Le Circuit des Arts

Le circuit des Arts

Ce fut un dimanche exceptionnel à beaucoup de points de vue.

D’abord, nous étions nombreux, 16 cémécistes pour cette rando proposée par Guy, ensuite la météo annoncée se révéla juste, pour une fois, tempête de ciel bleu toute la journée. Alors En marche… une fois notre devoir électoral dûment rempli.

Il s’agissait de parcourir une boucle de 13 km au départ du village de Laroque-des-Arcs au bord du Lot (46). Ce type de promenade est bien plus stimulant qu’un aller/retour car nous découvrons toujours des paysages nouveaux. Une « sucette » peut aussi convenir à condition que le manche ne soit pas trop long. De plus avec l’intelligence de terrain de Guy, notre guide du jour, nous l’avons parcouru dans le bon sens. Judicieusement en choisissant le sens horaire, nous avions les plus belles vues du haut de la falaise surplombant le Lot, en fin de parcours.

Certes la descente présentait quelques difficultés en sollicitant fortement les articulations du genou, mais pour ceux qui réchappèrent aux entorses et autres luxations, ils pouvaient, en arrivant remercier par des prières, voire des dons, St-Roch (protecteur des animaux, j’y reviendrai) en sa chapelle qui se situait à l’origine au bord du Lot. En effet, lors du percement de la route elle a été démontée et remontée à mi- falaise, emplacement idéal pour admirer la vue sur les toits du village et les berges du Lot.

Départ de la Place du Coq où régnait une effervescence de dimanche électoral, beaucoup de voitures sur le parking et des gens endimanchés. Heureusement que les présidentielles ont lieu tous les cinq ans car aux vues des tenues sorties des garde-robes et largement démodées depuis le dernier scrutin que pourrait-on dire d’un achat effectué sept ans auparavant ! Mais il faut ce qu’il faut pour glisser son bulletin dans l’urne, ce qui revient à dire pour la circonstance : fais ce que tu veux et fais ce qui te semble bon pour le pays, l’habit importe peu.
Pas d’échauffement, nous attaquons par un superbe chemin bordé de buis, une montée assez longue et soutenue. Normal, le sol est calcaire et cet arbuste adore la sécheresse et ce minéral. De temps en temps, nous pouvons admirer des orchis. C’est un genre d’orchidées comprenant plusieurs espèces européennes sauvages terrestres; ce genre a été créé par Linné en 1753. Espèces protégées qu’il faut admirer et surtout ne pas cueillir.

Le soleil tape fort, il n’est pas loin de midi, heureusement nous n’empruntons que peu de routes qui renvoient encore plus la chaleur et c’est par un chemin frais descendant au milieu de buis recouvert de barbe de Jupiter que l’on atteint, enfin, le lieu du déjeuner.

Nous nous installons confortablement sur une prairie, une sorte de plage bordant un maigre ruisseau aux eaux translucides. Celui-ci a eu comme propriété de faire régresser les convives qu’il accueillait gentiment. Dans notre jeunesse, nous faisions des concours de ricochets, mais les grands enfants que nous sommes s’amusaient, en lançant de grosses pierres à éclabousser les gentilles marcheuses ce qui ne manquait pas de les faire glousser et nous de rire. Courte sieste et poursuite par une montée sévère surtout avec l’estomac plein.

Après la traversée de villages composés de magnifiques maisons secondaires restaurées avec goût en respectant l’architecture typique du lot, nous empruntons un tunnel traversant l’autoroute. Des œuvres de plasticiens, progressivement envahies par la végétation – est-ce voulu ? – nous sont proposées. Chacun y va de son commentaire, mais des goûts et des couleurs nous ne disputerons pas, car si c’est bien à cause des différences que des conflits entre personnes éclatent, c’est aussi grâce aux différences que les progrès existent. Quelquefois nous sommes des moutons de Panurge, en particulier lors de nos déplacements à la queue leu leu le long des routes, ce qui nous garantit une certaine sécurité, mais pas tout le temps, nos avis divergent souvent. Même en randonnée, il y a matière à philosopher, ainsi nous pouvons conclure que ces « œuvres d’art » de par le discours qu’elles provoquent, illustrent de manière sympathique que la différence est nécessaire au progrès. Que chacun(e) trouve sa place et face avancer le vistemboir.

Nous arrivons de nouveau au village, la boucle est bouclée, nous apercevons des chats et c’est encore un sujet grave de réflexion. Ah ! Ces randonnées, impossible d’avoir le cerveau en paix.

Ainsi, avant les années 1970, les chats ne souffraient pas d’hyperthyroïdie. Des chercheurs ont élucidé les raisons de cette épidémie. Vous savez quoi, eh, bien la principale cause est simplement le fait de vivre en appartement. Et si quelques choses dans nos quatre murs rendent les félins malades, il en est de même pour nous ! Les Félis silvestris catus qui maraudent, pour nous humains, randonnent, n’en sont pas ou peu atteint. Dans d’autres comptes rendus, il m’est arrivé de parler des perturbateurs endocriniens, mais ici ce sont les « retardateurs de flamme bromés » qui sont à l’origine de cette maladie. Pour rappel, en particulier pour les anciens qui ont fait le service, le bromure avait déjà mauvaise presse. Les chats domestiques qui passent une grande partie de leur temps à se toiletter, ingurgitent ces substances contenues dans les poussières des pièces et se rendent malades. Là aussi la boucle est bouclée.

Conclusion : sortez le plus possible de votre habitation, marchez au sein du CMC. Par exemple, éviter d’ingurgiter ces poussières, difficile de ne pas respirer mais peut-être en se léchant moins !

Pot de l’amitié à Cahors, nous surveillons l’heure car nous ne voulons pas rater la fourchette du 20 heures. Encore une fois : merci qui ? Merci Guy.