Tarbésou et étangs de Rabassoles (Ariège)

Tarbésou et étangs de Rabassoles (Ariège)

Dix randonneur.se.s dont trois animateurs s’étaient donné rendez-vous dés 6h45 à Colomiers pour covoiturer à cinq personnes par véhicule vers l’Ariège. Plus exactement la destination finale était le col de Pailhères au-dessus de la station d’Ascou, l’un des 3 domaines skiables d’Ax-les-Thermes.

Les prévisions météo étaient au beau fixe avec un risque d’orage en fin d’après-midi. À deux mille et un mètres (pour être précis) d’altitude, il fait déjà 20 degrés à 9h du matin !

Le parking est déjà presque plein, car le secteur est réputé pour la randonnée et surtout pour ses lacs enchanteurs.

Lors de la réunion de préparation de jeudi soir, nous avions convenu de faire deux groupes comme prévu dans le programme du club :

Niveau 1 : les étangs de Rabassoles (échelonnés entre 1851 et 1970 m d’altitude) 

Niveau 2 : une boucle menant aussi aux étangs de Rabassolles en passant par le pic de Tarbésou (2365 m)

Chaussés et capés, nous entamons donc la randonnée tous ensembles en suivant une belle piste pastorale qui nous conduit à une fourche : le sentier ouest mène au Tarbésou, une piste vers le Sud descend directement aux étangs.

L’ascension se fait par une piste qui s’élève d’abord doucement puis devient de plus en plus « soutenue » vers le sommet. De nombreux groupes nous accompagnent, mais l’espace est immense et tout le monde se disperse.

L’effort est intense car il n’y a pas d’ombre et le soleil cogne déjà fort. Arrivés au sommet, les sept randonneurs, sont surpris : des troupeaux ont tartiné le sommet d’une couche épaisse de crottes de biques qui attirent des nuées de mouches et de fourmis volantes. Nous passons notre chemin pour nous mettre un peu à l’écart et observer tranquillement le panorama à 360 degrés qui s’offre à nous. Notre animateur vétéran nous égrène tous les noms des sommets de l’Aude à l’Ariège en passant par l’Andorre. L’effort valait bien ce détour car la vue qui est à couper le souffle. Mais le plus spectaculaire c’est la myriade d’étangs à nos pieds, les étangs de Rabassoles paraissent à portée de mains (ou de pieds !) Dès la fin de la pause de grignotage et réhydratation, sur des surplombs rocheux panoramiques, nous amorçons une pente raide qui rejoint la crête qui domine le vallon des étangs de Rabassoles. Le sentier suit donc cette crête tantôt montante, tantôt descendante et toujours en belvédère où, quelque soit la direction du regard, nous sommes toujours étonnés de la beauté des paysages.

Enfin, arrivés au point bas de la crête avant de redescendre vers les lacs, nous faisons le point de nos situations respectives avec l’autre groupe par talkie-walkie et décidons de déjeuner, il est 12h30 et grand temps de se restaurer. Pique-nique rapide sans sieste car nous sommes en plein soleil et le vent du sud n’est pas vraiment rafraichissant malgré l’altitude.

Une partie du groupe shunte la boucle passant par un raccourci assez raide, l’autre suit fidèlement le tracé du topo, pour finalement se retrouver au même moment au bord du lac bleu où nous avions donné rendez-vous au groupe du niveau 1. Tout le monde est ainsi réuni.

Le coin est vraiment bucolique : pins à crochets ombrageant les berges et les plages de l’étang aux eaux limpides. Ruisseaux d’eau fraiche courant au milieu des tourbières à linaigrettes ; la biodiversité de cet étage montagnard est réelle : bruyères, rhododendrons aux fleurs rouges, myrtilles presque mûres, etc.

Pas étonnant qu’un tel endroit soit si fréquenté par des randonneurs ou promeneurs (pas toujours bien équipés… !) mais la montagne est grande et pour tout le monde. D’autant que les messages de respect semblent faire leur effet avec le temps : chiens tenus en laisse, ramassage des déchets, rien à redire sur ce secteur aujourd’hui.

Mais la pause fraîcheur au bord de l’étang bleu a une fin… Les pieds trempés dans l’eau froide s’étant refait une santé, il faut rechausser – ouïe ouïe ouïe – et reprendre la randonnée qui – une fois n’est pas coutume – se termine par une montée !

Nous rejoignons les rives du lac noir que nous surplombons depuis ses petites falaises, et entamons la remontée vers le col par un sentier très très raide sans lacet (une spécialité ariégeoise ?). De nombreuses pauses pour reprendre notre souffle nous permettront d’admirer à plusieurs reprises l’ensemble des étangs de Rabassolles. Mais le ciel des Pyrénées s’est assombri, la tendance orageuse se confirme, Météo France ne s’est pas trompée, nous recevons quelques goutes d’eau au col de la Coumeille de l’Ours (2180 m). L’herbage y est confortable pour reprendre nos esprits et notre respiration après cette ascension : la 2ème de la journée pour tous !

L’itinéraire emprunte ensuite une grande traversée descendant à travers la forêt de pins jusqu’à la piste pastorale que nous avions quittée ce matin.

Nous rejoignons les voitures vers 17h30, et le parking est presque vide. Les vaches en estive 
regagnent leur terrain et occupent aussi l’espace sonore avec leurs clarines. 

Vers 18 heures nous prenons, le pot de l’amitié en terrasse à Ax-les-Thermes et Claire nous propose ensuite de tremper les pieds dans un bassin d’eau chaude près des Thermes du Couloubret, une étonnante découverte pour certains. Nous sommes si bien que nous nous y attardons… Tant et si bien, que le retour sur Colomiers sera tardif : 21h !

♦ R1/R2 ♦