La Toscane lisloise

La Toscane lisloise

Nous sommes 8 au départ de Colomiers à 8h. Notre périple du jour est annoncé pour 21 km et une dénivelée de 234 m. La météo est belle.

Nous prenons le départ de notre randonnée à LISLE SUR TARN (81), bastide tarnaise qui fût autrefois le seul port sur la rive droite du Tarn, assurant le transport et le commerce (principalement du vin et du pastel) faisant la prospérité de ses habitants.

Nous nous élançons du parking Notre Dame de la Jonquière, construite en 1229 sur l’emplacement d’une église d’art roman dont il ne reste que le portail et quelques fenêtres. Son clocher, carré à la base, devient octogonal à partir de la toiture, semblable à la Tour des Jacobins à Toulouse.

Nous traversons la bastide par des rues étroites bordées de superbes maisons à encorbellement, en torchis ou en briques rouges, à pans de bois typiques de l’architecture médiévale, et dans un excellent état.

Nous quittons la cité par un chemin et longeons le Tarn. La végétation se fait plus dense. Sur notre gauche, un plan d’eau et son parking de camping-cars. Nous continuons jusqu’à une habitation isolée que nous contournons. Longeant la départementale un court instant, nous redescendons le fossé pour continuer en bordure de champs. Nous passons devant l’entrée du Château de Lastours. Vieux domaine viticole (Las Tours = Les Tours) présent depuis plus de 400 ans, le site est, à présent, utilisé pour des séminaires, réceptions… 

Nous continuons à cheminer à travers champs et vignes, traversons le lieu-dit « La Sabatterie ». Nous apercevons au loin des cyprès et des pins parasols en « ligne de crête ». Une petite chapelle se distingue au sommet d’un promontoire (mon petit doigt me suggère que ce serait l’endroit idéal pour s’y arrêter déjeuner). Il fait chaud, une petite pause pour se réhydrater et grignoter. Une petite brise nous fait le plus grand bien.

Au lieu-dit « Les Cougettes », dixit le topo, nous tournons à gauche par un beau chemin que nous quittons peu après pour un autre enherbé à travers les vignes. Nous bifurquons à droite pour notre ascension du jour. Petite côte légèrement soutenue, diront certains, pour accéder à Montaigut (Montégut, les 2 orthographes sont admises), haut lieu de la croisade des Albigeois. Château fortifié, dont les Croisés ont exigé la destruction par le Traité de Meaux en 1229. Aujourd’hui, il ne reste que la chapelle romane parfaitement entretenue.

Il est 12h15, nous déposons nos sacs et nous nous installons sous le porche accueillant pour nous restaurer. 
Quiétude de l’instant… petite sieste sous les marronniers. 

A 13h30, il est temps de repartir par un court chemin descendant, un peu abrupt avant de retrouver le bitume. Le temps de longer le cimetière, puis nous nous engageons pour une descente par un petit chemin.

Au bas, nous passons devant un calvaire, nous continuons tout droit en direction du hameau de Saint Salvy de Coutens. Sa petite église est ouverte, un couple nous raconte l’histoire du lieu, puis nous poursuivons notre chemin.Arrivés à un croisement, nous avons la possibilité d’accéder à un « tumulus » (motte de terre de 10 m de haut, faite de main d’homme, dont la tradition dit qu’elle pourrait être la sépulture d’un général romain). Sur un terrain privé non entretenu, la végétation a envahi l’endroit.

Nous faisons demi-tour et traversons deux hameaux magnifiquement fleuris par des parterres d’iris de toutes les couleurs. Nous continuons par un petit chemin à travers les vignes, traversons une petite route et longeons une plantation de jeunes noyers.

Le retour à la civilisation se fait durement ressentir par le carrefour du Griffoulet. Nous traversons la départementale au feu tricolore, passons sous la voie ferrée, et arrivons aux voitures peu après 16h.

Le pot de l’amitié est pris sur la Place des Couverts à Lisle sur Tarn. Place centrale de la bastide, autour de laquelle, furent tracées « en damier » les rues.

Avant de partir, nous terminons par la visite de Notre Dame de la Jonquière, classée monument historique en 1886. Aux murs, un superbe carrelage en grès de Maubeuge datant de 1872, les fonts baptismaux de 1881.

Beaucoup de flore… quelques fleurs de vigne, grapillons, églantines, coquelicots, bleuets, marguerites, pâquerettes, boutons d’or, trèfles… iris, agapanthes, roses, glycine… Retour à Colomiers vers 18h15.

♦ R1 ♦