Minerve

Minerve

Partis à 7h, nous atteignons notre but à 8h45… Sur 150 km, on n’avait « que » 90 km d’autoroute ; le reste s’est fait sur des petites routes sympas mais qui ne poussent pas à la conduite sportive…

Dès le parking (payant comme il se doit), nous avons déjà un aperçu de ce village rendu célèbre par son passé cathare. Mais chaussons nos godillots et laissons le village derrière nous pour mieux le découvrir à notre retour. 

La garrigue nous tend les bras. Les senteurs (thym, romarin…) nous enrobent de mille parfums. Les fleurs sont autant de coups de pinceau dans cette végétation verdoyante d’avant l’été, qui la brûlera ensuite sans pitié. Nos avançons d’un bon pas et puis… des points de vue surprenants nous scotchent : un tunnel naturel pourfend la falaise d’où jaillit un torrent (chose rare en cette saison et ici dans l’Hérault).

Nous longeons une autre falaise que nous quittons pour plonger dans un canyon embroussaillé. Puis nous remontons sur le plateau qui entoure le village. Nous n’arrêtons pas de nous arrêter (il fallait le dire !!!) Le soleil, maintenant bien présent, nous pousse à déguster tout ce que nous voyons : un habitat troglodyte fortifié dans la falaise, une vieille cabane où gît un grand fût.

La suite se fait dans le canyon du ruisseau LE BRIANT que nous explorons sur une grande longueur. L’eau cristalline coule «rafraîchissante ». Ici aussi, la flore illumine ce vallon profond et étroit. Nous découvrons un pont en parfait état qui enjambe une gorge serrée. Nous remontons la falaise par une vire « bien entourée » d’une végétation dense qui nous empêche de voir la verticalité que le chemin domine. Deux grottes nous attirent et nous poussent à les explorer… Certes, ce n’est pas le MAS D’AZIL, mais la curiosité nous retient. La falaise en face de nous nous laisse admirer ses multiples strates de calcaire et nous raconte un long épisode d’avant les dinosaures, du temps où notre région était au fond de la mer.

Nous atteignons enfin le plateau et redécouvrons MINERVE par sa face est fermée par une longue muraille qui domine le ruisseau qui entoure toute la cité. Chaque virage nous réserve un paysage différent… Et que fait-on… et bien… on s’arrête encore et encore… jusqu’à ce trébuchet (communément appelé catapulte) qui en 1210 (il y en avait 4 à l’époque) servait à « balancer »  sur la tête des habitants de MINERVE des boulets (ou plutôt blocs de roches) de 200 kg à plus de 150 m… Las et affamés après un siège éprouvant, ils se rendirent, comptant sur la clémence de ces comtes venus du « Nord »… Bien leur en a pris, 180 cathares seront brûlés vifs séance tenante. La suite est du même acabit jusqu’au bûcher de MONTSEGUR en 1244.

Mais revenons à notre périple. Nous descendons un escalier abrupt qui nous mène au bord du BRIANT que nous traversons. Le niveau de l’eau est trop haut pour emprunter les tunnels naturels où s’écoulent les deux rivières qui protègent la « ville ». Nous regagnons le parking en passant sous la falaise ouest et l’unique pont qui donne accès au bourg que nous revenons visiter après nous être « mis à l’aise » et déguster enfin à 15h30 un pot bien mérité… accompagné d’excellentes pâtisseries « maison ».

Le retour à COLOMIERS se fait à 18h30… En un mot, nous avons donné le temps au temps pour déguster « tous » les bons moments que nous a offert cette balade. Merci pour ce choix judicieux… peut-être à reproposer « en replay » pour ceux qui ne pouvaient pas être des nôtres ce dimanche.