blotti au fond d’un vallon étroit, le crachin n’a pas cessé…. Ne nous laissant pas impressionner, nous chaussons nos godillots pas encore crottés.

Première grimpette à froid, courte mais bonne… Nous suivons au départ une petite route — sans doute peu utilisée, l’herbe y pousse — pour regagner ensuite des allées forestières jonchées de châtaignes que nous nous empressons de ramasser… Moins belles que la dernière fois, mais les sangliers ont « déjà fait leurs courses »… La forêt est belle… encore verte, elle se ponctue de touches jaune d’or. Nous entendons les forestiers abattre de grands sapins. Certains d’entre nous « s’égarent » sous les futaies à la recherche de champignons.. La récolte commence bien… le rythme de la rando baisse… « le chef », mis en minorité, se tient coi et regarde faire…

Nous poursuivons notre chemin sinueux au milieu d’arbres immenses. Au détour d’une clairière, nous assistons à la coupe d’un bois de sapins par deux engins affairés. Il ne faut pas plus de 5-6 minutes pour abattre le sapin, l’ébrancher, le tronçonner, et empiler les billes de bois. L’heure avance…. et nous beaucoup moins… Et vlan, nous tombons sur un filon pour ramasseurs de cèpes… Il est vrai que les laisser pourrir, comme cela au bord du chemin, aurait été une hérésie.

La suite de la rando, au travers de ces immenses forêts, nous mène au bord du petit lac du PAS DES BÊTES. Nous y trouvons une zone abritée, plate, au bord de l’eau pour nous poser… Il est midi et nous n’avons parcouru que 7,5 km… Les embuscades tendues aux « mycologues » nous ont passablement ralentis. Nous maintenons notre halte classique, mais sans la sieste…

La fraîcheur, mais surtout le désir d’arriver avant la nuit, sont des aiguillons qui nous ont fait prendre un rythme plus soutenu alors que l’ascension jusqu’au point haut n’est pas encore terminée. Tant s’en faut. Un chevreuil traverse notre chemin avec toute la grâce qu’on leur connaît.

De « coup de collier » en « coup de collier », nous atteignons « enfin » le village du RIALET (point haut de notre sortie. Nous entamons la longue redescente vers notre point de départ. De points de vue en point de vue, nous suivons un large chemin qui parfois nous fait cadeau de petites remontées « pas toujours bien venues »… La brume donne aux panoramas traversés une ambiance particulière. Le retour à notre point de départ un peu après 17h marque la fin de notre périple. Bilan : 800 m de dénivelé pour 24 km…

Cette vallée est un « pays de la soif »… aucun troquet avant d’arriver à CASTRES. Là, la nuit et la foule du week-end séparent nos deux groupes [véhicules] qui choisiront chacun leur halte… pour certains, pas très « tradi » puisque nous nous réchaufferons autour d’un « choco MacDo ». Retour à Colomiers après 20h…