Réveillon à Germ

Réveillon à Germ

La répétition apporterait-elle l’ennui ? Après deux réveillons passés dans l’auberge du Combaïre, avec grand plaisir d’ailleurs, Il me semblait bon de changer de lieu. Aussi, après consultations du vécu des uns et des autres, une adresse d’auberge est sortie du lot. Il s’agit de L’AUBERGE DE GERM à côté d’Arreau (65240) située dans la vallée du Louron.

Veille du réveillon

 Départ de Colomiers à 9h. Nous sommes dix dans trois voitures, volume des bagages oblige, les tenues de soirée de nos huit dames prenant beaucoup de place. Heureusement, nous ne sommes plus à l’époque des robes à crinoline, tournure et autre vertugadin initiés par les « robes à la polonaise », sinon nous aurions eu besoin d’une semi-remorque. Hausse-culs ou pas, nos dames en se regardant dans le miroir vont se questionner à la manière de cette strophe d’un virelai d’Eustache Deschamps :

J’ai une jolie courbe des reins,

Le dos cambré, et le fessier avantageux,

Cuisses et jambes bien faites ;

Suis-je, suis-je, suis-je belle ?

Pour les curieux :

Et s’apprêter pour être la reine de la soirée et honorer leurs sigisbées. Merci à elles. 

Enfin nous arrivons, non pas à destination, mais sur le lieu de départ de la première randonnée concoctée par notre animatrice Christine. La neige est au rendez-vous et nous chaussons immédiatement nos raquettes au-dessus du lac de Genos-Loudenvielle, presque une première pour certaines. Le matériel emprunté s’avère fatigué et après de nombreux efforts et une bordée de jurons des plus usités, nous démarrons à midi pile soit la plus mauvaise heure, car l’estomac crie déjà famine et pas question de manger avant d’avoir avalé une bonne partie des 500 m de dénivelé prévu ! 

Le soleil est de la partie ce qui déclenche un vrai plaisir de parcourir le chemin Labiot complètement enneigé. Le paysage des montagnes enneigées, en particulier le pic Sarrouyes et ses 2676 m, renforce encore notre contentement mais tout étant recouvert de neige il nous est difficile de trouver un endroit pour déjeuner, enfin une bordure de haies nous accueille.

Nous repartons requinqués et continuons notre ascension jusqu’à 15 heures. La descente s’avère un peu plus délicate avec un manteau neigeux altéré par la chaleur et regelant dans les parties ombragées. Les glissades et même quelques chutes, sans dommages notoires, ralentissent notre progression. Vers 17h nous arrivons à l’auberge et prenons possession de nos chambres. 

Le repas proposé est typiquement ariégeois et se compose essentiellement d’une énorme garbure. Tout le monde dine avec appétit en trouvant que le cuisinier dispose de savoir-faire prometteur d’un bon repas pour le réveillon. Veillée écourtée car le lendemain est le jour le plus long de l’année, nous ne dormirons qu’en 2018 !

Le 31 décembre 

Petit-déjeuner et départ à 10 heures pétantes derrière l’auberge pour la cabane d’Ourtigat, sur le GR 10 bis. Nous sommes sept randonneurs. Pendant les deux premiers kilomètres nous ne rencontrons pas de difficultés et notre marche nous amène rapidement aux pieds de pentes exposées sud, surchauffées par un soleil digne d’un mois de mars. Immanquablement, les cristaux de neige s’arrondissent et glissent sur le gyspet plié par le poids de ce lourd manteau. Pour contrer ce phénomène, les stations de ski engagent des bergers qui font brouter leurs troupeaux sur les pistes. Les animaux en raccourcissant les brins d’herbe permettent ainsi aux flocons de se fixer correctement et d’éviter les avalanches.

La prudence, l’hétérogénéité des niveaux de pratiques font que Christine décide de renoncer à poursuivre l’itinéraire prévu, nous entamons le retour et déjeunons près d’un col sans nom à 1500 m d’altitude. Le paysage dégagé qui nous entoure est toujours un ravissement. Les sommets alentour étincellent sous le soleil généreux mais il nous faut repartir. Des rapaces nous rendent visite, une harde d’isards s’égaye sur la montagne de l’Ourtiga.

Un peu de repos et toute la troupe se retrouve à 19h30 dans la salle à manger décorée de circonstances.

Je ne vais pas vous décrire le menu par le menu. Lisez simplement sa composition et vous en aurez l’eau à la bouche.

Le plus important lors de ce festin qui dura jusqu’à une heure du matin fut l’animation prodiguée par GREG un « ambianceur » professionnel. Il nous permit de patienter entre les plats en jouant magnifiquement bien avec des instruments variés ou de danser sur des tubes.
 
« La fille du Père Noël » façon « one man band », avec guitare dans les mains, le « Foot Farmer » sur le dos (grosse caisse au pied droit, cymbales « charleston » au pied gauche, caisse claire au manche de la guitare) et voix.
 
La nouvelle année 2018 arriva vite et se présentait sous les meilleurs augures.

Le 1er janvier

Pas de randonnée, les raquettes remisées dans les coffres des voitures, nous préparons les maillots de bain et en avant pour une remise en forme à BALNEA centre de balnéo situé à Loudenvielle. Cet établissement décline toutes sortes de bains surtout chauds quelquefois froids à l’intérieur ou dehors près de la neige avec ou sans bouillonnements. Il est très agréable de les fréquenter après les solides libations de la veille. Nous ressortons tout neufs, mais nous aurons la sagesse d’attendre une bonne année pour recommencer.

Pot d’adieu à Sarrancolin. Nous nous resouhaitons les meilleurs vœux. Je tairai le nom de la personne, mais toujours est-il qu’il se cachait au sein du groupe un glycophile, vous me direz c’est « moins pire » que d’être Latrinapapirophile. Heureusement personne n’était allé aux toilettes !

Un grand merci aux participants et en particulier à Christine notre organisatrice.

Bonne année à tous et de belles randonnées dans nos magnifiques régions et nous vous souhaitons :


Douze mois de joie

Fait d’amour et de tendresse

Un an de bonheur.