Le Pic de Nore

Le Pic de Nore

En premier lieu, les données chiffrées de notre randonnée d’hier… Surprenant les 931 m de dénivelé… mais vérifié 3 fois sur outil fédéral de saisie d’itinéraires. Je comprends la fatigue de certains. Maintes fois tenté, le sommet a toujours été atteint… atteint, ne veut pas dire « vu »… Brouillard, vent glacial, givre… températures loin d’être de saison… J’ai eu du mal à le reproposer. Et puis, le destin aidant (plusieurs battues organisées dans la zone), nous avons levé l’ancre à 7h30 ce dimanche matin. Un grand soleil semblait confirmer les prévisions. Et en effet, nous ne fûmes pas déçus. Après 2 heures de route, nous atteignons le village de PRADELLES-CABARDES, ou plutôt le parking du lac juste en dessous, manière de rajouter du dénivelé.

Nous démarrons à 9h40 pour un itinéraire qui est un pastiche de plusieurs circuits. Le but était de « se faire » du kilométrage et du dénivelé. Après un petit échauffement « de niveau », les choses sérieuses commencent en utilisant de larges chemins qui nous laissent découvrir les aménagements des anciens pour faire vivre cette montagne : murets aux techniques de construction variées)… Peu de boue, nous avançons malgré tout doucement en appréciant le large panorama de la vallée de l’Aude avec en fond nos chères Pyrénées. … Le soleil montant nous aide à nous réchauffer après nos passages dans des sous-bois ombragés… 

Au détour d’un chemin où plusieurs options s’offrent à nous, notre animateur choisit l’option descendante… Nous regagnons le petit village de FOURNES à 712 m d’altitude… Cela nous fait déjà 150 m de perdus… Pas sympa… mais quand on aime, on ne compte pas !!!… Là s’amorce la longue ascension régulière du PIC DE NORE. Le chemin se fait parfois accueillant en nous offrant un tapis herbeux, tantôt des saignées dans la caillasse…. Rien de rédhibitoire. Nous effectuons une halte auprès d’une cabane à l’architecture un peu particulière. En effet toute en tôles, elle présente une abside demi-circulaire comme une chapelle… Didier nous propose un remontant : un gâteau au chocolat à la crème de whisky. Il est bienvenu… cela permet de relancer nos habituels échanges culinaires…

La grimpette reprend et là, l’animateur ne reconnait plus le joli chemin accessible en VTT… Mais sous le soleil nous atteignons le ROC DE NOURET avec son menhir. Il est 12h45… la fringale nous tenaille… nous ne sommes pas encore au sommet, mais sentant un « bon » petit vent, nous décidons de nous poser là et de « se refaire » une santé. Nous restons là, à recharger nos accus au soleil… certains font une petite sieste…

Il est 13h40, l’heure de reprendre… Il reste 200 m de dénivelé avant le sommet que l’on aperçoit entre les arbres. En fait, on aperçoit surtout l’énorme tour-relais peinte en rouge et blanc… On pense tout de suite à la fusée de Tintin dans OBJECTIF LUNE. Tendue vers le ciel d’un bleu éclatant, elle semble attendre que nous lui donnions son compte à rebours… Nous l’atteignons enfin après moult photos afin de fixer ce souvenir chargé de soleil et de lumière. Là-haut, au parking, quelques voitures et motos… Grande classique des cyclistes de la région, nous n’en voyons qu’un représentant qui ne tarde pas… Le vent est tout de même assez frais. Mais le plus beau est à venir : passant côté sud, un superbe horizon s’offre à nous. Sans tache. Seule une légère brume grisonne le fond de la vallée de l’Aude. Du CANIGOU au PIC DE MIDI DE BIGORRE, le panorama est grandiose. Les sommets se détaillent l’un après l’autre… Le PIC DE BIGORRE est légèrement voilé mais se distingue bien… Au-delà TERRA INCOGNITA.

Nous entamons la descente au travers d’une lande sauvage où alternent bruyère, pins, mais surtout hêtres aux troncs noueux. Ces derniers étaient la base d’une économie florissante. Nous perdons rapidement de l’altitude pour déboucher sur des prairies à l’abandon au-dessus du village, terminus de notre rando. Les fougères et de jeunes arbres reconquièrent ces terres cultivées il n’y a pas si longtemps. L’avant du groupe nous attend auprès d’un pont de pierre construit avec deux larges dalles de roches.

Nous regagnons le village… Et les glacières, marquées sur la carte ??? On n’en a point vu. Qu’à cela ne tienne !!! Mais cela requière encore un petit effort et un peu de dénivelé… Nous regagnons le haut du village pour découvrir les ruines d’un ouvrage construit ou plutôt creusé et consolidé de main d’homme en vue de fabriquer de la glace qui sera vendu aux glaciers de Carcassonne qui régalaient ces dames de la bourgeoisie du XIXe et début du XXe siècle.

Il est 16h30 lorsque nous regagnons les voitures… et nous décidons de nous arrêter à ROQUEFERE à « L’AUBERGE » (c’est son nom !!) pour partager le pot de l’amitié et … surtout les très nombreux gâteaux confectionnés avec amour … je ne les ai pas comptés. Mais un témoignage photographique dira tout. Je n’avais pas assez de doigts à ma main… Retour à COLOMIERS, il est 20h…

Merci à tous les participants de niveau bien différents qui ont su apprécier cette journée printanière en plein hiver…