Les Granges de Sarrat

Les Granges de Sarrat

9 randonneurs s’étaient donné rendez-vous à 7 heures derrière la Mairie ce dimanche. Covoiturage limité à 4 maxi par voiture compte tenu du protocole Covid, 3 véhicules ont donc pris la route du Couserans direction Saint-Girons puis le village de Balagué sur la commune de Balaguères où nous arrivons masqués sans encombre vers 8h30.

Nous prenons notre temps et dégustons la quiétude du lieu. Un seul mot d’ordre pour cette randonnée : marcher au rythme des plus lents afin que tout le monde puisse profiter et se remettre en jambes après cette longue pause de confinement sans effort physique pour certains d’entre nous !

Le village situé au fond de la vallée, tout au bout de la route en cul de sac, est resté exclusivement rural et agricole (ni commerce ni tourisme… un autre temps : immobile) nous y croisons uniquement des agriculteurs au volant des tracteurs et tous occupés à la fenaison.

C’est ici qu’a été tourné, au début des années 80, le film « Le Retour de Martin Guerre » avec Nathalie Baye et Gérard Depardieu.

Le bourg très préservé, tout en longueur, s’étale à 600 m d’altitude dans un écrin de prairies elles-mêmes cernées par les versants évasés de la vallée large et boisée. Son habitat est particulier, toutes les fermes sont en forme de L et certaines façades en pierre sont ornées de drôles de bulbes (les fours à pain traditionnels). D’autres maisons offrent encore leur aspect traditionnel où le bois est dominant.

Nous chaussons nos godillots près du travail du maréchal-ferrant qui offre une assise bien confortable ! Il fait déjà 18 degrés quand nous nous engageons sur le sentier balisé qui grimpe doucement vers les granges de Sarrat. Ce chemin creux et dallé nous offre une ombre bienvenue car le soleil est déjà ardent. Nous nous retournons de temps en temps pour admirer la vue sur la vallée et son village central, et aussi le panorama à 180 degrés sur la chaîne, ses sommets ariégeois dominés par l’imposant Mont Vallier (2800 m). 

Une fois le sous-bois traversé, nous atteignons le col (1000 m) où nous découvrons un véritable village de granges au milieu de prairies fleuries et verdoyantes. Elles sont restaurées minutieusement et un de ses propriétaires, juché sur son toit, tape ardemment avec son marteau.

Du col, nous poursuivons notre randonnée en contournant la crête nord de la vallée de Balagué par une piste forestière qui permet l’exploitation d’une belle hêtraie sous laquelle nous trouvons une nouvelle fois de l’ombre rafraîchissante pour le pique-nique à midi au zénith !

Depuis le site de la Croix où le spectacle sur la chaîne est à la fois simple et majestueux, nous entamons la descente cette fois-ci en plein « cagnard » sur la soulane exposée au soleil estival toujours sous un ciel parfaitement bleu à l’exception de quelques minuscules nuages qui chapeautent quelques sommets.

De nombreux lacets plus bas le groupe se sépare en 2 : trois randonneurs remontent de l’autre côté de la vallée pour atteindre les ruines du château de Sainte-Catherine pendant que les 6 autres visitent le village et son église où trône un vieux corbillard à attelage.

Nous nous retrouvons en flânant et bavardant joyeusement dans le village et en jalousant les bancs pris d’assaut par les vieilles femmes du village.

Rafraichis au lavoir, déchaussés et essorés de nos sueurs (il fait maintenant 33 degrés à 14h30) la proposition de pousser jusqu’à Castillon pour prendre le pot de l’amitié fait l’unanimité. La terrasse ombragée, les bières fraîches, les pâtisseries de nos randonneuses nous incitent à y rester un bon moment, on est si bien là !

Enfin les 3 voitures décampent bon gré mal gré pour rejoindre la touffeur du pays toulousain, avec un arrêt pour certains pour des emplettes au Moulin Gourmand à Engomer qui propose des fromages locaux labellisés Parc Naturel des Pyrénées Ariégeoises. Retour à Colomiers à 18 h environ.