Le château de Mirabat et La Garde

Le Château de Mirabat et La Garde

7 volontaires au départ peu matinal ce dimanche matin. Nous partons en direction du Couserans sous un soleil prometteur. Nous arrivons vers 9h30 à Azas notre point de départ. On s’équipe rapidement car la température est glaciale, il fait -5°. On traverse le charmant hameau jusqu’à trouver une pancarte qui annonce nôtre destination le château de Mirabat avec deux balisages, celui du GRP du tour du Garbet ainsi qu’un PR.

Le sentier monte en direction du nord et pénètre rapidement dans une forêt de grands hêtres, certains d’entre eux sont malheureusement en travers du sentier. Les hêtres cèdent la place à des chênes plus espacés qui nous permettent d’entrevoir les sommets du Couserans où le Mont Valier trône en majesté.

La montée bien que progressive nous a permis de nous réchauffer, on profite de parvenir à une première bifurcation qui sépare le GRP du PR que nous suivrons pour faire une pause, nous sommes à 900m. On repart avec toujours quelques arbres en travers de notre route, on croise un petit troupeau de chèvres qui nous surveille avec attention. Bien que l’altitude soit raisonnable, la neige apparaît sous nos pieds, nous sommes sur le versant nord, la neige est dure et nous permet de progresser sans encombre. Nous croisons le sentier qui arrive en direction du Mounetou autre départ possible pour le château. On alterne sur un sentier qui se raidit, passages au chaud et au soleil et passages à l’ombre au froid dans la neige.

On aperçoit enfin notre destination sur un éperon rocheux, nous la rejoignons 15 min plus tard. Il est midi, nous sommes à 1250 m, le soleil brille fort, il n’y a pas vent et le panorama à 360° est splendide. On comprend bien pourquoi le château de Mirabat a été construit là, remarquable observatoire pour surveiller les cols de la chaîne pyrénéenne, les vallées du Salat et d’Ustou, afin de prévenir les incursions des Maures. Daté du XIIe siècle, il était déjà abandonné au XIVe siècle. Il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges de son enceinte, pourtant classé aux Monuments historiques. On s’installe sur ce qui était une citerne ou une tour de garde pour déjeuner, on est tout seul, le calme est reposant, on profite au maximum. Séverine a apporté son réchaud et offre une tournée générale de café.

On attend les voix d’un groupe qui approche, on décide de quitter les lieux pour partir en direction du prochain château, celui de la Garde, il est 13h30. On traverse une prairie de fougères et de gispet, la pente et les herbes folles rendent la position verticale hasardeuse, heureusement l’orientation plein sud a fait disparaître la neige. On rejoint un petit sentier discret qui part à gauche pour atteindre une crête qui nous ramène sur le GRP. Nous le suivons quelques minutes puis repartons en direction du sud vers le château que l’on aperçoit toujours. Le sentier est discret et se perd parfois dans les buis. Nous poursuivons toujours vers le sud et au soleil, le sentier s’élargit, la pente s’adoucit et la végétation évoque plus la garrigue que les Pyrénées.

On atteint une clôture au pied du château, on la contourne pour tenter de l’atteindre. On y parvient tant bien que mal dans les broussailles et les rochers moussus. L’entrée du château est fermée par une grille, on devine cependant son caractère médiéval par les meurtrières qui entourent son enceinte. C’était l’avant-garde du château de Mirabat, construit à la même époque, 400 m plus bas.

On rejoint enfin un sentier qui nous ramène tranquillement au village d’Azas, il est 15h30, la température n’est plus du tout celle du matin, il fait 20° de plus ! On tente de prendre un verre à Seix, mais le bar n’ouvre qu’à 17h, on pousse donc jusqu’à Saint-Girons dans notre bar habituel où les groupes de randonneurs semblent se succéder. Il est vrai que cette météo très inhabituelle pour la saison incite à arpenter les chemins. Les deux pâtisseries citronnées étaient excellentes !

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