Les Etangs de Fontargente

Les Etangs de Fontargente

Avant tout, il y a deux sortes de comptes-rendus : ceux qui s’écrivent pour dire quelque chose grâce à la richesse des événements vécus et ceux qui s’écrivent par obligation. Les premiers ont eu des idées ou ont fait des expériences qui leur semblent valoir la peine d’être communiquées ; les seconds ont besoin de paraitre, ici sur le blog, malgré la pauvreté des ressentis. C’est le cas pour cette randonnée du 14 juillet. Je vais cependant essayer de ne pas tirer le plus en longueur possible mes pensées et réflexions malgré le clair-obscur ambiant qui peut déborder sur mon propos, car vous le constaterez en visionnant les photos, cette randonnée manque singulièrement de netteté et de clarté, de soleil. 

Ce jour de fête nationale, sous la houlette d’Yvon, nous sommes partis à 14 (9 dames et 5 messieurs) du fin fond de la vallée d’Aston, parking de Peyres, pour parcourir une boucle avec les étangs de Fontargente (fontaine argentée) comme sommet et revenir par le fond de la vallée de la Coume de Varihles, soit 8 kilomètres.

Au demeurant circuit des plus intéressants… par beau temps ! Hélas ce dimanche, dès le départ, nous avons eu droit à une « brumette » qui, au fur et à mesure de l’ascension devint de la bruine pour finir par une brumasse insistante et tenace. Elle ne nous lâcha pas de la journée. La visibilité n’excéda pas les 20/30 mètres sauf une ou deux fois ce qui, entre autres, nous permit de deviner la cabane de Garsan et les vaches et chevaux paissant aux alentours.

Notre guide du jour est une fine gâchette. Je vais essayer de me comparer à lui dans l’exercice de son loisir et même de vous en faire profiter. Si je pars seul en chasse d’idées, à l’aventure, sans chien, dans la nébulosité, sans vue, avec peu de sons : il est peu probable que je rapporte grand-chose au logis. Avec une chasse en groupe, au rabat, en convoquant les ressentis observés par vous tous sur les excellentes photos proposées par nos ami(e)s marcheurs, il vous sera plus facile de vous faire des idées sur la balade, que de me lire.

Quelques pistes à mettre dans votre besace : observer ces magnifiques fleurs dont en particulier un rare lis des Pyrénées ; la dépose des minuscules gouttelettes de rosée sur les toiles d’araignées ou les efflorescences. Rêver devant ce pluviomètre fatigué par les intempéries subies, en imaginant un énigmatique vaisseau martien ? Vivez l’impression d’une retraite de Russie dégagée par les accoutrements aussi bigarrés que divers.

Si ce compte-rendu vous semble, somme toute agréable, bien distinguer si c’est à cause de sa matière ou à cause de sa forme, personnellement je penche pour sa forme due à votre projection dans les photos, car hélas il n’y a pas de magnifiques paysages à détailler ni de faune majestueuse observée à relater : isards, vautours fauves, juste une petite grenouille qui ne fait pas rêver.

Pot de l’amitié dans le village des Cabannes. Un grand merci à Yvon, aux aidantes en particulier Christine, aux courageuses qui ont réalisé la boucle, à Catherine et Claire pour leurs pâtisseries.

 

Deux petites pensées de circonstance pour nous, randonneurs vieillissants :

La plume est à la pensée ce que la canne est à la marche ; mais c’est sans canne qu’on marche le plus légèrement, et sans plume qu’on pense le mieux. Ce n’est qu’en commençant à devenir vieux, qu’on se sert volontiers de canne et de plume.

La rosée perle
Sur une branche dé feuillue
Brille comme un diamant.